THE TRUTH » a.griezmann

d i x - h u i t

— Attends, tu as du chocolat sur la lèvre.

— Tu te fiches de moi ?

— J'ai l'air ? Elle lève les yeux au ciel. Bouge pas.

Le jeune homme lui enleva le peu de chocolat qu'elle avait sur la lèvre. La brune remercia le garçon d'une voix faible. Le châtain fut attendri par la scène. Voir l'Anglaise si gênée était une véritable partie de plaisir pour lui.

— Ce n'est pas drôle de se moquer des gens.

— Je ne me moque pas.

— Ah oui ? Tu en es sûr ?

— Évidemment, je suis trop gentil pour ça !

— Mais bien sûr, comme si j'allais te croire.

— Viens, on va dans ce bar.

— Ne change pas de sujet.

— Mais je veux aller dans ce bar, Amanda.

— Pire qu'un gamin de cinq ans.

La brune secoua la tête alors que le tatoué lui prit la main pour l'entraîner à l'intérieur du bar qu'il avait repéré. Une bonne ambiance régnait à l'intérieur. Des gens de tous les âges étaient là, buvant un verre entre amis malgré l'heure tardive. Les deux nouveaux amis s'installèrent sur une banquette et commandèrent rapidement quelque chose à boire.

— Tu penses qu'ils ont remarqué qu'on avait disparu ?

— Sûrement.

— Ils sont certainement en train de se demander où on est et ce que l'on fait.

— Toby doit se dire qu'on est parti couché ensemble dans les toilettes.

— Et Lucy doit être en train de m'insulter de tous les noms pour avoir disparu.

— Au pire, on est majeur et vacciné, non ?

Un homme arriva et déposa les verres qu'ils avaient commandés, coupant court à la conversation. Une musique entraînante se fit entendre et la brune se leva immédiatement avant de se tourner vers le châtain.

— Viens danser avec moi.

— On est dans un bar, pas dans une boîte de nuit.

— Mais on s'en fiche !

— Or de question.

— Mais aller, Antoine.

— Ne commence pas avec ce regard de chien battu.

— S'il te plaît, 'toine.

— Arg, tu es en train de me faire faire n'importe quoi.

— Yes ! C'mon bébé.

La brune prit la main du tatoué et le tira vers le milieu du bar. Les personnes présentes se tournèrent vers les deux jeunes adultes quand ces derniers se mirent à danser au rythme de la chanson. Voir deux idiots qui dansent dans un bar dans quelques pauvres mètres carrés n'était pas très réputé. Les fêtards s'étaient regroupés autour des deux amis et un sourire avait pris place sur leur visage.

La chanson prit fin. L'Anglaise et le Français firent une révérence avant de retourner à leur table, riant aux éclats. Assise, Amanda se rapprocha du châtain, passa son bras autour de son cou et déposa un long baiser baveux sur la joue d'Antoine qui ne put s'empêcher de sourire.