Bring me back

38 - Problems

La nuit était tombée depuis un moment sur la Nouvelle Orléans et pourtant, les rues restaient tout aussi animées. Les artistes de rue étaient encore nombreux tout comme les touristes qui s'imprégnaient de l'ambiance spéciale de cette ville. Amélia et Bucky faisaient partie de ceux-là. Ils avaient passé la soirée à écouter plusieurs musiciens et chanteurs et à danser. L'un comme l'autre espéraient pouvoir prolonger cette soirée jusqu'au petit matin, mais ils s'étaient finalement résigné à rentrer dès lors que le vent s'était mis à souffler plus fort, annonçant la fin d'une météo clémente. Alors ils s'étaient hâtés de rentrer, traversant les rues, pressés l'un contre l'autre, le sourire aux lèvres.

Bucky déposa un baiser sur la tempe de la jeune femme et elle lui retourna un regard amusé. Ses joues étaient légèrement colorées, sûrement à cause des quelques verres d'alcool qu'elle avait bu. Elle arrêta de marcher pour enrouler ses bras autour du cou de Barnes et l'attirer à elle, emprisonnant ses lèvres dans un baiser empli de passion. Ils sentirent tous deux les premières gouttes de pluie tomber sur eux, mais ce n'est que lorsqu'elles se multiplièrent qu'ils brisèrent leur étreinte.

Un rire s'échappa des lèvres de la jeune femme tandis qu'il lui offrit un sourire amusé. Elle attrapa sa main pour l'entraîner à suite, terminant au pas de course la distance qui les séparait de chez eux. Plusieurs fois, ses yeux tombèrent sur ses chevilles, un brin inquiet qu'elle puisse se blesser à cause de la hauteur de ses talons mais, elle était étonnamment stable.

Quand ils arrivèrent devant la porte, il l'entendit à nouveau glousser tandis qu'elle cherchait désespérément ses clefs dans son sac à main. Elle les trouva au bout de quelques longues minutes de recherche et déverrouilla rapidement la porte avant de finalement entrer se mettre au sec. Aucun d'eux ne prit la peine d'allumer la lumière, dès qu'il eut refermé la porte, Bucky plaqua gentiment la jeune femme contre celle-ci. Il la souleva doucement et elle enroula ses jambes autour de sa taille tandis que leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau. Ils étaient tous les deux trempés mais aucun d'eux ne semblait vraiment s'en inquiéter, il la laissa le débarrasser de sa veste et alors que ses doigts atteignirent l'ourlet de son t-shirt, un bruit lui parvint aux oreilles.

Il s'immobilisa immédiatement tandis que la jeune femme, n'ayant toujours rien entendu glissa les mains sous le t-shirt de Barnes. Il détourna la tête et tendit l'oreille. C'était un bruit métallique et répétitif. Clac, clac, clac, clac. Il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre d'où provenait ce bruit et ainsi il sut qu'ils n'étaient pas seuls.

Il se tourna vers la jeune femme, la reposa sur le sol et attrapa son visage avec sa main valide, la forçant à le regarder. Avec ses doigts métalliques, il lui fit signe de tendre l'oreille et puis il posa le doigt sur ses lèvres, lui intimant l'ordre de rester silencieuse. Il la vit se débarrasser prudemment de ses talons et ramasser son sac à main par terre elle en sortit un petit Beretta qu'elle n'hésita pas une seconde à lui donner.

Ils se mirent à évoluer lentement à l'intérieur, ils quittèrent le couloir pour arriver prudemment dans le salon qui semblait vide, immédiatement ils virent que la maison avait été fouillée de fond en comble et la brunette douta pouvoir retrouver une des armes qu'elle avait cachée dans la maison. Elle vit la porte menant à la buanderie ouverte et elle en informa silencieusement Barnes. Il hocha la tête et se dirigea prudemment vers la porte ouverte, à peine fut-il éloigner qu'elle sentit une main se poser brusquement sur sa bouche et quelque chose de pointu s'appuyer sur sa gorge.

Son cœur se mit à cogner dans sa poitrine, son visage perdit toute couleur et son regard trouva immédiatement Bucky qui continuait sa progression, inconscient de la situation dans laquelle elle se trouvait. Bien vite, elle vit le soldat se faire à son tour attaquer mais contrairement à elle, il ne se fit pas surprendre et parvint à se défendre.