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Il n'y a qu'une seule couleur. 

Un bleu très clair, presque limpide. 

Il est pure, et aucun pigment plus sombre ne vient ternir sa si jolie nuance. 

Je m'y noie, je m'y perds. Je ne vois rien d'autre que ce bleu magnifique et envoûtant. 

Je n'arrive plus à en sortir. 

Le bleu est partout, il m'enveloppe. 

Je commence à étouffer. 

J'ai beau chercher, je n'arrive pas à trouver la sortie.

J'avance, mais le bleu vient avec moi. 

Je me mets à crier, à lui dire de partir. 

Puis je me rends compte que cela ne sers à rien, que les couleurs, ça ne parle pas. 

Je me réveille en sursaut, en sueur, déroutée par mon étrange rêve. 

Je ne fais jamais de rêve, d'habitude. 

Je remarque aussitôt que quelque chose ne va pas. 

Les draps dans lesquels je suis enveloppée sont en satin vert d'eau, alors que les miens sont beige.

Je me redresse brusquement, tandis que mon regard balaye la pièce.  

Je me trouve dans une chambre luxueuse, dont trois des murs sont des baies vitrées qui donne sur Manhattan. Le soleil est déjà levé. 

Je suis vêtu d'une nuisette en dentelle noir. 

Horrifié, je vérifie que je porte encore mes sous vêtements. 

Ma culotte, oui, mais pas mon soutient gorge.

J'entends alors le bruit de l'eau qui ruisselle, tout près. Je sors d'un bond du grand lit. 

Le son provient d'une porte en bois précieux, au bout de la grande pièce. 

J'observe attentivement mon entourage. Je remarque quelques vêtements d'homme éparpillés, une veste en cuir, et quelques canettes de soda. 

Je me dirige vers le blouson, et le saisie. 

L'étiquette d'une marque de luxe attire mon attention. Le propriétaire des lieux doit être très riche, car, à ce que j'en vois, nous sommes à Central Park.

Je plonge alors mon nez dans la veste. Une odeur reconnessable entre mille assaille mes narines. 

J'en suis certaine, maintenant, je suis chez Peter. 

J'essaye de me souvenir comment j'y ai atterri, mais je n'y arrive pas. En fait, je ne me souvient pas de ma soirée d'hier. Ou juste de quelques brides ; je sais que je suis aller au Provocateur, mais comment s'est fini la nuit, je n'en ai aucune idée. 

Aussitôt, je m'élance vers la salle de bain ou j'espère trouver Peter. 

J'ouvre la porte, et pointe timidement mon nez par l'entrebâillement. 

Clarke, me tournant le dos, se lave les cheveux, et semble en guerre avec son shampoing. 

Je pourrai continuer à le reluquer, mais le voyeurisme m'a toujours fait horreur. 

-Heu... salut ? 

Il se retourne brusquement, surpris, et attrape une serviette pour cacher ses parties intimes. 

Oh la la, ça va, ce n'est pas comme si je ne les avais jamais vues ! 

Il entoure sa taille du mince tissu, et, les cheveux toujours ensavonnés, franchit la distance qui nous sépare en quelques pas.  

Il me prend dans ses bras et me serre contre son torse, me trempant au passage. 

Une telle marque d'affection m'étonne, et je ne réagis pas. 

Je fini par passer mes mains derrière son cou, sans vraiment comprendre le pourquoi du comment. 

-Katherina, pardonne moi, pardonne moi ! Je suis désolé, je...

Ses mots se perdent. 

Je bats des cils, et le regarde avec de grands yeux égarés. 

-Heu... d'accord, mais te pardonner quoi ? 

-De ne pas être arrivé avant, et de l'avoir laissé te toucher ! 

Je recule, sous l'effet de la stupeur. 

Que m'est t'il arrivé ?! 

-Quoi ?! Mais de quoi parles tu ?! 

Il fronce les sourcils, perdu à son tour. 

-Tu ne... tu ne te souviens plus de rien ?!

-Si, bien sur, je sais que nous sommes allés en boîte hier, mais je ne sais plus comment j'ai fini ici. 

Le désespoir se dessine sur son visage. 

-Hier, commence t'il d'une voix vibrante.

Il me raconte la soirée, et les souvenirs commencent à me revenir. 

-Tu t'es enfui, mais tu t'es évanoui dans la rue. Je t'ai récupéré et j'ai appelé mon garde du corp, qui nous à amener ici.

J'en reste sans voix. 

Ce genre de truc, ça arrive aux autres, pas à moi. 

Pas à moi, parce que je n'ai jamais laisser aucun élément perturbateur entrer dans ma vie. 

À par lui. 

Lui, il a tout ébranlé. 

Une soudaine colère à son égard se développe en moi. 

Il est hors de question que je me couche. 

D'accord, je suis à lui. 

Mais il est n'est pas question que je devienne docile et soumise, comme la petite fille obéissante que j'étais en vois de devenir. 

-Non ! Non, non, non ! C'est pas vrai ! Les trucs comme ça, ça ne m'arrive pas à moi ! Toi ! 

Je le pointe d'un doigt accusateur. 

-Comment as tu pu laisser une telle chose advenir ?! 

Je le toise haineusement. 

-Depuis que tu es entré dans ma vie, rien ne va plus ! Mes pensés se dispersent, je n'aime plus travailler, je fais des rêves étranges, j'ai des fantasmes érotiques, et je deviens obéissante, pour couronner le tout ! Rhaa ! 

Je sors en trombe de la pièce, le laissant ahuri. 

Maintenant, c'est décidé, je ne me laisserai plus faire ! 

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Houla, brusque retournement de situation !

Katherina n'est pas contente, et est bien décidée à ne plus se laisser faire. 

La fin se rapproche dangereusement, et je sens que vous aller vous la prendre en plein dans le pife. 

Je le sens, et je jubile car je sais que cela va faire polémique. 

Je vous préviens, ça va faire mal. 

Bientôt la suite 

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