Chapitre 30

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 — Que veux-tu me dire Isadora ? Tu ne crois pas que cela peut attendre.

— Oh non ça ne peut pas Jafar. Dit-elle d'une voix brisée.

La mine sombre et incrédule, il passa sa main dans ses cheveux pour venir la poser sur sa joue.

Ce geste tendre serait peut-être le dernier...

— Mon bébé.

— Chut tais-toi, ton bébé va très bien j'en suis sûr. Coupa-t-il en la dévisageant tendrement.

Isadora tourna son visage pour qu'il cesse ses caresses.

— Mon bébé s'il en reste un est ton bébé. Lâcha-t-elle d'une voix éraillée en fixant la vitre, là où elle pouvait voir le seul reflet de sa réaction.

L'instant de silence qui s'ensuivit était froid, long, intense...

— Quoi ? De quoi tu parles ? Demanda-t-il enfin d'une voix incrédule.

Elle roula sa tête sur l'oreiller et rencontra son regard penché au-dessus du sien. Ses traits étaient comme figés, sa bouche entrouverte lâchait de faibles expirations coupées.

Effondrée d'avance, elle sanglota en voyant sur le côté Ayann s'approcher à son tour, empoignant les barreaux au pied du lit.

— Le jour de mariage, j'étais aux écuries. Isadora s'arrêta et sanglota de nouveau, l'implorant du regard.

— Et ? Quoi ? Dis-moi ? Isadora qu'essayes-tu de me dire ! S'impatienta-t-il en empoignant ses joues délicatement alors ses mains tendues le trahissaient.

— Quand je suis montée pour aider Isabelle elle m'a demandé de prendre sa place. Lâcha-t-elle d'un trait, le souffle court.

Elle espérait que ces deux phrases pleines de sens soient suffisantes pour qu'il comprenne le reste.

Incapable de supporter la suite, elle essaya de le pousser avec sa main, mais il resta immobile.

— Laisse-moi je t'en prie. Murmura-t-elle les larmes aux yeux.

— C'était toi ! Quand ? Pendant combien de temps ? Demanda-t-il d'une voix blanche, mais qui à chaque question montait crescendo.

— Elle a repris sa place lors du voyage à Monaco.

Elle déglutit devant ses grands yeux élargis.

— Elle voulait s'amuser avant de devenir ta femme. Elle m'a dit que si je ne prenais pas sa place, tu détruirais notre famille alors j'ai...enfilé la robe sans imaginer une seule seconde que...

Elle s'interrompit brusquement en secouant de la tête.

Non ! Elle ne pouvait continuer.

— Je suis désolé, j'assumerais les conséquences peu importe lesquelles, je ne voulais pas.

Isadora se frotta les yeux, soudain épuisée et en proie au doute, à la peur.

— Tu veux dire que...le bébé que tu as peut-être perdu est le mien !

— Oui...à qui d'autre ? Riposta-t-elle en affrontant sa colère qui emplissait ses yeux noirs.

Cette fois-ci Isadora se redressa en proie à la panique. Il saisit ses poignets en l'obligeant à se rallonger.

— Que croyais-tu ? Que j'ai voulu tout ça !

— Doucement. Intima Jafar en réalisant soudain que sa rage l'avait piégé. Reste tranquille...

La Mystérieuse épouse du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant