XXVIX - Abigail

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Après de nombreux petits mots échangés, Robin et moi nous sommes couchés, dans les bras l'un de l'autre, j'ai trouvé ma place dans ses bras, je me sentais chez moi.

Le soleil du milieu, du mois Mai, commence à percer à travers les volets de la chambre, me réveillant alors délicatement. Les bras de Robin m'entourent fermement, et je ne réprime pas mon sourire.
Hier soir, comme la plupart de temps quand nous sommes ensemble, j'ai craqué devant lui, mais lui raconter mon histoire m'a permis de me libérer de ce poids, de tous ces mauvais souvenirs qui me hantaient.
Cet homme est tout bonnement le bon. Il est parfait.

Lorsque nous nous sommes rencontrés, il avait réagi un peu comme lui et j'avais peur de ce qu'il pouvait se passer par la suite. J'ai directement émis des hypothèses sur sa personne, pensant qu'il n'était simplement qu'un fils de riches lui aussi trop sûr de lui, mais je me suis vite rendue compte que c'était faux. Il est loin d'être un de ces enfants capricieux, qui veulent tout en un claquement de doigts, il est un homme simple, qui se bat pour ce qu'il veut, et qui mérite d'être heureux. Il est loin de tous les clichés qu'on trouve sur les hommes - et surtout les hommes riches-; il est d'une simplicité, et d'un cœur aussi grand que l'océan Atlantique, à tel point que je me suis perdue dans celui-ci.

Je me retourne délicatement vers lui et le regarde dormir paisiblement. Des mèches rebelles retombent sur son front et je ne peux pas empêcher ma main de passer dans ceux-ci, doux et long je ne cache pas mon sourire face à la scène qui se déroule en ce moment même. Son bras me tient toujours aussi fermement, comme si il avait peur que je lui échappe, alors que je suis loin de le faire, et je lui ai fait comprendre les choses hier soir. Il murmure des choses incompréhensibles, ce qui me fait échapper un petit rire.
Il ouvre soudainement les yeux, et je voudrais arrêter le temps. Conserver cette image dans ma tête, pour toujours.

- Salut, il dit de sa voix rauque.

- Hey, je réplique.

Un énorme sourire trouve sa place sur son magnifique visage, et ses bras m'attirent un peu plus à lui. Mon corps se retrouve collé encore plus contre le sien, et son souffle chaud s'abat sur mon cou. Je sais parfaitement ce qu'il veut, alors je dépose mes lèvres sur les siennes pour un petit câlin matinal.
Nos lèvres se cherchent, et nos langues se taquinent, s'apprivoisent, se trouvent.
Ses mains remontent sur mon corps, qui frissonne sous ce contact, uniquement vêtu de son teeshirt, et de ma petite culotte qui finissent rapidement au sol, mes mains trouvent leur place dans ces magnifiques cheveux, il me fait basculer en dessus de lui, et je le laisse faire, me laissant aller à notre étreinte.

Son corps retombe sur le mien, une fois l'orgasme atteint. A bout de souffle, nous essayons de calmer nos respirations. Ses mains caressent tendrement mon corps rempli de sueur, sa tête repose sur ma poitrine et mon cœur bat à tout rompre.

- Je t'aime, je lui murmure au creux de l'oreille.

Sa tête se relève automatiquement, et ses yeux brillent de plaisir et de joie.

- Peux-tu répéter ? il demande comme s'il avait mal entendu.

Je pose mes mains de part et d'autre de son visage, un large sourire sur mes lèvres, je lui répète ces trois petits mots.

- Je t'aime.

Il sourit de toutes ces dents, et dépose ses lèvres sur les miennes.

- Je t'aime tout autant, il me dit entre deux baisers.

**

- Robin ? je l'appelle depuis sa cuisine, où sont les verres ?

- Première porte en haut à gauche, il me répond depuis le salon.

Je me dirige alors vers l'endroit qu'il vient de me dire, non pas sans omettre de le remercier, avant de m'en sortir un et de me servir un verre d'eau.

Après notre petit moment rien qu'à nous, nous avons chacun notre tour pris une douche, avant d'enfiler des tenues de maison et de continuer de discuter et vivre comme si nous étions un couple depuis plusieurs années, mais je ne m'en lasserai pas d'aussitôt. Entre nous s'est installé une réelle complicité que je suis heureuse d'avoir trouvé.

- Comment as-tu trouvé mon adresse d'ailleurs ? Il me demande lorsque j'arrive dans le salon.

- Je pense qu'il faudrait remercier une personne, je commence.

- De qui tu parles ? il me coupe instantanément.

- Ta mère est un ange tombé du ciel, je lui réplique en souriant.

- A qui le dis-tu.

Je prends place à ses côtés, venant poser ma tête sur son épaule.

- Qu'est-ce que tu as fait de ton téléphone ? je demande subitement en me relevant pour l'interroger du regard.

- Je crois qu'il a fini en mille morceaux, il réplique en ricanant.

- Robin ! C'est important de toujours être joignable ! je m'exclame.

- Je n'étais pas d'humeur hier soir.

- Je sais, j'ai bien vu que tu ne me répondais pas, et je suis désolée pour tout ce qu'il s'est passé...

Il se tourne vers moi, posant sa main sur ma cuise.

- Hé, oublions ce qu'il s'est passé hier, concentrons-nous sur le futur, celui que nous allons écrire ensemble.

Mon cœur s'acharne dans ma cage thoracique, et je vois dans le fond de ses yeux cette sincérité, celle que j'ai trouvée dès nos premiers rendez-vous, dès nos premiers rapprochements.

- Tu ne devrais pas être au boulot ? je questionne.

- Non j'avais quelques jours de repos avant les résultats qui doivent tomber demain.

- Les résultats ?

- Oui, ceux du pseudo test que j'ai passé pour obtenir un meilleur poste, il me répond.

- Je suis certaine que tu as tout réussis, tu es le meilleur.

- Mes parents n'ont jamais voulu que je travaille dans cette entreprise de publicité, alors si je venais à échouer...

- Ne pense pas à ça, tu ne pourras le savoir que demain, mais je suis sûre à deux mille pourcents que tu as réussis, je crois en toi.

Je vois dans ses yeux une part de doute, en même temps, qui ne douterait pas de lui au moment d'obtenir des résultats ?

Mais cet homme est le meilleur, et je ne cesse de le répéter.

Wedding GirlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant