Chapitre 18

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2 janvier

- Marianna O'Brien, je vous arrête pour tentative d'homicide sur autrui, m'informe le policier devant chez moi.

Une tentative ? Ça me ressemble pas. Je pensais que je serais arrêtée pour homicide. La tentative je connais pas, je vais au bout des choses moi.

Et c'est bien ce que j'ai envie de lui répondre, sauf que là ce n'est pas un jeu. Et je n'ai pas prévue ça aujourd'hui, enfin pas maintenant. Surtout que je ne sais pas lequel encore.

Le policier me force à me retourner, me passe les menottes et j'ai seulement le temps de dire à Ethan d'appeler mon avocat. Bordel, ça devait être sérieux pour qu'ils puissent m'embarquer directement. Je me retrouve à l'arrière de la voiture de police qui m'emmène au poste.

Qui est-ce que j'ai faillit tuer ? En plus est-ce que c'est récemment ? Ou il y a bien plus longtemps ? Der'mo (merde), je n'en sais rien. Bon je ne peux pas établir de  plan sans savoir de quoi il retourne. Je dois attendre d'être au poste.

Et il se trouve plus proche de chez moi que je ne le pensais. En moins d'un quart d'heure on y est. Le policier me tire de la voiture, vive la délicatesse. Puis je me retrouve dans une salle d'interrogatoire. c'est vachement cool, c'est comme dans les films.

Marianna, tu crois vraiment que c'est le moment ? Tu es dans la merde alors concentre toi ! Me réprimande ma conscience.

En même temps elle n'a pas tord. Je ne suis pas dans la meilleure des situations. Ce n'est pas la pire, heureusement sinon mon statut de bad girl en prendrait un sérieux coup.

Au bout de ce qui me semble une éternité, pendant laquelle j'ai observé la pièce et leur peinture qui a besoin d'un bon rafraîchissement, un mec en uniforme et une femme arrivent. La femme est blonde, les cheveux attachés plaqués contre son crâne, les  yeux bruns en amande, des traits fins, et ses lèvres sont pulpeuses. L'homme a une carrure plutôt impressionnante,  les cheveux bruns, les yeux la même couleur, la mâchoire carrée avec une barbe de trois jours et plutôt grand. À première vu, je vais pas m'en sortir tranquillement. Il émane d'eux une certaine puissance et un besoin de justice. Très difficile à cerner.

- Mademoiselle O'Brien, commence l'homme. Plus on cherche sur vous, moins on en apprend. C'est comme si vous étiez un fantôme depuis de nombreuses années, son sourcil se lève comme une question silencieuse.

Je hausse les épaules et attends qu'il continue.

- Nous savons cependant que vos parents sont morts...

- Assassinés, le repris-je

Son sourcil se lève de nouveau, ça doit être un tique chez lui. Puis hausse les épaules légèrement. Il fit le tour de la table et laissé tomber violemment ses mains sur celle-ci. Ce qui ne manque pas de résonner dans la pièce. J'aurais peut-être dû sursauter pour faire croire que je suis inquiète ? Tant pis, je ne joue pas de rôle.

- Soit, ce n'est pas le sujet non plus. Qui vous protège ? Ou plutôt vous protégez qui ?

D'accord, donc on m'arrête pour tentative de meurtre mais ils pensent que je couvre quelqu'un. C'est sûr que je suis une pauvre petite fille fragile. Ça se voit tout de suite.

- Et si vous me disiez plutôt pourquoi je suis ici ? Lui demandé-je en le regardant droit dans les yeux.

Mais ce n'est pas lui qui me répond, pour la première fois la femme ouvre la bouche. Mon regarde se transporte vers elle, lorsqu'elle me répond :

- Nous avons une vidéo de vous menaçant un homme à terre dans une épicerie, annonce-t-elle.

Der'mo (merde). Pourtant je garde une expression froide et distante. Rien ne transpire de mon visage, aucune émotion, comme avant. Je hausse même les épaules en disant :

Le Coeur De Glace : Bad Girl (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant