Bring me back

30 - Playing Tourists

Hello les amis!

Après mes mises à jours ultra irrégulières (je m'en excuse encore), j'ai décidé de vous gâter un petit peu en vous postant deux chapitres aujourd'hui. Le prochain arrivera dans quelques heures.

Comme toujours, n'hésitez pas à laisser une trace de votre passage.

Bonne lecture !

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Bucky était mitigé quant à la Nouvelle Orléans. Il ignorait s'il aimait ou non cette ville. Le paysage était agréable, le nom des rues étaient écrits en français, l'architecture était différente mais l'abondance de touristes, le dérangeait. Il n'arrivait pas à se détendre et Amélia l'avait bien remarqué. Il était constamment sur ses gardes, enfin, plus qu'à l'accoutumée. Ses yeux détaillaient les environs sans relâche, il levait la tête pour surveiller les toits des immeubles certainement pour vérifier qu'il n'y ait aucun sniper. Il sursauta légèrement lorsqu'il sentit les doigts d'Amélia se frayer un chemin jusqu'aux siens.

- On arrive à Jackson Square. Expliqua-t-elle. Tu vas aimer. Il y a des peintres, des musiciens, des chanteurs, des médiums.

Il arqua un sourcil à cette dernière évocation et un sourire naquit sur le visage d'Amélia. Dès qu'ils eurent atteints Jackson Square, elle sentit Barnes se détendre, et il cessa progressivement de surveiller les alentours pour se concentrer sur les différents artisans qui faisaient la beauté des lieux. Il la vit aviser d'un œil noir une voyante, installée à sa table et qui tentait d'apostropher les passants mais bien vite ses traits se détendirent à nouveau lorsqu'elle vit un musicien qui jouait un air au saxophone. Il la vit fourrer la main dans son sac à main pour en sortir quelques pièces qu'elle déposa dans l'étui de l'homme, qui la remercia silencieusement.

En se baladant, il commença à comprendre pourquoi elle semblait autant aimer cette ville. Au-delà de l'agitation, il y régnait une ambiance bien particulière qu'il avait du mal à décrire. Il se laissa entraîner par la jeune femme, la laissant les guider où bon lui semblait.

Elle s'arrêta un long moment devant un artiste peintre, elle l'observa laisser libre court à sa créativité, faisant glisser le pinceau sur la toile, créant petit à petit une véritable œuvre d'art. Ensuite, elle s'intéressa aux toiles terminées, exposées et qui n'attendaient qu'un acquéreur.

- Steve adorerait celle-là. L'entendit-il dire en désignant une des toiles d'un hochement de tête.

Il s'agissait d'un portrait de Louis Armstrong. Le fond était sombre, sa trompette était en premier plan, peinte dans des teintes délicieusement cuivrées. Ensuite, le musicien était peint. Il portait un costume clair, ses lèvres étaient collées à l'instrument de musique et une lueur amusée semblait briller dans ses yeux. Ce n'était pas le premier portrait de l'artiste qu'elle voyait, mais celui-ci avait quelque chose de différents. Les couleurs et les détails laissaient transparaitre quelque chose qui était propre au jazz. Elle fut frappée par la chaleur qui se dégageait d'un simple tableau.

Ensuite, elle vit une autre toile qui lui tapa dans l'œil. Il s'agissait d'une peinture qui représentait un paysage typique de la Nouvelle Orléans, il y avait, une immense maison, blanche avec des colonnes, architecture typique de la ville, qui se dressait tout au bout d'une allée. Sur la gauche de la toile, un épais chêne dont le tronc semblait scindé en deux. D'épaisses branches retombaient vers le bas, donnant une allure presque surnaturelle à la peinture. Elle ne put s'empêcher de penser que le travail des ombres était incroyablement réalisé.