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J'ai les jambes emmêlées dans celles de Peter, et sa chaleur corporel m'enveloppe. Nous sommes allongés sur son sofa gris clair, et avons utilisés une grande partie de l'heure qui nous avait été accordée.

Peter me caresse tendrement le dos, puis ses mains remontent et plongent dans ma crinière.

-Tu as des cheveux magnifiques, me dit il.

Il dépose chastement ses lèvres sur les miennes.

je me prends alors à me demander à quoi ressembleraient nos enfants, si nous en avions.

Manifestement, ils seraient magnifiques. Ils auraient ses yeux, en un peu plus sombres, car les miens seraient venus ternir leur superbe couleur bleu. Les cheveux sombres, la peau crème.

Mais, plus que tout, ils seraient entêtés, obstinés.

On ne pourraient pas leurs en vouloir, avec de tels parents...

Cette idée me fait sourire.

-Qui a t'il ?

-Comment ?

-Tu souris.

-Ce n'est rien... laisse moi sourire en paix.

Je fais une moue exagérée.

Il se met alors à sourire à son tour, mystérieusement.

-Quoi ?

-Je découvrirai se qui t'as fais sourire.

-On verra bien. Peut être, un jour.

Nous sourions tout les deux, en nous défiant du regard.

-Dis moi... Tu as déjà fais ça ici ?

-Faire l'amour dans mon bureau ?

-Oui.

-Oui.

Sa voix est dure. Ses yeux s'assombrissent.

Merde. J'ai mis le doigt là où ça fait mal.

Une blessure de coeur ?

Alors j'espère qu'il y a encore une petite place pour moi...

-Y a t'il une chose que tu n'ai jamais faite ?

Ma voix est presque exaspérée.

-Heu... les courses ?

J'éclate de rire, et il s'esclaffe avec moi. L'atmosphère se détend aussitôt.

-Je t'emmènerai faire les courses, un jour. Autre chose ?

-Hum... je n'ai jamais... tondu ma pelouse ?

Je glousse de nouveau.

-Normal, il n'y a que les vieux qui font ça.

Il éclate de rire.

-Dis moi, as tu déjà fais un truc de jeune ?

-Un truc de jeune ? , répète t'il.

-Oui... quelque chose comme... aller en boîte ?

Il pince les lèvres.

-Oh mon dieu, Peter Clarke, ne me dites pas que vous n'êtes jamais allé en boîte ?!

-Heu... non. C'est grave ?

Scandalisée, je me redresse. Il fait de même.

-Très ! Il faut absolument remédier à cela. Vendredi soir, on y va. Ho la la ! Peter, tu as vingt six ans, et tu n'es jamais allé en boîte ! C'est déplorable !

Il m'adresse un sourire timide qui me fait fondre.

Nom de dieu, Peter Clarke, mais qu'avez vous fait avec vos dernières conquêtes en dates ?

Il consulte sa montre et aborde une moue contrite.

-Il faudrai peut être que je bosse.

-Oui, il ne faudrai pas que tu finisse par perdre ton travail.

Il ouvre de grands yeux étonnés. Il fini par comprendre que je rigole, quand je me mets à pouffer.

-Qu'est ce que tu peux être coincés, Peter ! , je dis en riant de plus belle.

Je tombe à genoux sur le bord du canapé, morte de rire.

Sa main claque alors durement ma fesse, me faisant pousser un cris de surprise.

-Arrête de rire de moi, me menace t'il.

Je le regarde sérieusement, puis le rire me revient et je me mets à glousser.

Tandis qu'il se rhabillé, je m'écoule par terre, les abdos en feu.

Je fin par m'arrêter. Il est completement habillé, et me fixe durement. Il a repris le rôle de PDG implacable. Rien ne laisse à penser qu'il vient d'avoir un rapport sexuel, à par ses cheveux ébouriffés.

Il me lance mes vêtements. Je mets ma culotte et ma jupe, mais je ne trouve pas mon soutient-gorge.

Il est resté sur le bureau ?

Je lève les yeux vers le meuble, et y découvre Peter, assis dessus, mon sous vêtement à la main.

-C'est ça que tu cherche ?

Je le foudroie du regard.

-Rends le moi.

Je croise les bras sur ma poitrine.

-Demande moi gentiment.

Quoi ?! Nan mais je rêve ?!

-Ce n'est pas dans mais compétences, ça, bébé. Autrement dit, dans tes rêves. Je peux me débrouiller sans.

Il m'a déjà fait le coup avec les chaussures, en plus ! C'est quoi sa manie de me piquer mes affaires ?!

Alors, il me rejoint et attrape mon menton entre ses doigts de chirurgiens. Il m'embrasse durement, me laissant essoufflée.

-Hors de questions. Je n'ai pas envi que tu te fasse mater les seins. Tu es à moi, et je n'aime pas qu'on empiète sur mes plates bandes.

Sa soudaine possessivité m'étonne. J'ouvre de grans yeux, surprise, mais décide de ne rien ajouter. Il me rend mon sous vêtement, puis me reluque, tandis que je me rhabille, les yeux sombres.

Tu es à moi.

Waouh, alors il tien à moi.

Je rassemble mes affaires en me rappelant sa fessée, tout à l'heure.

Encore un "Waouh".

-À vendredi, bébé.

-À plus.

Je sors de la pièce, et m'adosse à la porte fermer.

Je rédige en vitesse un message.

De : Bébé

À : Chieur de Service

Tu m'as redonné mon soutien-gorge sans que je fournisse trop d'effort.

J'estime que ça mérite un point.

Par conséquent,

6 -6. Dans ta face, Clarke.

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Voilà pour ce chapitre un peu plus long.

Alors, vos avis sur le changement d'attitude de Peter ?

Sa soudaine possessivité ?

Bientôt la suite

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