chapitre 2

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- Donc c'est elle, lance un premier homme, bourru.

     Quoi, c'est moi ? Qui va vous tuer? Oui c'est très probable.
    Il a une grande barbe brune, des cheveux foncés gras plaqués sur son crâne crasseux. Son front, son nez, son menton et une partie de ses joues luisent salement. Il est dégoûtant ! Un sentiment de dégoût profond s'empare de moi face à cet homme repoussant.

- Ouais ! Elle a fait sauter toute notre marchandise et notre fournisseur, répond un homme derrière

     Un petit jeunot qui doit être entré récemment dans ce gang parce que oui, j'ai juste affaire à un gang. Je déteste les gangs. Rien de nouveau. De toute manière, un gang de plus ou de moins raillé de cette planète, quelle importance ? J'en ai déjà réduit à néant quelques-uns qui m'ont énervée. Ouais, j'ai déjà tué plus d'une trentaine de personnes comme ça. Sans compter la cinquantaine qui voulaient me violer mais que j'ai tué et torturé à plusieurs reprises. La torture, je veux dire. Le jour où j'apprends comment tuer plusieurs fois la même personne, ce sera la fête pour les tortures !

- C'était quand déjà ? Je demande ayant un trou de mémoire enfin je ne vois pas quel fournisseur j'ai fait sauter récemment en même temps que sa marchandise. Je n'en ai pas fait sauter qu'un voyons !

     Je me souviens de toutes les personnes que j'ai tuées. Même si c'est très long. J'ai leur visage en tête. Et la façon par laquelle je les ai tués. Mais disons que leur description n'est pas assez précise pour que je sache de quelles marchandises et de quel fournisseur il s'agit. En plus de ça, je ne retiens pas les dates, enfin je pourrais mais je ne sais jamais quel jour on est. Alors c'est plutôt compliqué.

- Il y a trois jours. Je suis sûr que c'est toi, je t'ai reconnu sous tes faux airs de lycéenne normale, réplique l'homme du fond

- Tu sais ce qui est horrible ? C'est de se faire tuer par une gamine avec ses faux airs de lycéenne normale.

      Je lui jette un regard meurtrier. Au même moment, j'entends une détonation. Je me jette au sol rapidement, sors mon arme, qui est coincée entre le bas de mon dos et mon pantalon, puis tire cinq coups. Cinq tires pour cinq hommes. Je ne manque jamais ma cible. Je ne sors jamais sans arme, surtout lors de missions.
     J'ai laissé la femme, je ne sais pas si elle est prisonnière ou si elle fait partie du gang. Il reste à savoir si elle va mourir ou vivre.

- Vous ! dis-je d'une voix forte et autoritaire. Vous faites partis du gang oui ou non ?

- Je... Oui. Mais, je vous en prie, ne me tuez pas, me supplie-t-elle d'une voix innocente qui sonne très fausse.

- Vous faites partis d'un gang. Et vous êtes sur le point de sortir votre arme afin de vider votre chargeur sur moi. Ma réponse est non. Crève.

     Et je tire. Une seule balle, un seul tir, une mort. Je tire en plein dans la tête, c'est rapide. Je déteste qu'on se foute de ma gueule. Bon, elle fait partie du gang, donc je me dois de la tuer. Et puis, elle doit bien mourir de quelque chose un jour ou l'autre. J'ai juste accéléré les choses.
     Je pars de ce quartier, laissant six corps derrière moi, sans vies. Ils font partie d'un gang, personne ne cherche plus loin. Un gang rival les a tués et voilà. Affaire classée. Les flics ont d'autres affaires que de s'occuper d'un règlement de compte entre gang. Surtout quand c'est aussi courant dans une ville comme celle-là. Cette ville regorge de trafiquants, dealers, gangs, toutes les activités illégales sont regroupées ici. Un vrai petit paradis pour nous. On gère nos affaires entre nous. Et la sécurité sait qu'elle est plus en danger en s'opposant à nous que en faisant semblant que nous n'existons pas. Et rare sont les civils impliqués dans nos histoires. La police comprend que si un d'entre nous meurt, c'est entièrement de sa faute. Nous avons choisi cette vie illégale. Nous devons assumer.
     En sept ans jamais, je ne me suis faite attrapée . Et je dois avouer que la meilleure partie de ma vie est lorsque je partais avec mes parents en mission.
     À l'époque, mes parents faisaient partie d'un gang eux aussi. Ce gang a trahi mes parents. Et aujourd'hui je fais tout pour les venger.
    J'ai commencé les missions à l'âge de dix ans. Imaginez la tête des hommes que je tuais, moi, une gamine de dix ans. Cette expression est toujours visible, encore aujourd'hui, alors que j'ai bientôt dix-huit ans. Ridicule.
     En partant, je me demande où je peux bien aller. Je peux rentrer à la maison ? Et faire quoi ? OK, bon je peux toujours retourner au lycée. Ouais, je vais faire ça.
     J'arrive sur le parking, au même moment où la cloche sonne. Quelle heure est-il ? Je regarde rapidement sur mon téléphone. C'est la fin du premier cour. Bon, dans quelle salle je dois me rendre, moi maintenant. Je fouille dans mon sac à la recherche de mon emploi du temps tout en marchant.
     Jusqu'au moment où je rencontre un mur de muscles. Merde ! Je lève les yeux. Merde et remerde. Ethan me regarde de haut, l'air moqueur. Je m'écarte rapidement de lui, je n'aime pas le contacte physique avec les personnes et ce depuis la mort de mes parents. Mon regard de glace le transperce et je m'écris en colère :

Le Coeur De Glace : Bad Girl (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant