« C'est malsain. »

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Les deux collègues descendirent de l'avion, sous les acclamations d'admiration des chinois. Des journalistes voulurent les interviewer, mais Hanzo détourna leurs propositions avec agacement. Ils se retrouvèrent finalement dans une petite rue, tandis que le japonais était au téléphone avec Winston. Il avait pansé sa blessure, et elle allait déjà un peu mieux.

Il avait mit le haut-parleur, pour que Jesse puisse entendre la conversation. La voix du gorille répondit rapidement.

« Allo, Hanzo ?
— Oui. Nous sommes arrivés à Pékin.. Tout va bien chez vous ?
— Oui... Enfin... Oui tout va bien. On a vu que Jesse et toi vous vous êtes occuper de malfrats dans l'avion ?
— Oui, à la va-vite...
— C'est bien qu'il n'y est pas eu de victimes. Tu veux les infos supplémentaires ?
— Oui.
— L'homme que vous recherchez habite au nord de Pékin, et l'adresse que je vais t'envoyer. Faites attention, sa maison est très bien gardée.
— Je me doute bien. Merci.
— Euh, attend Hanzo...
— Quoi ? »

Jesse entoura la taille de l'archer de ses bras, et posa sa tête sur son épaule, le dos du noiraud sur son torse chaud. Le japonais ne réagit pas, bien trop préoccupé. Que voulais lui dire Winston ? S'était il passé quelques chose là-bas ? Son frère allait il bien au moins ? Le cowboy lui suça la peau du cou, et l'asiatique laissa échapper un gémissement. Le gorille réagit de suite.

« Hanzo ? Tout va bien ? L'archer sursauta et poussa l'américain de lui.
— Euh, oui oui, tout va bien ! Jesse appela, d'une voix sensuelle.
— Chériiiie~ Hanzo s'énerva. Il hurla.
— Ta gueule ! Winston. Que voulais tu me dire ?
— Huh... En fait... Angela est enceinte.
— Quoi ? L'image du japonais fit pause. Le médecin est enceinte ? Mais de qui ?
— Elle est enceinte. De ton frère.
— Quoi ? »

Son frère allait être père ? Dans la tête d'Hanzo se dessina un bébé cyborg avec des cheveux teints en verts et des ailes. Il se sentit ensuite ridicule. Le bébé n'aillait pas ressembler à ça tout de même... Il ne savait pas si il devait être heureux ou inquiet. Sur le moment, il était bien sûr inquiet. Winston le rassura.

« Ne t'inquiète pas, je suis sûr que cet enfant aura un formidable oncle. Jesse intervint alors, parlant dans le combiné.
Deux formidables oncles !
— Quoi ? Hanzo le poussa en grognant.
— Rien. Jesse dit des bêtises.
— Oh, tu l'appelle par son prénom à présent ? Le japonais rougit et bafouilla.
— Oui, enfin.. Et le cowboy lui murmura à l'oreille, assez fort pour que le gorille puisse entendre.
— Tu m'appelle par bien plus que par mon prénom maintenant...
— ... Le japonais hurla de colère.
— Jesse ! »

L'asiatique le poussa une énième fois, la colère gonflant à présent dans son estomac. Il parla, trop rapidement.

« Je finis cette mission, et je rentre immédiatement ! Salue mon frère de ma part. Il raccrocha vivement le téléphone, et se tourna vers l'homme qu'il aimait malgré lui, pour le toiser durement. Es tu FOU ?
— Roh, ils le sauront un jour de toutes façon ! »

Le japonais se tut. Le cowboy le plaqua au mur pour fouiller son torse sensuellement. Il lui embrassa le cou, et Hanzo ne pus s'empêcher de caresser sa nuque afin de le faire aller plus loin. Jesse eu un sourire, et sella leurs lèvres ensembles, tout d'abord doucement, puis plus sauvagement, ses mains descendant à son bas de kimono.

Il allait prendre ce qu'il voulait prendre, quand le noiraud l'arrêta. Son regard ébène se perdu dans le vague, et il resta silencieux. L'américain était surpris. Il demanda.

« Euh... Chérie ? Tout va bien ? Le japonais porta ses pupilles sur lui. Il murmura.
— Je vais être oncle...
— Euh... Ouais... Techniquement, moi aussi tu sais... Sur le visage du japonais apparut un magnifique sourire. Il répéta.
— Je vais être oncle ! »

Et, dans un élan de bonheur, l'agent d'Overwatch se jeta dans les bras de son collègue, en riant. Celui-là était rouge tomate. Pour la première fois, il avait vu le sourire d'Hanzo. Et celui-ci était magnifique. Il ria lui aussi, le serrant de toutes ses forces dans ses bras. Il furent interrompus par une petite voix, enfantine mais néanmoins pleine de caractère.

« Un homme et un homme. En plus, un japonais et un américain. Alors là, on aura tout vu. Vous êtes au courant que c'est mal vu ici ? »

Hanzo, surprit lâcha Jesse et s'éloigna rapidement de lui, pour regarder d'où venait la voix. Son français était parfait. Une petite brune était là, huit ans tout au plus. Ses yeux d'une noirceur infinie fixait les deux hommes, d'un air sévère, qui contrastait sur sa taille et son gabarit d'enfant.

Elle était habillée d'une guenille salle, et avait un sac à dos abîmé sur le dos. Elle les fixa intensivement, puis parla une nouvelle fois.

« Quoi ? Vous voulez ma photo ? Et puis, vous savez que pour faire ce que vous faisiez, il y a des hôtels ? On fait pas ça dans la rue, comme ça là, c'est malsain. »

Le japonais crama. Elle les avaient vu. Et puis, comment à huit ans tout au plus, elle pouvait parler de cette façon ? Jesse, lui, ne semblait pas choqué. Il commença d'ailleurs à essayer sympathiser avec elle.

« Oh, salut toi ! T'es parents sont où ? La petite roula des yeux.
— Pas là, ça se voit pas ? T'es un peu con toi ! Les yeux ambrés du cowboy s'agrandirent. Il lui souria.
— Je t'aime bien toi ! T'habite où ?
— Ici. »

Les deux hommes regardèrent l'endroit. Elle montrait l'endroit même. Cette petite était donc à la rue. L'américain eu tellement pitié d'elle, qu'il regarda Hanzo, les larmes aux yeux.

« Chérie.. On peut l'adopter ?
— Quoi ? Mais tu te rend compte de ce que tu me demande là ? Si ça ce trouve, elle a des parents, et puis... Ce n'est pas une décision qui se prend comme ça !
— Si te plaît... »

Le japonais regarda son collègue, qui lui faisait les yeux doux. Il regarda ensuite la jeune fille, qui n'avait pas visiblement entendu leurs chuchotement. Il regarda Jesse, et soupira.

« Non.
— Quoi ?
— J'ai dit non, Jesse. On a une mission, et on est pas là pour adopter tout les enfants qui habitent dans la rue. »

Il tourna le dos, et alluma son portable, pour suivre l'adresse qui lui avait donné Winston. Le cowboy regarda un instant la petite qui fronça les sourcils.

« M'adopter ? Mission ? »

L'américain soupira et souleva son châle pour lui faire un signe de tête discret. La brune compris et sourit malicieusement avant de se faufiller sous l'habit de l'agent.

Dans la boite | McHanzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant