Une fille pas comme les autres...

Je t'aime...

Le lendemain matin, je me retrouvai toujours dans ce trou et espérais que quelque chose se produise... Seregon arriva et entra de nouveau dans ma cellule. Il était d'une colère noire.

– Toi ! Cria-t-il de fureur. Le baiser que tu m'as donné ! Etait-il pur ?!

– Celui que vous m'avez pris de force, vous voulez dire ?! Rétorquai-je sur le même ton.

– ASSEZ !!

​Il me donna une gifle si forte que le son résonna fort et me fit tomber à terre. Il m'attrapa par les cheveux et me dit :

– J'attends ta réponse ! Etait-il pur, oui ou non ?! Suis-je bien le premier que tu as embrassé ?!

​A ce moment-là, un sourire moqueur vint se glisser sur mes lèvres ensanglantées. Il lâcha pris, ayant compris.

– Qui, donc ? Me grogna-t-il hargneusement et avec stupeur.

– Leg... Legolas !

– Tss... Cet elfe t'a pris la seule chose que je convoitais tant. A présent, tu ne me sers plus à rien...

​Je le suppliais du regard de m'achever. Je souffrais tellement que cela me semblait moins douloureux, que de devoir affronter la vie sans Legolas ! Il me regarda et dit alors avec sévérité :

– Tu vois, je ne peux pas te tuer, même si j'en meurs d'envie. Ce que nous avons fait hier a marché à moitié. A cause de toi et de ce que cet elfe t'a pris, le sort d'union est devenu un sort de liaison... Ce qui veut dire que si je te tue, je meurs également ! Et si tu es blessée, je le serais également !

​Je le regardai avec surprise. Si je mourrai, il mourrait aussi...
« C'est génial ! Pensai-je. La voilà, ma solution ! »
A ce même moment, nous entendîmes un vacarme sans nom ! Les orcs hurlaient comme s'ils étaient en pleine bataille !

​Seregon partit en courant et laissa à deux vieilles femmes le soin de fermé la porte de ma cellule. Elles n'avaient pas de pierre de lune... Je les fixai donc avec un grand sourire, puis j'utilisai mon pouvoir de feu afin de les transformer en torche humaine ! J'avouai honteusement que cette vision me plut sur le coup. Dans la minute qui suivit, elles n'étaient plus que des cendres...

​Je sortis en courant sans savoir où aller... J'étais affolée, j'avais l'impression que mon coeur battait si vite qu'il allait s'arrêter d'un moment à l'autre. Je fonçai droit dans ces couloirs sombres, oubliant ma peur du noir habituelle. Puis, ma progression s'arrêta net lorsque je fonçai sur quelque chose, ou plutôt quelqu'un ! Je pris alors le risque d'allumer une boule de feu de mes mains tremblantes.

​Je lâchais un soupir de soulagement. C'était Legolas ! Il m'aida alors à me relever et je levai la tête vers lui.

– Legolas ! Que fais-tu ici ?!

– J'ai trouvé ceci au sol, devant le château.

​Il me tendit le médaillon qu'il m'avait offert. Je passai une main à mon cou par réflexe. Je ne m'étais pas rendue compte que je l'avais perdu.

– Je... je crois que tu te trompes de personne !... Répliquai-je sur le qui-vive. Pourquoi n'offres-tu pas ce médaillon à Elestel ?