Stockholm Syndrome Tome 3 [Harry Styles]

* C H A P I T R E : D I X - N E U F *

Olivia ouvre lentement les yeux. Elle se trouve dans une pièce assez sombre, juste éclairée d'une faible lumière. Mais où est-elle ? Où est passé Harry ?

La jeune femme tourne la tête vers la droite et fronce les sourcils. Il lui semble que quelqu'un se tient non loin d'elle, mais elle n'en est pas sûre. Olivia avale difficilement sa salive avant d'oser prendre la parole.

― Il y a quelqu'un ?

Sa voix tremble. Elle a peur. La jeune femme entend des pas se rapprocher d'elle. La personne s'arrête et penche légèrement la tête pour qu'Olivia puisse voir son visage. Celle-ci sourit à s'en décrocher la mâchoire.

― Papa !

Son père sourit à son tour. La jeune femme se blottit dans ses bras et le serre contre elle.

― Tu m'as manqué !

Jack dépose un baiser sur le front de sa fille et la serre un peu plus contre lui.

― Toi aussi, tu m'as manquée...

Olivia lève la tête et croise le regard de son interlocuteur avant de plisser les yeux.

― T'étais au courant, hein ?

Il fronce légèrement les sourcils.

― De quoi parles-tu ?

Son père passe sa main dans ses cheveux gris tandis que la jeune femme croise les bras sous sa poitrine.

― La dernière fois que t'es venu me voir, tu m'as dit que je devais faire attention à moi. T'étais au courant que j'étais enceinte, pas vrai ?

Jack soupire avant de hocher la tête.

― Bien sûr que j'étais au courant.

― Pourquoi tu m'as rien dit ?

Il soupire une nouvelle fois.

― Parce que je n'avais pas le droit de te le dire.

Olivia soupire à son tour.

― Pourquoi ?

― Parce que je n'ai pas le droit de te dire ce qui va se passer dans ta vie. Je peux juste te mettre en garde, c'est tout.

La jeune femme se blottit une nouvelle fois dans les bras de son père. Ce dernier la serre contre lui.

― Tu peux pas me dire qui est le père non plus, je suppose ?

Jack lui prend le menton et la force à le regarder dans les yeux.

― Je suis désolé, je ne peux pas. J'aimerais te le dire, mais je ne peux pas.

Elle soupire.

― J'ai peur des résultats de l'échographie...

― Tu ne dois pas avoir peur. Avoir un enfant, ce n'est jamais un accident. Une surprise peut-être, mais jamais un accident.

Il passe sa main dans les cheveux de sa fille.

― Tu sais, quand je t'ai vue sur l'écran pour la toute première fois, j'ai senti un changement en moi. Je me suis senti tellement bien et tellement fier. Tu étais toute petite, mais tu me faisais déjà craquer. Je t'ai imaginée un nombre incalculable de fois et tu es bien mieux que tout ce que j'ai pu imaginé. Quand je t'ai prise pour la première fois dans mes bras, je me suis mis à pleurer comme un idiot. J'étais émerveillé par ta beauté, je n'arrivais pas à détacher mon regard de toi. À partir de ce moment-là, je suis devenu encore plus mature. Tu es la plus belle chose qui me sois arrivé dans ma vie et si tout était à refaire, je recommencerais tout exactement comme ça. Pour moi, je n'avais pas un, mais deux enfants. Niall était tout aussi bien mon fils que tu étais ma fille et je ne l'ai jamais considéré comme le fils de ta mère. C'était mon fils et ça restera toujours mon fils ― c'est la même chose en ce qui te concerne.