Twenty-Nine

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2000

- Papa !

Le prénommé papa se tourne instinctivement dans la direction opposée pour observer sa fille courant jusqu'à lui, le sourire au lèvres et l'éclat de joie que reflète se visage.

Bennet sourie et se penche en avant, lui tendant ses bras. N'attendant plus que la présence de son enfant au creux de ses bras.

Il l'a soulève dans les airs, la laissant s'esclaffer.

- Mais voyons ! Qu'est-ce que c'est que cette belle robe que tu as là ? S'exclame le père, visualisant le vêtement qui l'habille. Peu certain de l'avoir déjà vue quelque part.

- C'est maman qui me l'a fait. Elle me va comment ?

- Elle te va à merveille, mon ange. Approuve ce dernier avant de plaquer un baiser contre sa joue.

Toujours avec sa fille dans les bras, Bennet se dirige vers leurs maison. Ni trop grande ni trop petite, de loin des plus modernes et de loin des plus sophistiquées.

Son bois poussiéreux n'est que son caractère le plus voyant.

Poussant la porte qui libère un faible grincement, Bennet se dirige au salon, découvrant sa bien-aimée à moitié endormie sur le sofa, bien trop peu confortable pour elle.

- Encore endormie ! Blague Bennet envers elle, elle lui accorde un sourire en coin. Il dépose la petite au sol, celle-ci part pour courir dans la maison. Bennet s'installe aux prés de sa femme et lui serre la main ? Jette un bref regard à ses alentours s'assurant qu'Eva n'est pas présente.

- Tu es sûr de ne pas aller voir le médecin ?

- Non chéri, tu n'as pas encore eu ta paye ce mois-ci, on a rien pour payer un médecin. Et de plus je ne suis pas malade...

Bennet lui accorde un regard peu rassurant, entendre ceci d'elle le touche étant donné la situation.

- Ève... Comment peux tu savoir que tes nombreux coups de fatigues viennent de... Ça ?

- Ça se sent.

- Les premiers symptômes ne peuvent pas apparaître maintenant. Tu as trente-sept ans Ève, je ne peu pas commencer à te voir mourir progressivement à partir d'aujourd'hui.

En dévoilant son opinion celui-ci serre la main d'Ève de plus en plus, complétement sensibilisé par la vision qui s'offre à lui. Celle qu'il aime allongée sur se canapé l'air fatiguée sur le bout des traits.

Elle tend la main pour la presser contre sa joue et le brave monsieur James frissonne à la froideur de sa peau.

- Il n'y a pas d'âge pour mourir Bennet.

- ...

- Tu sais très bien qu'il faut que je meure un jour ou l'autre. Je suis probablement la dernière et la malédiction sera rompue. Eva... Notre belle Eva sera la première à fondre le reste de la famille sans aucun sort ni aucune tristesse.

- C'est trop injuste. Murmure t-il dans sa barbe ne quittant point les iris verts de sa douce.

- Je sais. Mais je veux que ma fille soit heureuse.

- Si tu meurs demain. Qu'est-ce que je ferais ? Que dirais-je à Eva ?

- Il faut qu'elle n'en sache rien, tu le sais ça. Tu as un emploi Bennet, tu n'es peut-être pas très bien payé mais c'est un minimum, pour laisser vivre Eva. Vivez tout les deux et vous verrez ce que ça donne à l'avenir.

Dark Dance - Harry StylesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant