Only You

•51•

C'est de cette chanson dont je parle, plus tard dans le chapitre. Je pense que vous la reconnaîtrez ; en effet, c'est celle de tout les films d'amour un peu culcul du siècles précédent ❤️😭 ( Careless Whisper)
________________________

-Lâche moi, espèce de sale...

Il me jette sur le siège passager avant de son bolide, et claque la portière. Il fait le tour du véhicule, puis s'installe derrière le volant, tandis que je m'attache, fulminante.

En effet, je n'ai aucun échappatoire puisque qu'il à verrouillé les portes.

-Espèce de sale quoi ?

Son ton inquisiteur et calme me donne envi de le gifler de nouveau.

Je ne réponds pas, et tourne mon visage vers la vitre tandis qu'il met le contact -une vielle musique de jazz s'allume en fond sonore - , embraye et sors du parking.

Il se permet alors de posé sa main sur ma cuisse en un geste possessif.

Non mais je rêve ?!

Je retire ma jambe, que je croise sur l'autre.

J'entends son grognement mécontent.

Sa voix est dure, lorsqu'il dit :

-Katherina.

Je l'ignore, tout en prêtant oreille à la musique. J'aime bien.

-Katherina.

Mon prénom, ce seul petit mot, prend une ampleur particulière lorsqu'il est prononcé par Peter, et cela m'irrite encore d'avantage.

J'ai parfois l'impression que nous sommes fait l'un pour l'autre, et à d'autre instant, que je ne devrai pas le fréquenter, qu'il ne me rendra jamais heureuse.

C'est si embrouillé...

-S'il te plaît ne m'ignore pas.

Sa voix est presque suppliante.

Tiens, changement de ton, M. Clarke.

Je m'apprête à lui envoyer une réplique bien sentie, lorsque la musique change.

Je reconnais aussitôt l'instrumental du début.

Oh non, c'est pas vrai. Pas ça. Pas maintenant.

Je suis sensé être en rage contre lui, mais si cette chanson passe, je sens que je vais me dégonfler et l'embrasser éperdument.

Careless Whisper.

La chanson de tous les films d'amour un peu culcul dont America et Hannah raffolent.

Je détourne le regard de la circulation -dense, comme toujours - de Manhattan, pour les plonger dans celui de Peter.

Il est aussi surpris que moi.

Je décroise mes jambes en un geste significatif, qu'il comprend aussitôt.

Il repose sa main sur ma cuisse, puis la caresse tendrement de ses doigts.

Il m'adresse un sourire incertain, piteux.

-Katherina, je suis désolé. Je n'ai pas l'habitude... de me voir refuser quelque chose. D'être défié...