Only You

•7•

Je sors de mon bureau, non pas vêtue du tailleur bleu ciel que je portais en début de journée, mais d'un jean taille haute et d'un débardeur rose pâle.

En revanche, j'ai gardé mes escarpins noirs et mon sac Louis Vuitton.
Lorsque je redescends de l'ascenseur, une fois celui-ci arrive au rez-de-chaussée, America me saute dessus et me

sers dans ses bras.

-Salut.

-Salut ! Ça va ? Tu as l'air furax.

Je lève les yeux au ciel et souris.

-C'est Clarke. Il me tape sur les nerfs.

Tandis que nous nous dirigeons vers son Audi Q5, elle m'interroge :

-Ah bon ? Vous vous êtes revus ?

Elle s'installe derrière le volant tandis que je contourne le véhicule pour m'installer à la place du mort.

Non,dis-je. En fait, je mène une enchère depuis quelques mois, et Clarke s'est ramené et il a fait monter l'enjeu à un prix exhorbitant.

Elle hausse les sourcils et nous conduis vers le centre ville. J'aperçois la voiture de fonction de Ros qui nous suit, dans le rétroviseur.

-Et c'est quoi le but ? -Àmonavis,ilmemetaudéfi.

-Wouah... Et bien, en voilà, d'un scoop. D'ailleurs, je me suis renseignée, il sera bien là, ce soir. Il faut que tu mettes le paquet. Peut-être qu'il va t'embrasser ?

Je m'étrangle.

Quoi ?! C'est hors de question ! Après le coup qu'il m'a fait, si je veux toujours le revoir c'est pour lui rappeler d'aller se pendre !

Elle pouffe.
-Tu es vraiment une tigresse !
Elle se gare et sort. Je l'imite.
- Bon alors, Chanel, Armani, Marc Jacob ou Jean Paul Gautier ? -Hum... Armani.

Elle s'engage dans le grand magasin de luxe, son bras passé sous le mien. Une vendeuse nous dirige vers un salon privé, meublé d'un grand sofa et de fauteuils en velours rouges.

Hum.. nous cherchons une robe blanche pour cette demoiselle, commence mon amie, en me désignant.

Je la foudroie du regard.

-Oui, je vois, dit la vendeuse, une grande femme brune à la voix agréable. Puis-je prendre vos mensurations ?

-Oui.. dis-je, bougonne.

Je retire mes vêtements, ne gardant que ma lingerie. La femme – Séverin, comme l'indique son badge, mesure mon tour de taille, des hanches, de la poitrine et la taille de mes jambes.

Heureusement, je ne suis pas pudique au point d'être gênée.
-Hum..., marmonne la vendeuse, concentrée, tandis qu'elle note sur un papier :

Taille : 65 centimètres. Hanches : 92 centimètres. Poitrine : 95B
Jambes 110 centimètres.

Une fois sa tâche achevée elle s'informe :
-Vous voulez partir sur quelle forme de modèle ?

Avant que je n'ai le temps de donner mon avis, America, qui est dans son domaine lorsqu'il s'agit de mode, tranche :

-Forme Sirène. Blanche avec de la dentelle, si possible. Séverin hoche la tête.

-Je vais voir ce que je peux trouver. Elle file.
-Pff.. fais-je. Je suis tellement larguée. Mon amie pouffe de rire.

- Pas grave, chérie. Ce qui compte c'est que tu sois ravissante.
Séverin revient alors, charger d'une tringle sur laquelle sont suspendus une demie douzaine de robes

blanches.

Je passe trois quarts d'heure à les essayer une par une, avant d'enfin trouver la bonne. Elle est blanche, bien sûr.
En soie, avec un dos nu et des bretelles toutes simples et fines.

Elle est moulante jusqu'au dessus des genoux, puis s'évase jusqu'à mes pieds.
Je sos de la cabine d'essayage, et America et Séverin me toisent.
-Parfait ! Voilà, c'est celle-ci qu'il te faut !
Nous passons en caisse, puis sortons, chargées de mon vêtement rangé dans son grand emballage en toile. Je la dépose à l'arrière de la voiture et m'apprête à monter à bord, mais America me gronde :

-Non, non, Katherina. Il nous reste quelque chose à faire... Perplexe, je me tourne vers elle.
-Ah bon ?
Elle hoche la tête.

-Suis-moi.

Elle prend mon bras, et me tire vers une rue adjacente. Elle se plante devant un magasin.
Je manque de m'étrangler.
-Quoi ?!

C'est une boutique de lingerie.

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Alors, vos avis sur ce chapitre ?
La soirée se rapproche à grands pas.
Katherina et Peter sont sur le point de se revoir, et cela promet d'être électrique. 😉
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