Chapitre 37 : contre nature

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Eugène avait pris sa décision

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Eugène avait pris sa décision. Il avait tourné en rond dans sa chambre pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, ne sachant pas quoi faire face au poids de la menace que représente Gothel. Puis, la réponse lui était apparue telle une évidence. Il ne pouvait pas se laisser faire. Cette femme n'avait aucun droit d'exercer son pouvoir sur lui. Pourquoi devrait-il gentiment accepter ses ordres ? Il est vrai que son passé le hante encore. Il ne donnerait pas cher de sa peau si la Gestapo était amenée à apprendre la vérité, sans oublier Alice. Cette jolie blonde lui fait confiance. Après son entrevue avec la maîtresse de maison, il n'avait pas eu le cœur à lui expliquer, lui dire la vérité sur ce qui le hante. Tout, comme il n'avait pas pu renoncer à l'aider, à être près d'elle.

Cette jeune femme torturait ses pensées, le rendait fou, bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. C'est pour cela qu'il n'avait pas pu résister à sa petite moue d'enfant lorsqu'elle est venue le trouver il y a quelques jours. Alice avait besoin de son aide afin de mettre la main sur l'espion de Gothel. Eugène avait accepté d'exécuter son plan sans même réfléchir. Il ne pouvait rien lui refuser. D'un pas assuré, il effectuait le chemin en sa compagnie, en direction du poste de police où Pascal avait fait la rencontre de l'agent Jude. Guider par l'homme à tout faire, ils firent irruption dans les locaux. Ces derniers avaient changé. La croix gammée et le portrait d'Hitler ornaient les murs. L'armée allemande cohabitait avec les forces françaises. Alice déglutit face à cela. Elle préféra se cacher derrière la carrure imposante d'Eugène.

Le soldat ne faillit pas un instant. Il ne voulait pas paraitre faible face à ses autres hommes de la même nationalité que lui. Il leur fit le salut propre au régime de Vichy comme pour prouver sa soumission à ce dernier. Pascal resta à ses côtés, ne suivant que d'une oreille distraite la conversation de l'allemand avec ces « semblables ». Il ne comprenait pas un mot de leur langue à l'accent si rude. Puis, Eugène leur fit signe de le suivre. D'un pas raide, il les guida dans les couloirs afin d'arriver vers un bureau bien précis. Là-bas, Pascal reconnut cet étrange homme qui l'avait écouté et épaulé. Le policier se leva de son bureau afin de saluer Eugène.

- Que puis-je faire pour vous monsieur ?

- Vous devez connaître l'un de mes amis, Pascal ?

- Bien entendu.

- Je vous présente également Alice. Déclara l'allemand en poussant gentiment Alice devant lui, il poursuit malgré le malaise de la jeune femme. Celle qui a été en contact avec l'homme que vous cherchez.

- Comment êtes-vous au courant ? Fut-il surpris.

- Nous lui avons tout raconté. Intervint timidement la blonde, elle poursuit en tentant de faire bonne figure. Il peut nous aider. Si vous me laissez agir !

- Vous avez conscience que cet homme est dangereux ! L'averti le policier.

- Exactement. Mais ma volonté de connaître la vérité est bien trop forte. Déclare-t-elle d'un ton assurer.

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