1932, Paris.
Dans une atmosphère d'euphorie, de plaisirs et d'inégalités sociales, les rues de Paris sont marquées par une aspiration nouvelle à la liberté et une crise économique qui entraîne la France dans l'instabilité. C'est à cette époque que...
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« Quand on prie la bonne étoile
La Fée Bleue secoue son voile Et vient accorder Ce qu'on a demandé
Quand on prie de tout son cœur Il n'y a pas de faveur Qui ne soit bientôt une réalité »
Les notes enfantines de la musique de Disney hypnotisaient la jeune Éliane. Du haut de ses 6 ans, elle écoutait la mélodie pleine d'innocence tirée du dernier long-métrage de Disney s'envoler à travers la radio. Pourtant, ses paroles pleines de sens laissaient entrevoir un message pour les aînées. Les grésillements de la machine n'enlevaient rien à son charme. Les prunelles océans de la fillette pétillaient de curiosité malgré le côté sombre de sa vie. Elle ne parvenait pas à comprendre cette ombre qui plane au-dessus d'elle. À son âge, la vie n'avait pas encore pris tout son sens. Éliane jeta un coup d'œil à sa poupée qui repose entre ses mains. Elle était le dernier cadeau qui lui reste de son père.
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La petite famille venait de terminer leur dîner. Éliane s'apprêta à rejoindre sa chambre pour aller dormir où sa mère lui lira une histoire pour trouver le sommeil. Cependant, la voix calme et grave de son paternel l'interpella.
- Éliane, ma puce. Tu viens me faire un bisou avant d'aller coucher ?
La fillette de 5 ans trottina jusqu'au sofa, où son père s'était assis, avec un grand sourire aux lèvres. Elle se hissa à l'aide de ses petits bras. Jakob sourit avec attendrissement avant de l'aider à se poser sur ses genoux. Jakob leva les yeux vers celle qui partage sa vie qui les observe avec attendrissement, depuis l'encadrement de la porte de la cuisine. Cette dernière comprit sa demande silencieuse en un regard. Les pleurs du dernier-né coupèrent le calme du moment.
- C'est l'heure de la tétée de Daniel ! Déclare la mère de famille.
Elizabeth adressa un sourire timide à son mari avant de rejoindre la chambre conjugale où le nourrisson reposait dans son berceau, autrefois appartenu à sa sœur aînée. Jakob murmura un « merci » silencieux avec ces lèvres. Il tenait à avoir ce moment d'intimité avec son enfant une dernière fois. Un sourire triste prit place sur son visage, ce que ne tarda pas à remarquer Éliane.
