Chapitre 23 : une bataille perdue d'avance

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Les bombes tombaient du ciel, telle une pluie meurtrière, déchirant la terre en un fracas assourdissant

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Les bombes tombaient du ciel, telle une pluie meurtrière, déchirant la terre en un fracas assourdissant. Les canons hurlaient sans arrêt, couvrant les cris des soldats. L'armée française était considérée comme une des plus puissantes du monde. Pourtant, la puissance retrouvée de l'Allemagne Nazie n'arrivait pas à être contenue. Les Français ne voulaient pas s'avouer vaincus, multipliant les offensives, en vain.

Les pertes s'additionnaient en grand nombre, faisant faiblir leurs rands. Ils n'arrivaient pas à l'abattre. L'ennemi était toujours là, plus fort que jamais. La lutte continue, acharnée, dans toutes les régions par où on peut menacer les points vitaux du dispositif ennemi. Cependant, ce que les hommes retenaient le plus, était le nombre de corps sans vie étalé sur le sol, parfois en plusieurs morceaux. Ainsi que le sang sur leurs mains, les cratères des obus, le roulement des chars, les prières non entendues par dieu et le poids de leur costume sur leurs épaules.

Seuls ceux ayant vécu cela dans leur vie pourraient comprendre. Une année s'était écoulée depuis le début des combats et pas un seul jour ne s'était écoulé sans que Jakob parte au combat en ayant une pensée pour Elizabeth. Le cœur meurtri par les actions a mené, l'islandais se sentait sale. L'attaque du mois de mai avait fait s'écrouler son armure. La bataille avait engendré 100 000 morts. Il voulait croire que ses vies auraient pu être sauvées.

Les cris de désespoir et les bruits des balles l'assourdissaient. Jakob voulait faire taire les bourdonnements dans ses oreilles. Il aurait aimé avoir la possibilité de hisser un drapeau blanc. La seule chose qui l'importe était de revoir ses enfants et le sourire de sa bien-aimée.

Toutefois, il devait poursuivre son ascension vers les lignes ennemies, mettant ses rêves de côté. L'expatrié se retrouva rapidement confronté à un Allemand. Il ferma les yeux avant de tirer. Quand il rouvrit ses paupières, l'ennemi s'était écroulé sur le sol. Il respira fortement un instant.

- JACK' ATTENTION !

L'interpeller sursauta en se retournant. Un Allemand l'avait dans son viseur. Cependant, il se fit transpercer par-derrière, ne lui laissant pas le temps d'actionner la gâchette. Le soldat s'écroula au sol, sa blessure le vidant de son sang. L'islandais sourit à son sauveur. Ce dernier était un grand gaillard blondinet. Ils faisaient partie du même régiment. Ils avaient lié amitié.

 Ils avaient lié amitié

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