Après avoir subi les commérages des amies de sa sœur c'est les pieds en compotes qu'Isadora se dirigea vers le buffet. Elle prit une vérine et la renifla pour essayer de deviner les senteurs.
— Mousse d'avocat.
Elle sursauta en se retourna.
— Oh bon sang cessez de faire ça je vais finir par avoir une crise cardiaque !
Elle rougit jusqu'aux oreilles quand il combla l'espace qui les séparé en souriant mystérieusement.
— Je dois admettre aimer vous prendre de cours. Confia-t-il en plissant des yeux.
Désarmée par cette confidence, Isadora sentait ses dernières forces s'éteindre.
— Vraiment ? Ravis de vous amuser votre altesse.
— Jafar. Combien de fois vais-je devoir vous le dire ? Rectifia l'homme aux yeux opaques, légèrement arrondis par l'agacement.
Durant un instant, Isadora s'imagina murmurer son prénom enfermée dans ses bras comme pendant leur nuit qui avait eu des conséquences sans précédent.
— Je vous dois des compliments Isadora, vous avez été formidable aujourd'hui.
Elle sourit pour échapper au tumulte d'émotions qui l'a submergé. Elle était également fière d'elle. Pour la première fois de sa vie elle avait eu l'impression de se sentir utile auprès de ces enfants.
— C'était un bonheur immense pour moi. J'ai adoré chaque seconde.
Puis la réalité la rappela à l'ordre lorsqu'elle détourna le regard vers sa sœur.
— Isabelle a été exemplaire.
Il ricana.
— Pourquoi faites-vous toujours ça ?
— Ça quoi ?
— Toujours ramener votre sœur au-dessus de vous.
Piquée par sa remarque qui s'avérait être la stricte vérité, Isadora redressa le menton pour masquer son trouble.
— Je tenais simplement à vous le faire remarquer.
— Vraiment ? Je pense pouvoir me débrouiller pour juger Isabelle et bien que vous essayez de la défendre, nous savons tous les deux qu'elle s'est montrer bien plus narcissique avec son propre reflet qu'émut devant ces enfants.
Que répondre à cela. Malgré tous ses efforts pour rendre Isabelle indispensable aux yeux de Jafar ce dernier avait un agaçant sixième sens pour déceler le moindre détail en toute circonstance.
— Pourquoi l'avoir épousé alors ? Demanda-t-elle de but en blanc.
Il se rembrunit, agacé. Isadora n'en avait que faire d'avoir dépassé les limites.
— Vous le savez très bien.
— Non je ne le sais pas. Rétorqua-t-elle sans se soucier de la mine grave qu'il arborait. Votre pays est indispensable, je le conçois mais vous aviez des tas de choix à votre disposition. Des étrangères aspirants à devenir votre femme ça court les rues.
Une lueur éclatante mais impénétrable jaillit soudain dans l'encre de ses yeux.
— Mon père m'a demandé d'honorer une promesse faite à votre père et je l'ai tenue. Lâcha-t-il avec cynisme.
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La Mystérieuse épouse du cheikh
Romance" Ce n'est l'affaire que deux ou trois jours " À ces mots, Isadora accepte avec appréhension de remplacer sa soeur jumelle le jour de son mariage avec le roi Jafar Al Zorah. Mais quand l'échéance de ces deux jours prend fin, Isadora sent la situatio...