Chapitre 31

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" Parce que j'étais vierge "

Cette phrase résonnait dans son esprit depuis des heures. Jafar arpentait son bureau comme un fou. Comment avait-il pu passer à côté de ça ! Il se passa ses deux mains dans ses cheveux en s'insultant. En rage, il devait tout de même admettre que s'il s'était rendu compte plus tôt de l'identité d'Isadora jamais il n'en serait arrivé là.

Maintenant il devait faire face à un problème politique de grande ampleur. Il était hors de question qu'elle s'en aille.

Jafar sortit de son bureau et emprunta l'escalier en colimaçon pour rejoindre les nouveaux appartements de la jeune femme. L'idée lui avait paru nécessaire après leur retour à l'hôpital, mais en se voyant monter dans l'aile la plus silencieuse du palais, Jafar avait l'impression d'avoir fait d'elle sa prisonnière.

D'un pas prudent, il entra dans l'appartement et s'approcha du petit escalier qui menait au lit.

Elle était assise, entourée de coussins, livre à la main, le visage triste et pâle.

Comment réagir ?

Jafar se racla la gorge pour l'avertir de sa présence.

— Quelle agréable surprise d'avoir une visite. Lança-t-elle d'une voix morne. Moi qui pensais qu'un prisonnier n'avait que le silence pour compagnie.

Jafar blêmit sous l'insulte.

— Tu n'es pas ma prisonnière !

Enfin, elle releva les yeux. Le vide total de chaleur et d'émotion habitait son regard. Elle avait la bouche sèche.

— Je suis ta prisonnière. Confirma-t-elle en refermant le livre sans paraître inquiétée de ce que cette insulte allait déclencher en lui.

— J'avais une vue imprenable sur les jardins et maintenant j'ai une vue imprenable sur tes faucons aux becs acérées en pleine exercices de chasse.

Au même instant l'un d'entre eux prit plaisir à faire acte de sa présence en survolant son balcon.

Jafar la vit tressaillir en se reculant comme si l'oiseau allait la chasser.

— Cette suite est temporaire.

— Ah ? J'irais où après au cachot ?

— Tu n'es pas ma prisonnière ! Vitupéra-t-il en s'approchant poings serrés. Je t'ai mise ici dans le seul but que personne ne rapproche avant que je trouve une solution.

Elle s'allongea en le foudroyant du regard.

— Tu m'as isolé ! Je suis seule !

— Plus pour longtemps !

— Je ne veux rien de toi Jafar ! Je te reformule ma pensée...je peux me débrouiller seule.

— Tu portes mon enfant.

— Et alors ? Est-ce une raison pour asseoir ton pouvoir sur moi ? Avec le nombre de femmes que tu as eu dans ta vie, je parie qu'une tribu d'enfant porte tes gènes.

Jafar vit clair dans son jeu...

Elle tentait de se faire haïr pour qu'il l'oblige à quitter le palais.

— Je me suis toujours protégé sauf avec toi.

Elle soupira en baissant les yeux sur son ventre.

La Mystérieuse épouse du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant