Les talons de la jeune danseuse claquaient contre le parquet. Alice avait le regard fuyant, se triturant les doigts de façon nerveuse. Elle s'évitait de trop réfléchir afin d'agir au plus vite. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur. La jeune femme se stoppa devant la porte de la pièce tant convoitée. Elle prit une grande inspiration avant d'actionner la poignée. Elle referma la porte dans son dos tout en observant la pièce. Le bureau de Gothel était vide de toute présence. Alice soupira de soulagement.
Elle se frotta les mains tout en se dirigeant derrière le bureau de travail. L'apprentie danseuse s'encouragea à faire ce pour quoi elle était là. Ses doigts s'activèrent, fouillant à travers les papiers et les dossiers. Elle ouvrit tous les tiroirs, sortant tout ce qui peut concerner la vie de ses cousines.
Alors que son regard se perdit dans ses lectures en « Z », elle ne fait pas attention à un pan de la bibliothèque du font qui se mit à bouger. Un passage secret dont personne n'avait encore connaissance, à l'exception de la maîtresse de maison. Cette dernière fit son apparition dans la pièce tout en observant celle qu'elle a en partie élevée. Gothel fronça les sourcils, puis un sourire de satisfaction remplaça son expression colérique. Elle croisa les bras comme pour prendre sa future victime de haut.
- Tu croyais vraiment que je n'avais aucun doute.
Alice sursauta sur la surprise d'entendre cette voix. Elle leva ses prunelles des papiers pour croiser le regard de sa tutrice. Mais contrairement à ce qu'aurait voulu cette dernière, la jeune femme n'afficha pas une expression triste et débattue. Au contraire, la jolie blonde afficha un air assuré et plein de courage. Elle était prête à affronter ce démon qui empoisonne sa vie. Gothel cacha sa surprise en un ricanement.
- Tu crois encore pouvoir me défier !
- Je sais tout !
- Pardon ?
- La mystérieuse disparition de mes parents, mes cousines. Je sais tout. S'écrit-elle, elle poursuit en brandissant la photo de ses cousines. À moins que le nom d'Elizabeth et Anne Darendelle vous soit inconnu, Mère.
Alice appuya sur le dernier mot de sa phrase. Elle avait conscience qu'elle ne peut considérer un tel monstre comme tel. La maîtresse de maison esquissa un sourire en coin.
- Tu m'as l'air plus intelligente qu'il n'y parait.
- Vous ne niez même pas ?
- À quoi bon ?! Puisque tu m'as démasqué. Sourit-elle, elle poursuit en prenant une expression froide. Dommage, il aurait mieux valu pour ta vie que tu continues à tout ignorer.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Je ne peux pas te laisser tout gâcher ! cracha-t-elle en voulant s'approcher.
- Vous comptiez me faire quoi ? questionna-t-elle en l'évitant.
Pour simple réponse, Gothel tira quelqu'un de derrière le passage secret. Alice eut l'air choquée en reconnaissant Eugène. Elle les scruta tour à tour sans comprendre le sens de tout cela.
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La Force de t'aimer
Fanfic1932, Paris. Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...