CHAPITRE 17.

128 6 3
                                    


La dernière chose que je vois quand le placard se referme c'est le regard de prédatrice que Clove adresse à Josh avant de m'adresser un sourire mauvais. Elle ferme ensuite le placard dans un geste brusque. Mes oreilles bourdonnent, ma respiration s'accélère. C'est minuscule, je sens la respiration de Peeta plus que je ne l'entends, son souffle est chaud, sa douce odeur de Cannelle emplit mes sens. Sa présence si près de moi provoque en moi tout un mélange de sensation toute plus perturbantes les unes que les autres et une espèce d'électricité semble s'installer entre nous. Je suis absolument mal à l'aise, comme jamais je crois, je ne me suis sentie. Et pourtant, je suis la reine des situations embarrassantes ! Je reste sans bouger, de peur de le frôler et de faire un geste de trop. Tout mon corps est tendu, mes poils se sont hérissés inconsciemment et je suis comme en attente. Mais en attente de quoi exactement ? D'un geste, d'une parole de sa part ? C'est vraiment stupide de penser ça et je chasse rapidement cette incongruité de mon esprit en me morigénant pour la énième fois aujourd'hui. Je déglutis avec peine. Le silence est total, limite gênant. Peeta s'éclaircit la gorge.

_ Hum ... C'est très intéressant comme jeu.

Je pouffe malgré moi. C'est toujours comme ça avec lui. Je ne sais pas pourquoi mais quand je suis avec lui, ces derniers temps, je me transforme complètement et me mets à faire des trucs bizarres genre ... Pouffer ! Je vais bientôt me mettre à me tripoter mes cheveux en les tournant autour de mes doigts et en minaudant si ça continue ! Je me reprends très vite en secouant la tête.

Je me décide à sortir mon téléphone pour que nous ayons un peu de lumière. Mais Peeta a eu la même idée et nos mains se frôlent alors qu'elles s'enfoncent dans nos poches respectives, je ressens une espèce de décharge électrique et retire prestement ma main en marmonnant un vague « désolée ». Heureusement que nous sommes dans le noir parce que je sens le rouge me monter aux joues. Et, comme de bien entendu, une sensation familière est de retour rapidement dans mon ventre : ces papillons à la con ! Je me demande même si ce sont vraiment des papillons et pas un signe m'indiquant que je suis gravement malade ! Parce que je les sens tellement régulièrement que ce n'est plus vraiment une bonne indication ! Peeta a dû avoir le même réflexe que moi parce qu'il a laissé tomber l'idée du portable ...

Mes yeux commencent à s'habituer au noir et j'avise alors la taille du placard : plutôt exigu, on peut à peine tenir debout à deux à l'intérieur mais sans bouger parce que sinon, on se cogne les coudes aux étagères. Une tringle avec les manteaux se trouvent dans notre dos.

_ On s'assoit ? , propose Peeta. Ça nous éviterait de nous cogner partout !

_ T'as raison, j'acquiesce.

_ ON NE VOUS ENTEND PAS, claironne Clove derrière la porte, C' EST PARCE QUE VOUS VOUS ROULEZ DES PELLES ?!

_ Ta gueule, je bougonne en m'asseyant tant bien que mal.

J'arrive quand même à me cogner la tête sur le coin d'une étagère et pousse sous le choc un petit cri plaintif que je n'arrive à retenir, Peeta se penche vers moi.

_ Ça va ? , s'inquiète-t-il en m'auscultant la tête.

Je sens mon corps s'embraser à son contact. Il est tellement prévenant que la culpabilité fait son retour et me poignarde de son dard en plein cœur. Il sort son téléphone pour inspecter ma tête sous toutes les coutures et moi, je n'arrive pas à trouver le courage de l'en empêcher. Je retiens un soupir. Mais je finis par le repousser.

_ C'est bon, c'est rien !

_ On ne rigole pas avec la tête, explique-t-il en me lâchant enfin.

Josh vs PeetaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant