XVIII - Robin

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L'excitation est à son comble. Mon corps est chaud, très chaud, et je dirais même que nous n'avons pas besoin de préliminaires tant nos corps se réclament. Sans oublier cette phrase qu'elle a prononcée au creux de mon oreille... Bordel j'aurais pu la faire grimper au rideau si nous n'étions pas entourés. J'ai tellement envie d'elle... depuis que mon regard a croisé le sien, je voulais qu'elle termine dans mon pieux, mais là, je n'ai pas l'impression que ça ne soit que ça. Je veux qu'elle m'appartienne. Tout entière.
L'hôtesse tape lentement sur son clavier, et j'aurais envie de lui en foutre une pour mettre aussi longtemps à nous trouver une chambre. D'autant plus qu'elle n'a pas eu peur d'insulter, indirectement, Abigail de prostituée. D'ailleurs elle n'a pas l'air d'avoir réagi...

C'est parce qu'elle te veut elle aussi, me réprimande ma conscience.

- La chambre, 102, juste au fond du couloir est disponible, est-ce que ça vous convient ? nous demande la femme derrière son comptoir.

N'a-t-elle toujours pas compris que nous voulions simplement un endroit pour pouvoir faire ce que nous voulons l'un de l'autre ?

- C'est parfait, s'exclame Abigail en exerçant une petite pression sur ma main toujours liée à la sienne.

Elle nous tend la clé, et nous souhaite un bon séjour, mais je ne perds pas de temps à lui répondre et tire Abigail vers la chambre.

- Impatient à ce que je vois, elle dit en ricanant.

Si tu savais....

Précipitamment, nous arrivons devant la chambre à moitié essoufflés. Le couloir est calme, et très peu éclairé, si ce n'est que la luminosité du soleil traversant les rideaux. Abigail n'a pas le temps de faire quoi que ce soit que je la retourne vers moi, la plaque contre la porte, et mes lèvres se retrouvent sur les siennes. Elle pousse un petit cri de surprise, que je capture en exerçant une pression sur ses magnifiques lippes. J'attrape la carte magnétique qu'elle tient dans sa main, et du coin de l'œil je cherche la poignée, avant de passe la carte qui émet un petit bip. Je l'ouvre tout aussi rapidement, en conservant mes lèvres sur celles d'Abigail, j'ai tellement envie d'elle...Elle émet un autre cri de surprise lorsque je la pousse doucement à l'intérieur, et ce son me fait déjà bander. Bordel.

Je la dirige, sans vraiment savoir vers où aller, tant ses lèvres me passionnent et me réclament, vers ce qui me semble être le lit, sur lequel je la fais basculer doucement.
Je relâche ses lippes le temps qu'elle trouve sa place sur celui-ci, et me dirige rapidement vers les rideaux que je ferme à la vitesse de l'éclair puis retourne sur le lit où elle se trouve haletante.
Je monte sur celui-ci, et installe mes jambes de part et d'autre de son corps. Sa robe remonte légèrement sur ses cuisses et j'aperçois sa culotte. Elle sourit, et sa respiration saccadée se mélange à la mienne.

Je la surplombe de tout mon corps, faisant attention à ne pas l'écraser. Ses mains viennent se passer sous mon teeshirt, et je frissonne sous son touché. Elle tâte délicatement mon corps, avant d'attraper les extrémités de mon haut pour le faire passer au-dessus de ma tête, et je la laisse faire...car je suis complètement à sa merci... Et aussi parce que je compte bien profiter de notre étreinte.

**

Mon corps est rempli de sueur, et c'est complètement à bout que je m'écroule sur elle. Sa poitrine monte et descend rapidement, suite à l'effort que nous venons de faire. Je reste encore en elle sans bouger, complètement épuisé.

Quand je disais que cette femme allait avoir ma mort...

Elle retire ses mains qui étaient dans mon dos, et qui ont certainement laissé des traces, puis les remontes doucement dans mes cheveux, qu'elle caresse tendrement.
Je soupire d'aise, laissant ma tête reposer sur son corps tout aussi chaud que le mien.

- C'était... elle dit en cherchant ses mots.

- Renversant, je termine.

- C'est le terme que je cherchais, elle dit en souriant contre la peau de mon cou.

Délicatement je me retire d'elle, et me lève pour aller jeter mon préservatif et remettre mon boxer. Je la sens qui suit mes gestes, attentivement, elle croyait que j'allais rester encore comme ça ?
Une fois le tout fait, je retourne sur le lit, et m'installe à côté d'elle.

- Ça n'avait pas l'air si transcendant, elle murmure.

- Pardon ? je réponds en me levant doucement pour mieux la voir.

Mais elle décide de remonter un peu plus sur le lit, avant d'en faire de même avec la couverture et de se tourner de telle sorte à ce que seul son dos me fasse face.

- Abigail... je chuchote.

- Non mais Robin je comprends, tu as dû connaître mieux, c'est sûr. Je ne t'en veux pas.

Menteuse. Tu ne sais vraiment pas me mentir Abigail...

Je me rapproche doucement d'elle, et délicatement je la tire pour qu'elle puisse finir par avoir son corps contre le mien. Sa tête se repose sur mon torse, et ses joues qui étaient humides me donnent des frissons.

- Pourquoi pleures-tu ? je demande incertain.

- Je ne pleure pas, elle réplique en s'essuyant les yeux.

- À qui essayes-tu de faire croire ce genre de choses ? À moi ? Loupé.

- C'est juste... sa voix se brise, et mon cœur se serre.

- C'est juste ?

- Que...je n'ai pas été à la hauteur, et je ne le serais jamais...

- Mais de quoi tu parles ?

- De nous.

À parce qu'il y a un nous maintenant ?
Mon cœur qui auparavant était serré, bat rapidement.

- Ce que nous venons de faire, n'avait rien de banal. Et je t'assure que je n'ai jamais connu mieux, je murmure.

- Tu ne sais pas mentir, elle dit en resserrant son emprise sur le drap.

- N'inverse pas les rôles bébé, et je t'assure que je ne mens pas...

- Alors pourquoi t'es-tu rhabillé aussi rapidement ?

Je ne peux m'empêcher de ricaner, est-ce à cause de ça qu'elle pensait que je n'ai pas pris mon plaisir ? Abigail... il faut que tu apprennes à me connaître avant d'émettre ce genre d'hypothèses...

- On à tous les deux nos secrets, nos peurs, nos appréhensions, notre passé, et je ne connais pas le tien. Alors commençons par le basique, et tu auras ta réponse.

Il n'y a qu'une question qui me trotte dans la tête : qui es-tu réellement Abigail ?

Wedding GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant