- Simon, tu peux mettre ça là- haut s'il te plaît ? demande-t-elle.
Le dénommé Simon, s'active sous ses ordres, s'affairant comme madame le souhaite.
Abigail est dos à moi, et cette robe blanche lui va à ravir.Je fais tache à côté avec mon vieux tee-shirt. Moi quoi voulait ne pas faire d'efforts aujourd'hui... je me dis que j'aurais peut-être dû...
Je me rapproche doucement d'elle, collant mon torse à son dos.
- Alors comme ça, lui tu l'appelles par son prénom et moi, j'ai dû attendre presque deux semaines pour que tu me tutoies ? dis-je en voulant la taquiner.
- Le boulot, et les petits plaisirs sont deux choses différentes.
- Les plaisirs ? je reprends.
- Oui, enfin, vous...euh tu as compris, réplique-t-elle perturbée.
- Est-ce que tu as besoin de mon aide ? je demande en murmurant près de son oreille.
- Pas pour le moment, puis à ce que je sache tu es un invité, bien que tu ne devrais pas être présent maintenant.
- Essayerais-tu de me jeter ?
- Moi te jeter ? s'exclame-t-elle en se retournant.
Ne s'attendant pas à ce que nos corps soient aussi proches, elle pousse un petit soupir de surprise avant de poser sa main sur mon torse et baisse honteusement la tête.
- Je suis désolée, je ne savais pas que tu étais si proche, elle murmure.
- Ne t'en fait pas, je réponds en relevant sa tête du bout des doigts.
La paire de solaire qu'elle porte m'empêche de me perdre dans ses magiques yeux azur, mais son visage qui est tout autant splendide me fait face, et un faible sourire prend place sur mes lèvres.
- Cette robe te va à ravir, je dis subitement.
Ses joues rougissent à vue d'œil, et soudain elle me semble gênée.
Je pose alors ma main sur sa joue brûlante, caressant doucement celle-ci du bout de mon pouce.- Pourquoi es-tu gênée ? je lui demande.
- Parce que tu n'es pas n'importe qui et j'ai toujours été timide, me répond-elle avec un faible sourire.
- Je m'en suis douté, je t'intimide ? je renchéris pour la taquiner.
- Pas des moindres, elle réplique avec une voix qui sonne fausse.
- Tu ne sais absolument pas mentir Abigail, mais tu sais, je commence en faisant passer une mèche de ces cheveux derrière son oreille, ce n'est pas un problème. Je suis prêt à être patient pour toi.
Je suis prêt à tout pour qu'elle se confie à moi, qu'elle s'ouvre à moi, et je suis aussi prêt à en faire de même. J'ai vraiment envie de créer une relation avec elle, non pas à défaut d'être un éternel célibataire, mais parce que je ne veux plus voir son sourire disparaître. La femme qui se tient devant moi est une personne remplie de doutes, et de mauvais souvenirs que j'ai envie de faire disparaître. Je veux que son sourire soit gravé sur son magnifique visage mais aussi que son rire retentisse lorsque je suis en sa compagnie. Je veux voir de la joie, et je ne veux plus avoir affaire à cette femme brisée et détruite par son passé. Je lui veux que du bien, elle le mérite tellement.
Sa main est toujours posée sur mon torse, et je ne peux m'empêcher de poser la mienne par-dessus, retirant alors ma main de sa joue. En dessous mon coeur bat à la chambarde et elle en est l'unique responsable...
- Pourquoi ton coeur bat si vite ? me questionne-t-elle avec une voix d'ange.
Parce que tu es là, à mes côtés, à me toucher, et à me sourire, mais aussi à me rendre complètement vulnérable en ta présence, à tel point que mon corps réagi aux moindres de tes gestes, je crois que je suis son ton charme...
Ça c'est la réponse que je devrais lui donner, mais je ne vois pas lui dire ça maintenant, elle risquerait de prendre la fuite...
- Je ne sais pas, peut-être l'excitation de célébrer pour la première fois un mariage ?
Ses yeux s'agrandissent face à la réplique que je viens de lui donner. Et oui mademoiselle la wedding planer, moi je n'ai pas l'occasion de faire des mariages souvent.
- C'est la première fois que tu assistes à un mariage ?
Elle me demande ça à nouveau comme si elle ne me croyait pas, comme si mes paroles étaient fausses, alors que non. Aucune de mes paroles sont fausses, surtout avec elle...
- Des cérémonies si, mais je m'éclipsais toujours avant les repas ou les danses, je déteste un peu ça, je dis.
- Alors pourquoi avoir accepté de rester ? elle demande perplexe.
- Parce que j'avais envie de changer le cours des choses.
Parce que tu es là aussi, je pense.
- Et bien nous célébrerons cette première fois comme il se le doit alors, prépare-toi à voir le travail de la future personne qui fera celui de ton frère.
- D'ailleurs tu as un peu avancé depuis ton dernier rendez-vous avec mes parents ?
Elle hoche la tête, et sourit fièrement.
- Bien évidemment, tout est quasiment prêt.
- Tu sais que nous ne sommes qu'au mois de mai et que mon frère se marie fin juin ?
- Mieux vaut tout préparer avant que d'arriver le jour même et de ne pas savoir quoi faire...
- Tu marques un point, je réplique en souriant, et au niveau des décorations lesquelles as-tu choisis ?
- Étant donné qu'on est dans du blanc et bleu, j'ai pensé à faire une sorte de rappel aux marins. Ce sont deux couleurs qui rappellent fortement la Marine mais je ne suis pas certaine encore !
- J'en ferais part à mon frère alors dès que je le vois...
- Alors là non ! Tu te tais et tu me laisses annoncer cette chose moi-même ! elle s'écrit.
Mais à travers ses lunettes de soleil, je suis certain que ces yeux me lancent des éclairs.
- Et princesse, je murmure, du calme, je voulais juste t'aider...
- Alors si tu souhaites m'aider, ne te mêle pas de ça, laisse-moi faire.
Elle se défait alors un peu de notre étreinte, surement vexée par mon geste.
- Je devrais d'ailleurs prendre rendez-vous avec toute ta famille, je les appellerais bientôt mais s'il te plaît ne fait rien avant mon coup de téléphone, elle m'avertit calmement.
- Très bien, tu as ma parole, je réponds en levant les mains.
Elle me sourit doucement, avant de me déposer un petit baiser sur la joue, à nouveau mon coeur s'affole, cette femme aura ma mort moi, je vous le dis...
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Wedding Girl
RomanceAbigail est une jeune organisatrice de mariage, depuis petite elle adore cet esprit que peut apporter cette célébration. Malheureusement le prince charmant n'a jamais vu le jour pour elle, et elle l'attend encore. Mais à quoi bon se prendre la tête...