Chapitre 23
-Je m'installe ici ! déclara le commissaire Caramanti.
- Quoi ? hurla Astrid en bondissant sur ses pieds. Ah non, ce n'est pas possible !
- Et pourquoi ? Il y six chambre d'amis ici.
- Oui, mais non. Enfin, et puis...vous n'êtes pas censé avoir une femme ?
- J'étais censé, oui. Mais elle demande le divorce.
- Oh, mon dieu ! Elle vous a chassé de chez vous ? Vous n'avez plus de maison ?
- Si, j'ai un appartement.
- Mais alors pourquoi ?
- Parce que j'ai peur que si vous restiez toute seule, vous ne fassiez une énorme bêtise. Après tout, quand je suis venu ici, vous aviez une hache entre les mains...
- Ça n'a rien à voir...j'étais...j'étais folle de rage !
- Je sais. Alors, comme Salvatore est en prison, je vais vous surveiller.
- Non ! gémit Astrid. Non ! Je ne vais pas supporter de...
- De quoi ?
- De vous avoir dans les parages...vous êtes un homme !
- Oui, et ?
- Et je...je me sens vraiment très bizarre en ce moment. Parfois, j'ai envie...oh, mamma mia, c'est gênant. Je pourrais avoir envie de vous sauter dessus.
- Ah. Eh bien, je sais que j'ai un charme fou, mais vous êtes assez grande pour vous retenir, non ?
- Vous ne comprenez pas ! Pour me venger de Daniel, ou par simple pulsion, je pourrais vraiment...
- Astrid, je ne suis pas du genre à me laisser faire, croyez-moi. Et je mesure presque cinquante centimètres de plus que vous. Je ne crains rien.
- Bon alors...vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu. Mais vous avez aussi un petit garçon, je crois ?
- Oui, Diego. Mais il préfère vivre avec sa mère, jusqu'à ce que le divorce soit réglé.
Pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, Astrid sentit une faille dans la voix d'Emilio Caramanti. Alors elle céda :
- OK. Vous pouvez prendre une des innombrables chambres d'amis.
La cohabitation se passa finalement très bien. Comme ni l'un ni l'autre n'avait envie de cuisinier, ils commandaient des plats préparés ou des pizzas par téléphone, qu'ils mangeaient devant la télévision. Emilio était présent sans être intrusif. Quand Astrid était occupée, il répondait au téléphone. Une fois, il déclara d'un ton perplexe :
- C'était un homme, qui avait l'air désemparé...je pense que c'était Daniel.
- Alors ça, rugit Astrid, ça m'étonnerait ! Et puis si c'était vraiment lui, tant mieux ! Qu'il sache que je peux accueillir d'autres hommes si ça me chante !
Le commissaire haussa les épaules. Il n'entra qu'une fois dans la chambre d'Astrid, simplement pour voir le Pacte de Manfredi, soigneusement exposé sous une vitre. Son regard tomba sur la petite araignée en rubis, dernier cadeau de Simon Solovine.
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est un...héritage. J'y tiens beaucoup.
Ils regardèrent ensemble la vidéo des parents d'Astrid, celle que Salvatore lui avait longtemps cachée et que Solovine avait diffusée devant tout le monde au château de Brian Lowell. Le commissaire lui parla de Diego, de sa passion pour le football, et même de sa récente opération de l'appendicite. Chacun découvrait un peu l'univers de l'autre, toujours dans le respect, et, au plus soulagement d'Astrid qui sut se contrôler « comme une grande », sans le moindre rapprochement physique. Alors qu'ils dégustaient une pizza quatre fromages dans la cuisine, Emilio l'interrogea :
VOUS LISEZ
La Villa Gialla : Tome 2
PertualanganQuelques mois ont passé. C'est l'été et les vacances pour les habitants de la Villa Gialla. Mais alors que tout semble paisible, Mama Bayou fait un drôle de rêve... Tome 2 : La guerre des esprits (La guerra degli spiriti) La SUPER MAGNIFIQUE OUFISSI...