Chapitre 37

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Deux heures plus tard, après l'accord du médecin, Isadora se trouvait dans le jet royal avec une boule au ventre. Pour dire vrai, elle n'avait pas du tout aimé les allusions que son père avait proférées contre Jafar. Une part d'elle le comprenait, l'autre était furieuse. Jafar s'était peut-être montré colérique et menaçant mais très vite, elle s'était rendu compte qu'il agissait seulement par peur. La peur d'être abandonné.

Non il ne l'avait pas kidnappé et c'est bien la première chose qu'elle comptait dire à son père.

Elle avait assez de problèmes comme ça. Peu à peu Baraht commençait à s'éveiller avec la vérité.

À peine eut-elle allumé la tablette tactile que le journal télévisé diffusé sa photo.

Bien qu'ils semblaient tous accueillir la nouvelle avec bienveillance, Isadora n'oublierait jamais ce qu'elle avait fait.

— Isadora ?

La voix douce de son mari qu'elle avait jadis fui autrefois s'éleva à côté d'elle. Elle tourna la tête et plaqua la tablette tactile contre sa poitrine.

— Je t'avais dit de ne pas te préoccuper des informations.

— J'ai besoin de savoir. Rétorqua-t-elle en regardant de nouveau la tablette. Après tout, je suis ta femme, et j'ai dupé quarante-cinq millions de personnes.

Il lui prit la tablette des mains et la coupa.

— Tu n'as pas dupé quarante-cinq millions de personnes habibti.

Elle souffla, furieuse qu'il veuille toujours avoir le dernier mot.

— Tu as fait ce que peu de femmes auraient eu le cran de faire.

Elle releva les yeux en essayant de découvrir s'il était sincère.

— Vraiment ?

— Vraiment. Affirma-t-il en inclinant sa tête.

Il posa la tablette avant de reprendre.

— Pour quelqu'un qui avait peur de moi je trouve que tu as été très courageuse.

— Je n'avais pas peur de toi.

Il eut un mouvement de tête de gauche à droite en grimaçant.

— Soyons sincère Isadora. La première fois que tu m'as vu, tu t'es enfuie.

Il sourit, mais ses yeux ne souriaient pas, ils étaient emplis de tristesse.

— C'est vrai. Tu es arrivé vêtu de noir, armé et ton visage était féroce, intimidant. J'avais l'impression que tu voulais me dévorer...

Cette confidence le fit sourire diaboliquement. Il traça son menton d'un doigt.

— Et j'ai fini par te manger...

Elle rit doucement même si ce souvenir la fit frissonner.

— Tu es différent des autres hommes. Confia-t-elle en se mordant la lèvre.

— Je sais. Dit-il soudain sombre.

— Tu n'es pas l'homme que je me suis souvent imaginée.

Pour appuyer sa confidence elle baissa les yeux sur son revolver.

Il planta son regard dans le sien puis retira son arme accrochée à sa taille et la déposa sur son plateau. Sa gorge se serra en voyant cet engin si proche d'elle.

La Mystérieuse épouse du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant