J'ouvrais lentement les yeux, plusieurs personnes qui ressemblaient à des médecins ou des infirmiers à mon chevet.
Furtivement, tant d'images me sont apparues ; l'avion, l'aéroport, Thaïs, sa chute, le ramener chez elle, la salle de bains, mes conneries, mon sang, son visage apeuré, puis plus rien. le trou noir, le vide...
Je suis sortie de mon lit en furie, arrachant au passage les fils reliés au moniteur auquel j'étais branchée.
J'ai violemment ouvert la porte, et là, à ce moment précis, c'est une vision plus qu'horrifique qui s'accordait à mes yeux. Thaïs écroulée sur le sol, le visage pâle, limite bleu, ses genoux, ses mains et ses avants-bras ouverts par des débris de verre encore incrustés dans les nombreuses plaies.
Mes genoux sont venus heurter le sol. J'hurlais de douleur alors que j'enfonçais ma main recouverte de bandages dans le sol dur de l'hôpital.
Puis, le sens des priorité mes réapparu, Thaïs ! Mais j'avais réagis bien trop tard. Le temps que ressaisisse, elle était déjà installée sur un brancard avec un masque recouvrant sa bouche et son nez.
A la voir comme ça, n'importe qui aurait pus croire que c'était terminé, qu'elle... qu'elle... qu'elle était... NON !
Thaïs t'as plutôt pas interêt à crever ici ! Il te reste trois mois, et j'ai bien l'intention d'en faire les plus beau de ta vie... !
Je courrai à la suite du brancard, quand je m'aperçu d'un petit (ENOORME) détail qui m'avait échappé ; ils sont ou ses cheveux ?!
Je me suis arrêtée en plein milieu du couloir. Mon cerveau ne comprenait plus rien, ma mère avait un regard triste et soulagé posé sur moi.
- Maman... ?
- C'est à elle de tout te raconter, toi, tu retourne te reposer...
J'ai suivi les ordres de ma mère sans un mot, je me suis glissée sous les draps fin du lit de ma petite chambre d'hôpital. Bordel... Ses cheveux...
***
Le lendemain, j'ai eu l'autorisation de quitter ma chambre la journée. Mon premier réflexe fut de me diriger immédiatement vers la chambre ou était Thaïs. 112...111...110...109 ! Son nom s'affichait sur les papiers accrochés sur la tablette près de la porte.
Je demanda l'autorisation d'entrer à la première personne du service qui passait dans les couloirs. Il me demanda de patienter... Patienter mon cul...
Un médecin arriva de longues minutes plus tard, un badge à la main. Il ouvrit la porte sans me demander, ni m'autoriser l'accès. Mais il ne me l'a pas refusé ou interdit non plus. Je coinça mon pied entre la porte et le cadran avant que celle-ci se ferme, pour rentrer dans la pièce.
Je passa ma tête dans entrebâillement de la porte, c'était une vision d'horreur, que j'aurais souhaiter ne plus jamais revoir, qui s'offrait à moi ; Thaïs allongée, inerte dans un lit d'hôpital.
Je me suis mise à pleurer, en serrant de toute mes forces mon poignet enveloppé de bandes. Je serrai les dents pour ne laisser aucun signe de douleur s'échapper de moi.
En moins de trente secondes, mes bandages sont passés du blanc au rouge. Le médecin c'est enfin retourné vers moi.
- Mademoiselle, je ne vous ai en aucun cas autorisée à rentrer !
- Mais vous ne me l'avez en aucun cas interdit, ai-je répondu avec un sourire sarcastique sur les lèvres.
Il baissa légèrement les yeux :
- Mais... votre poignet ! Retournez immédiatement dans votre chambre, vous avez besoin de soins !
- Faites les ici vos soins, je ne bougerais pas de cette pièce !
Je lui répondais mal, avec un air à prendre les gens pour des cons. J'adore ! En disant ces mots, je me posa sur une chaise, en tendant mon poignet sur le petit meuble aux côtés de celle-ci.
Le médecin c'est rapproché de moi, l'air dépité, il défait mon bandage, et se servit de compresses pour faire stopper l'écoulement de sang, émanant de mon poignet.
Il restait muet en nettoyant les plaies, loin d'être cicatrisées, quand il murmura :
- Elle s'appelle Thaïs ?
- Merci Capt'ain Obvious, c'est marqué à côté de la porte..
- C'est à cause du fait qu'elle est ici que t'as écrit ça sur ton poignet ?
- Non les débris de verre dans ses genoux, ses bras... se sont ceux avec lesquels j'ai écrit...
Alors que le médecin et moi poursuivions une discussion tendue, j'ai remarqué des mouvement de pommettes sur le visage de Thaïs.
Je me suis levée d'un bond, pour accourir près du lit. Le moniteur qui contrôlait son rythme cardiaque c'est emballé, de nombreux mouvement de paupières, et des froncements de sourcils se sont fait voir sur son visage. Je me suis mise à hurler :
- Hé tu fais quoi là ?!
- Ton joli pt'tit coeur il va se détendre, parce que je vais pas rigolez avec lui !
- Bordel mais ouvre les yeux !
Je pleurais, je serais les poings, je me mordais la lèvre inférieure, jusqu'à percer celle-ci. Les mouvements sur son visages se faisaient de plus en plus régulier.
Ses yeux marrons se sont lentement découverts, elle était là, vivante, face à moi.
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Hey !
Voilà ce chapitre 33, nouveau PDV Mia ;)
XOXO
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Mon Combat Pour Lui [Terminée]
Novela JuvenilMon nom ? Thaïs. Ma vie ? Sombre. Mon cœur ? Vide. La raison ? Le cancer. Ma douleur, ma vie, mes amitiés, mes amours, mon caractère, tout... Tout à changer, mais LUI, il vas tout bouleverser. Pourquoi ? Je me pose moi même la question.