•54•The last•

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J'ai un petit conseil à vous donner, avant que vous ne vous lanciez dans votre lecture ; savourez ce chapitre, parce que c'est le dernier.

Deuxième conseil, lisez le avec la musique que je vous ai jointe.

Troisième conseil, isolez vous et préparer vos mouchoirs, au cas où. Je sais, c'est plutôt pathétique, mais je pleure toujours à la fin des romans que je lis.

Donc, voici la fin de l'aventure.

Je suis désolée.

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C'est bon, c'est sortie.

Enfin.

C'est tellement soulageant...

Peter est immobile, figé, cramponné au volant, les yeux dans le vide. Il ne dit rien, mais ça ne me dérange pas. Je sais qu'il a besoin de temps pour accepter.

Je me mets alors à murmurer, à scander une litanie de "je t'aime".

Ma voix n'est qu'un souffle, mais c'est largement suffisant.

La voiture est emplie d'une tension palpable, ni dérangeante, ni sexuelle.

Soudain, Peter tourne lentement son visage vers moi.

Il a l'air troublé, dérouter, perdu.

Je le suis aussi.

Ses yeux se plantent des les miens. J'y lis un bonheur infinie, ainsi qu'une jubilation, une jouissance sans précédent.

Sa main s'approche doucement de la mienne, avant que nos doigts ne s'entrelacent.

Je m'arrête de scander les mots, pour m'atteler à une tâche dont je ne me lasserai jamais ; le contempler.

-Non, ne t'arrête pas, s'il te plaît. J'aime t'entendre dire ces mots.

Son sourire est doux, aimant.

J'approche mon visage du sien, pour lui souffler :

-Tu aime lorsque je dis "je t'aime" ?

-Oui, j'aime que tu le dise, j'aime que ce soit toi qui le dise. De n'importe quelle façon, dans n'importe quelle langue, ce sera toujours magnifique, parce que c'est toi qui le dira.

Une larme de bonheur roule sur ma joue. Une seule, parce que c'est ce que Peter me dit, qui est sublime.

Nous restons là, les yeux dans les yeux, main dans la main, je ne sais combien de temps.

Des secondes, des minutes ? Des heures, peut être.

Soudain, une sonnerie sinistre brise le charme.

-Ignore la, je lui souffle. S'il te plaît.

Il est sur le point d'accepter, avant de se résigner.

-Je suis désolé, ça concerne la sécurité.

Il m'adresse un dernier regard peiné, avant de sortir de la voiture et de s'éloigner de quelques pas. Je descend à mon tour du bolide, tout en restant assez loin de lui pour lui laisser de l'intimité.

Il se tourne pour que je ne vois pas son visage.

Il reste quelques minutes cramponné à son téléphone.

Je ne perçois aucune bride de conversation, car il parle trop bas.

Enfin, au bout d'un temps interminable, il se retourne vers moi.

Only You Où les histoires vivent. Découvrez maintenant