Stéphane

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La vache, pour une demi-portion, elle a de la force!

C'est la première fois qu'une femme m'assène une baffe et ça sera l'unique fois. Je ne suis pas violent mais là, je sors de mes gonds. En aucun cas, je lui ferai du mal mais je veux qu'elle m'écoute. Je la retiens alors qu'elle s'apprête à partir, je la soulève et la plaque contre le mur. Ainsi, elle est obligée de nouer ses jambes autour de moi. Elle essaie de me repousser mais elle n'y arrivera pas. Pas cette fois. Je l'embrasse sur le front, le nez, les joues et le cou tout en évitant sa bouche. Je sais qu'elle se sent frustrée mais c'est pour son bien. Elle capitule petit à petit, je sens son corps se détendre.

- Je recommencerai, tu peux en être sure mais quand tu seras sobre. Je gouterai chaque parcelle de ton corps, encore et encore, jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter et que lorsque tu me feras pleinement confiance. Là, ce n'est pas le cas. De plus, tu mérites mieux que des chiottes pour notre première fois.

Mon ange a les yeux écarquillés et ne semble pas comprendre mes propos.

- Je veux que tes barrières cèdent et que tu te libères de ces chaines qui t'emprisonnent. Il faut que tu apprennes à me connaitre et que tu saches que tu es en sécurité avec moi.

Enfin, elle hoche la tête.

- Alors, demain soir et c'est non-négociable, tu passes la soirée chez moi!

Je vous bien le doute et la panique dans ses yeux. Je ne sais pas de quoi elle a peur mais je veux qu'elle puisse tout me confier sans craintes.

- On va manger, discuter et c'est tout. Je veux tout découvrir de toi et tu pourras me poser toutes les questions qui en ce moment même traversent ta jolie petite tête.

- Toutes?

J'aime le regard malicieux qu'elle me lance. L'alcool a le don de la désinhiber.

- Oui et je me ferais un plaisir de te répondre.

Elle ne se rend pas compte que son sourire est magique et ces lèvres...sont une invitation. Je suis faible et si on ne sort pas rapidement de cet endroit, je ne pourrais plus me contrôler.

Je la prend une dernière fois dans mes bras pour l'aider à descendre. Ses bras sont noués autour de mon cou et sa tête repose sur mon épaule.

- Carla, on va saluer les autres et je te raccompagne chez toi.

- Ok, je commence à avoir mal au crâne.

Le contraire m'aurait étonné.

Nous retournons dans la salle, mains dans la mains. Cela me parait tellement naturelle.

Nos amis ont fait qu'une seule table. Ils ont la courtoisie de ne pas faire de remarques. Ma soeur me fait la bise et me demande de l'appeler demain pour tout lui raconter.

Il semble y avoir des tensions entre Hugo et Julie. Je suis certain qu'il m'a menti et qu'il a joué au con avec elle. Le ton monte rapidement. C'est le moment que je choisis pour que l'on s'éclipse. Ils sont suffisamment grand pour régler ça entre eux.

Nous sommes arrivés chez elle. Il était temps, la fatigue commençait à prendre le dessus.

- Tu veux entrer?

- Non, ma puce... Avant de t'énerver, pense à ce que je t'ai dis tout à l'heure. Demain à dix neuf heures, je passe te prendre.

Je dépose délicatement un baiser sur son front.

- J'étais jalouse, c'est pour ça que j'ai bu.

- Je le savais déjà ma puce. Va dormir, ça te fera le plus grand bien. Demain, tu auras tout le loisir de m'expliquer ça et fais moi plaisir, ne cogite pas trop.

Je rentre seul mais heureux. Cette soirée n'a pas été de tout repos mais ça en valait la peine. Demain est un autre jour qui j'espère m'apportera ce que je souhaite tant. Elle.

Un pas après l'autre (reecriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant