Les mois et les jours passés et toutes les soirées d'Alice se ressemblaient. Même devoir faire le mur à la nuit venue n'était plus si jouissif qu'auparavant. Ses pas résonnaient dans les rues jusqu'à se retrouver devant la porte de l'entrée des artistes. Ses doigts actionnèrent la poignée comme 6 soirs par semaine. Pourtant, ce soir-là, le cabaret était baigné dans un stress sans fin. Elle vit la chorégraphe s'agiter dans tous les sens, les nerfs à fleur de peau. La blondinette fronça les sourcils tout en s'avançant vers les loges des danseuses. Perturbée par ses pensées, elle manqua de percuter l'une de ses collègues.
- Tu devrais faire plus attention où tu marches ma grande !
- Oh, excuse-moi Belle ! C'est que le comportement de Cindy est étrange.
- Tu n'es pas au courant ?
- Quoi donc ?
- Elle a eu une grosse dispute avec Ariel, car elle a fait l'une de ses scènes de starlette !
- Ça ne change pas d'ordinaire. Fit remarquer Alice.
- Mais cette fois, elle l'a renvoyé ! Mais comme elle était sa danseuse vedette, tout le spectacle est perturbé et certaines personnes viennent que pour la voir.
- Oh la merde ! s'esclaffa-t-elle en la coupant, elle poursuit face à ses mauvaises paroles. Oh pardon !
- Ce n'est rien ! D'autant que tu as bien raison !
Belle lui fit une tape amicale sur l'épaule en guise d'encouragement. La décision finale n'était pas de leur ressort et elles se devaient de continuer de se préparer comme à leur habitude. Face au reflet que lui renvoie le miroir de la coiffeuse, Alice essaya d'étaler proprement son mascara.
- Raiponce ! S'écrit la voix de la chorégraphe.
La jeune interpellée sursauta, faisant déborder son maquillage. Cindy prit place à ses côtés sans se soucier des bavures sous les prunelles émeraude de sa danseuse. Le problème que rencontrait le spectacle l'empêche de voir autre chose.
- Je suppose que tes collègues l'on mise au courant de la situation ?
- Oui.
- Et je me souviens que lors de l'une de nos répétitions, tu avais chanté une chanson, car le pianiste était malade ce jour-là. Ton entrain et ton énergie nous avaient permis de sauver l'entraînement. J'aimerais que tu refasses la même chose ce soir.
- Moi ? Être au-devant de la scène ? Je n'ai pas le cran pour faire ça !
- Je suis sûr que tu as plus de caractère que d'autres.
- Je ne suis pas sûr que...Bégaya la blondinette.
- De toute façon ! Je ne te laisse pas le choix. La coupa-t-elle, elle poursuit en se levant. Mais refais correctement ton maquillage !
VOUS LISEZ
La Force de t'aimer
Fanfic1932, Paris. Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...