Les quais étaient plongés dans le noir. Un brouillard épais s'était déposé au-dessus de l'océan, réduisant la vie du peu de personnes qui ose s'y aventurer. Des groupes de la Gestapo allemande faisaient des rondes, passant et repassant le long de la rive. Seul le bruit des vagues se jetant contre les parois en pierre brisait le silence de la nuit. La pleine lune éclairait quelque peu les bâtiments des docks désertés par les employés.
Le couvre-feu avait sonné il y a peu, obligeant les bars et autres pubs à fermer. Dans cette atmosphère froide et oppressante, deux silhouettes tentaient de se frayer un chemin sans se faire repérer. Leurs visages étaient cachés sous la capuche d'épais manteau. Par-dessous, elles cachaient chacune un sac en bandoulière, remplie à ras bord par leurs provisions pour le voyage. Elles avaient dû prendre le strict nécessaire.
- Tu es sûr qu'on est dans la bonne direction ?
- Oui, je suis sûr que la perle noire ne doit pas être loin.
Leurs chuchotements étaient à peine audibles. Elles continuaient d'avancer en approche des quais à la recherche de cette perle noire. Cette dernière était une corvette, un petit navire de guerre qui n'était plus souvent utilisé. Son propriétaire avait accepté de servir leur cause en échange d'une bonne somme d'argent. Elles avaient reçu les coordonnés par courrier coder afin de pouvoir retrouver l'emplacement de leur billet de sortie vers les USA. Cachées derrière un hangar, elles arrivèrent à destination. L'une des deux jeunes femmes s'enthousiasma un peu trop vite.
- Nous y sommes arrivés ! On va pouvoir s'en sortir !
- Non attends !
Malgré les paroles de son amie, la jeune femme se mit à courir les derniers mètres en direction du navire. Mais sa course la mit à découvert. Deux Allemands l'aperçurent. Ils s'approchèrent dans sa direction, arme en avant.
- Hey! warten! Halt! crièrent-ils.
L'interpellé s'arrêta, raidit par le ton carré et autoritaire qui lui fit face. Elle prit conscience de sa faute qui les met dans une situation des plus délicate. Son amie leva les yeux au ciel avant de courir à son aide. Cependant, elle eut à peine le temps de les rejoindre que leurs deux asseyant furent assommer sous leurs yeux. Ils avaient été pris par surprise dans leurs dos, ne leur laissant même pas le temps de crier. Les deux jeunes femmes soupirèrent de soulagement. Ils s'apprêtèrent à remercier leurs deux sauveurs, mais elles écarquillèrent les yeux. La surprise prenant le dessus sur le reste.
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La Force de t'aimer
Fanfictie1932, Paris. Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...