Chapitre 32 : les fantômes du passé

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Eugène n'avait pas vu les mois défilés

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Eugène n'avait pas vu les mois défilés. Le calendrier affichait déjà le mois de mars de l'année 1941. Pourtant, les premiers temps ont été complexes. Gothel voulait l'accaparer, prétextant vouloir pratiquer la langue allemande. Il ne l'appréciait pas spécialement. Cependant, il n'avait pas le courage de la contre dire. Elle était la maîtresse de maison, après tout. En se rapprochant d'Alice, il comprenait davantage les tensions qui divisent le foyer.

Les deux femmes qui y vivent n'avaient rien en commun. L'une était fermée, sûre d'elle et imbue de sa personne. L'autre était naïve, ouverte et respire la joie de vivre. Eugène devait se l'avouer, il préférait le naturel de la jolie blonde. Toutefois, il n'avait pas le temps nécessaire de passer plus de temps en sa compagnie. Il avait conscience qu'il ne pouvait pas faire tout ce qu'il voulait. Le poids des décisions de son pays pesait plus lourd sur ses épaules, l'éloignant de la jeune danseuse.

Perdu dans ses pensées, le germanique fut interloqué par deux silhouettes s'engageant dans le salon en espérant ne pas être remarquées. Il reconnut une longue chevelure blonde refermée la porte derrière eux. Il fronça les sourcils. Intrigué par le comportement d'Alice, il ne put se résoudre à continuer son chemin. Elle ne l'avait pas remarqué, c'était sa chance. Eugène se plaça devant la porte, l'œil dans la serrure afin d'observer.

Il reconnut Pascal, l'homme à tout faire de la maison. Les questions se bousculaient encore plus dans son esprit. Qu'est-ce qu'Alice pouvait bien faire avec lui ? Il était trop loin pour entendre quoique ce soit de leur conversation. Son cœur se serre et déglutit. Serait-il une pointe de jalousie qu'il ressentait ? Il n'en avait pas la certitude, mais il ne voulait pas se poser davantage de question. Les sentiments étaient une chose bien trop instable. Ils lui donnaient le tournis. Il ne put s'empêcher d'ouvrir la porte en grand. La porte en bois claqua derrière lui, perturbant la discussion des deux complices. Alice le regarda, écarquillant les yeux sous la surprise.

- Il semblerait que j'interrompe quelque chose d'important.

- Eugène. Souffla-t-elle, le sourire crisper.

- Je croyais que tu avais compris. Que tu pouvais me faire confiance !

- Ce n'est pas ce que tu crois.

- Alors c'est quoi alors ? Quels autres secrets as-tu ? S'écrit-il.

- Ne te fâche pas ! Je t'en pris !

- Alors, explique-moi.

- Alice. L'appela Pascal, il poursuit alors qu'elle s'est retournée vers lui. Je pense que tu peux lui en parler.

- Me parler de quoi ? s'énerva-t-il.

- D'accord. Déglutit-elle en ignorant la question de l'allemand, elle poursuit en se concentrant sur lui. Puisque tu insistes, je vais tout te dire.

La Force de t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant