Jakob fixait sa boîte avec son déjeuner d'un air songeur. Ses pensées afflué autour d'une seule et même personne : Elizabeth. Il revoyait son regard tendre de ce matin, la peau douce de ses mains qu'il a pu effleurer en récupérant son déjeuner qu'elle lui avait préparé. Les jours s'écoulaient et leur protégée avait pris comme habitude de leur préparé, à Harold et lui-même, leur gamelle pour le midi. Elle disait toujours : « Il faut que je remplisse les estomacs des deux hommes travailleurs de la maison ! Comme je reste à la maison, je peux bien prendre soin de vos appétits d'ogre ! »
Un sourire se dessina sur son visage, inconsciemment. Il était vrai que lui et son collègue étaient gourmands. Mais les bons petits plats concoctés par la jeune fille y étaient pour beaucoup. C'était meilleur que les repas griller par Harold. Deux mains s'abattirent sur la surface de la table du réfectoire où l'islandais avait pris place. Il sursauta, puis il leva les yeux vers la source de ce bruit. C'était Astrid. Depuis les fêtes de Noël, il avait appris à connaître cette femme qui parait si bourrue au premier abord, mais qui a en réalité le cœur sur la main. Il la suspectait d'avoir un faible pour son ami Harold. Il l'avait découvert alors que la jeune femme l'avait taquiné sur ces sentiments. Il lui avait retourné les remarques. Elle s'était renfrognée, les joues rouges, mais ce n'était que justice. L'expatrié avait des traits décontractés malgré le regard froid de sa nouvelle amie.
- Il faut qu'on parle.
- Et de quoi ? questionna-t-il, il poursuit d'un air moqueur. Oh, laisse-moi deviner, tu as décidé de te déclarer à Harold, mais tu as besoin de mes conseils ?
- Ne commence pas Jackouille ! Tu es mal placé pour me faire des remarques. Toi-même, tu ne dis rien à Elizabeth ! rétorqua-t-elle, elle poursuit en le voyant soupirer, signe qu'elle a gagné la partie cette fois. Toutefois, c'est quand même d'elle que je suis venue te parler.
- Elsa ? Pourquoi ?
- J'ai peut-être trouvé un moyen pour la sortir de la misère et qui la forcerait à rester pas loin de vous.
- Vraiment ? déclara-t-il, soudainement intéresser.
- Parle moins fort ! Ce que je vais te dire, il ne faudrait pas que ça s'ébruite trop. Ça sera mieux pour elle.
- Je t'écoute. Murmura-t-il en tendant l'oreille.
- L'ancienne secrétaire du directeur adjoint vient de décéder. Le poste est encore libre. Mais plus pour très longtemps. Ils cherchent à recruter quelqu'un d'autre. Je me suis dit que ce serait une opportunité pour Elizabeth de postuler ?
- Avoir un travail lui fournira un revenu. Elles pourront garder un toit sur la tête ! C'est une superbe idée Astrid ! s'enthousiasma-t-il.
- Je m'en doutais que tu allais aimer ! Je voulais vous en faire part avant d'envoyer l'annonce dans les journaux de la ville. Je veux qu'elle ait toutes ses chances en se présentant la première. Sourit-elle.
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La Force de t'aimer
Fiksi Penggemar1932, Paris. Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...