CHAPITRE 25.

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Tous mes sens sont en éveils, je me suis tendue vers lui, j'essaie de m'en empêcher mais je suis attirée vers lui, vers son corps, comme un aimant. Je fixe sa bouche intensément tandis que Peeta, lui, continue de jouer avec ma tresse, son attention complètement focalisée sur ces quelques mèches de cheveux, le regard dans le vague. Mes battements de cœur résonne dans mes tempes comme un compte à rebours en attendant le moment fatidique : que ses yeux plongent dans les miens, que je m'y noie avec délectation et que ses lèvres touchent enfin les miennes ... Il pose enfin son regard de velours sur moi et là, je m'embrase. Mon cœur rate un battement alors que sa tête se penche vers moi avec une lenteur incroyablement exagérée, mais je sais que c'est juste mon excitation qui me fait ressentir ces instants de cette manière. Alors que je m'apprête à fermer les yeux quand son visage n'est qu'à quelques millimètres du miens, il se contente de poser son front sur le mien et me murmurer d'une voix contenue, et pourtant terriblement sensuelle à mes oreilles :

_ Katniss, je te remercie d'être là pour moi ...

Et c'est tout ... Là, il se détache de moi le plus naturellement du monde alors que je m'aperçois que je retenais ma respiration. Je retiens un soupir de frustration et essaie de masquer mon dépit.

Peeta n'est qu'un ami, tu lui as assez répété !

Je maudis cette petite voix aux intonations de Prim et serre les poings. J'en viens même à me demander s'il ne jouerait pas avec moi comme un chat jouerait avec une souris. « Suis-moi, je te fuis – Fuis- moi, je te suis » est la parfaite démonstration de mon état d'esprit actuel. Et soudain, je déteste Peeta et les émotions qu'il a fait naître en moi : les états dans lesquels il me met, les attentes, les espoirs que je ressens ...

Il me dévisage en tournant la tête sur le côté.

_ Ça va pas Katniss, me demande-t-il plein de sollicitude en me touchant l'épaule.

En quelques secondes, les rôles se sont inversés : maintenant, c'est lui qui s'inquiète pour moi. C'est le monde à l'envers, ce garçon est vraiment trop gentil. Je me demande si je ne suis pas trop embrouillée dans ma tête pour arriver à faire la part des choses. Je hausse les épaules pour enlever sa main, je ne veux pas ressentir de nouveau cette explosion de sensations à contact, je me remets à peine de notre échange précèdent. Il a l'air peiné mais ne s'en formalise pas. Nous restons silencieux et d'un signe de tête, il m'indique de le suivre. Dès qu'il me tourne le dos, je souffle silencieusement.

Etre ami avec Peeta Mellark ne sera pas si facile que ça !

Nous arrivons dans l'appartement familial : il n'est pas très grand comparé à la boulangerie mais il est assez chaleureux. J'avoue que ça m'étonne, ayant eu un aperçu de la personnalité de la maîtresse de maison. Le salon se situe sur la droite quand on arrive du magasin : il n'est pas très vaste, pourtant grâce aux mobiliers on se sent à l'aise tout de suite : les tons se situent dans les marrons –chocolats et les murs sont décorés avec goûts. Peeta a remarqué que j'admire la décoration.

_ C'est mon père qui a décoré l'appartement, m'indique-t-il. Maman s'est chargée de la boulangerie.

Je comprends maintenant pourquoi je suis si mal à l'aise dans cette boulangerie et que dans cet appartement je suis nettement mieux. Sur la gauche de l'entrée depuis le magasin, on trouve la salle à manger : une grande table noire et des chaises confortables la meublent tandis que là encore, des bibelots sont disséminés ça et là pour apporter un côté cosy à l'ensemble.

_ Tu veux visiter le reste de l'appartement ? , me demande Peeta.

Je souris et hoche la tête.

_ Tu peux poser ton sac là ...

Josh vs PeetaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant