Chapitre 43

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  Je rentrai dans le cimetière avec Charly, elle avait voulu attendre que sa famille sorte du cimetière avant de rentrée. Les parents de Charly nous avaient regardés avec leur habituel regard réprobateur et Amélie...elle avait l'air bien, heureuse.

Dans le fond, elle ne devait pas tenir à moi temps que ça. J'en avais presque les larmes aux yeux. Je la comprenais, je n'avais pas été très ouverte. Je n'avais fait que lui échapper. J'aurai peut-être dû lui laisser une chance au lieu de la voir comme un ennemi. Temps qu'elle était heureuse.

On s'approcha d'une tombe sur la pierre était écrit : Éden Lust 1987-2006. À côté des inscriptions, il y avait une photo en noir et blanc d'un jeune homme. Il ressemblait beaucoup à Amélie. Celui-ci était en costume et souriait l'air fier. Il n'avait que 19 quand il est mort. Ça a dû être dur pour sa famille. 

  -Je n'avais que 8 ans quand un connard lui est rentré dedans. Tout le monde pense que je ne me souviens plus très bien de lui. Mais au contraire, c'était un grand frère génial, il me racontait des histoires le soir avant que je m'endorme. Mon monde s'est écroulé quand il est décédé. Mes parents étaient mal et ils m'ont envoyé dans un internat. Je ne comprenais pas pourquoi et je ne comprends toujours pas. J'ai grandi seul avec comme seul visite Amélie. Je ne voyais mes parents que 2 à 3 semaines par an pendant les vacances. J'ai grandi parmi les orphelins et je préférais dire que mes parents étaient morts plutôt que de dire qu'ils m'avaient abandonné envie par le chagrin.

Je m'approchai d'elle et lui mit une main sur l'épaule pour la soutenir

-tu sais je n'ai pas souffert temps que ça. Il interna était strict mais je me suis faite des amies superbes qui me faisait oublier tout ça. J'ai pris en maturité bien plus vite, les épreuves de la vie nous font grandir. Et puis, un jour j'ai compris que la vie était courte. Trop courte pour se poser des questions. Je me suis promis de réaliser tous mes rêves coute que coûte. Le jour de ma mort, je ne veux rien regretter. Je veux tout tenter pour ne rien regretter. 

  Je souris. J'aimais cette philosophie de vie. Elle avait raison. À quoi cela servait de vivre en ce mettant des barrières.
On resta quelques minutes silencieuse à regarder la tombe de son frère mort beaucoup trop jeune, une vie gâchée.

-on ferait mieux d'y aller. Je n'aime pas rester ici trop longtemps. J'ai faim, y a des trucs pour manger par ici

-ouais, au centre commercial.

-super vient, ça va nous changer les idées.

Nous sortîmes de cet endroit funeste et quelle ne fut pas ma surprise quand je vis Amélie devant moi, accouder à un mur. Son téléphone de l'autre.

-je peux te parler demanda-t-elle

Je hochai la tete puis regarda dans la direction de Charly.

-Ok je dérange, dit elle en levant les bras, je t'attends plus loin mais dépêches-toi par ce que j'ai la dalle.

Quand nous furent enfin seul je regardèrent Amélie.

-je pense que je n'ai pas été très sympa la dernière fois

-tu penses dis-je offusquer 

  -bon okey je n'ai pas été très sympa et je m'en excuse. Mais je ne suis pas ici pour ça. Je voulais te demander si tu étais d'accord pour sortir avec moi le weekend prochain

Je réfléchis et me dis que c'était ma chance. Je pouvais lui laisser une chance et ainsi je ne culpabiliserai plus pour ça

-je suis d'accord mais où irons-nous ?

life backOù les histoires vivent. Découvrez maintenant