Les paroles d'Alice résonnaient encore dans son esprit. La scène se repassait en boucle tel un rêve sans fin.
Cacher derrière un plumeau, l'homme à tout faire du foyer surveillait les allées et venues des uns et des autres. Lorsque Gothel claqua la porte d'entrée, elle ne fit pas attention à sa présence. Elle se dirigea sans un mot dans sa chambre. Pascal fronça les sourcils. Si elle était revenue, Alice devrait l'être aussi ? Cependant, il fut surpris de ne pas la voir apparaître derrière la porte de sa chambre, lui indiquant d'entrer pour lui raconter ses découvertes. L'adolescente était si impatiente. Elle avait nourri tellement d'espérance.
Intriguer, il attendit que Gothel claque la porte de sa chambre pour s'approcher de celle de la jeune fille. Il tendit l'oreille. Mais aucun son ne lui parvint, aucun ne signe qu'elle était là. L'inquiétude le prit à la gorge. Sans frapper, il osa actionner la poignée. Son expression s'attrista en distinguant la silhouette d'Alice dans l'entrebâillement. Elle était assise sur le sol, son dos appuyé contre son lit. Sa tête était baissée contre ses genoux. Ses bras se resserraient près d'elle.
Pascal grimaça. Il s'approcha en refermant soigneusement la porte derrière lui. Ses pas se faisaient à peine entendre sur le parquet. Il s'accroupit à sa hauteur. Sans un mot, il prit du bout des doigts le visage de l'adolescente pour la forcer à croiser son regard. Il fut surpris de voir ses prunelles vides. Aucune émotion ne transparaissait. Quelque chose avait dû se passer. Il ignorait ce que c'était, mais ça avait dû la traumatiser pour que toutes traces de joie de vivre disparaissent. Alice déglutit péniblement et s'humecta les lèvres en cherchant ses mots.
- Mère ne m'aime pas, n'est-ce pas ?
Sa question inhabituelle le prit de cours. Il fut surpris par ses propos. Toutefois, il était bien passé pour connaître la vérité et il ne pouvait pas mentir à cette jeune fille qui broyait du noir.
- Je ne peux pas vous mentir, Alice... Gothel n'aime pas grand monde. Y comprit-vous.
- Alors pourquoi m'a-t-elle prise sous son aile ? Cela n'a aucun sens.
- Je l'ignore. Soupira-t-il, il poursuit en voulant changer de sujet. Racontez-moi plutôt ce qu'il s'est passé.
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La Force de t'aimer
Fanfiction1932, Paris. Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...