Chapitre 40

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Quatre mois plus tard, Isadora rayonnait de bonheur devant l'écran. Son cœur battait si fort qu'il était difficile d'entendre celui de leur bébé. La chaleur écrasante n'était plus du tout un souci pour elle. Isadora s'était adaptée au climat et à son nouveau rôle même si celui-ci lui paraissait encore complètement irréel.

Jafar était tout ce dont une femme rêverait d'avoir à quelques exceptions près.

Oui, Jafar al Zorah avait bien grand mal à se détendre et à ne pas vouloir tout contrôler. Parfois, elle ne le voyait pas pendant des heures entières. Et même s'il restait vague sur le sujet, Isadora savait pertinemment que sa sœur et Sergeï étaient au cœur de ses problèmes qui lui prenait une bonne partie de son temps.

Aujourd'hui, elle espérait en profiter.

— Notre bébé à l'air aussi fort que son papa. Murmura-t-elle en le regardant.

Jafar semblait obnubilé par ce qu'il voyait à l'écran. Son bonheur se dissipa lorsqu'il fronça des sourcils, la mine inquiète.

— Qu...quoi pourquoi tu fais une tête pareille ?

Jafar desserra sa main et pointa l'écran du doigt.

— Est-ce que vous pouvez m'expliquer pourquoi mon fils a quatre jambes ! S'emporta-t-il d'une voix étranglée.

Isadora écarquilla les yeux et tourna vivement la tête vers l'écran, le cœur battant.

— Quoi ? Commença quatre jambes que se passe-t-il docteur ? Oh non !

La panique accrut seconde par seconde avant que le médecin esquissa à un sourire détendu.

— Ça c'est parce que son frère vient d'emmêler ses jambes avec ceux de son frère.

Bouche bée, Isadora en resta immobile. Jafar se leva lentement de sa chaise l'air hébété.

— Quoi ? Demanda-t-il d'un souffle.

Le médecin passa la sonde vers le côté gauche.

— Regardez. Encouragea-t-elle en pointant l'écran avec son menton.

En regardant de plus près, Isadora s'aperçut le souffle coupé, qu'il y avait bien deux têtes.

— Comment ça se fait que nous le découvrions que maintenant ? Questionna-t-il d'une voix chargée d'émotions.

— Ce petit garnement était tout simplement caché et il y avait beaucoup de chance que sa majesté attende des jumeaux.

Bien sûr...elle-même avait une jumelle. Ce genre de phénomène était souvent arrivé sur des jumeaux.

Le médecin essuya son ventre avec un sourire attendrissant.

— Ne vous inquiétez pas, vos jumeaux vont bien. Votre grossesse se passe à merveille.

Jafar était trop submergé d'émotions pour répondre quoi que ce soit. Il baissa les yeux sur sa femme qui regardait l'écran éteint les yeux brillants. Il lui embrassa la joue et l'aida à descendre de la table.

Le monde autour d'eux semblait avoir cessé de tourner. Ils montèrent dans la voiture en silence, comme s'ils avaient besoin de ne pas communiquer pour se comprendre.

Jafar se mit au volant et après un long trajet dans la grande ville de Baraht il s'arrêta sur la route du désert et coupa le contact.

— Je suis submergé de bonheur, je peine à trouver mes mots. Confia-t-il d'un murmure.

La Mystérieuse épouse du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant