« Décontracte toi Chérie.. »

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Il se redressa, tenant entre ses doigts le tissu tiède. Hanzo devina tout de suite l'endroit où il était. La chambre de Jesse. Des affaires sales ou de la nourriture trônaient déjà par terre, malgré le fait qu'il venait juste de récupérer la pièce qui était sa chambre.

Une télé était allumée sur un match de foot, et le cowboy était absent. Le japonais n'osait pas vraiment bouger. Il s'assit en tailleur et s'aperçut que l'américain n'était pas absent depuis longtemps, car un paquet de chips entamé et une bière ouverte étaient posés sur la table basse à côté du lit.

L'asiatique porta le châle à son nez pour respirer l'odeur du tabac qui empreignait le tissu. Malgré le fait qu'il ne fumais pas, Hanzo adorait cette odeur. Surtout que, mêlée à celle de Jesse, elle devenait addictive. Le noiraud rougit en pensant à genre de chose, et regarda un instant le match, en enfilant d'habit sur ses épaules.

Par contre, il détestait le foot. Il trouvait ce sport tellement inutile. À quoi ça servait de faire semblant d'avoir mal quand quelqu'un t'effleurait ? Bref, pour Hanzo, les footballeurs vivaient sur une autre planète que lui.

Mais cela l'importait peu. Il regarda quand même, et croqua inconsciemment dans une chips, comme si le fait de regarder ce genre de chose faisait qu'il devait manger quelques chose en même temps. Jesse sortis des toilettes de sa chambre et souria quand il vit qu'Hanzo était réveillé.

Il s'installa à ses côtés, et en le voyant avec son châle, son cœur fit un bon et il eu envie de l'embrasser. Comme le japonais allait finir toutes les chips, le cowboy lui en piqua pour en avoir un peu. Il ria.

« Alors ? On devient comme moi ? Hanzo continua à mâcher en fixant la télé.
— Pourquoi suis-je ici ?
— Tu t'étais évanoui en plein milieu du couloir, alors je t'ai ramené. L'asiatique eu un petit rougissement en imaginant Jesse le porter. Il changea de sujet.
— Je trouve ce sport tellement inutile...
— Le foot ? Le noiraud hocha la tête, en mangeant le dernier chips. Le brun se gratta l'arrière de la tête, et s'installa plus confortablement pour mieux voir la télé. Moi j'aime bien. »

Un doux silence s'installa, avec le bruit de la télévision en arrière plan. Sans vraiment savoir pourquoi, Hanzo s'allongea, et posa son visage sur l'épaule du cowboy, qui frissonna. L'air de rien, en l'observant regarder le foot du coin de l'œil, il déposa son bras autours de ses épaules.

L'archer ne fit alors rien pour l'en empêcher. Il était absorbé par le match d'extraterrestres qui se déroulait sous ses yeux, et même quand Jesse se mit à jouer avec une mèche de ses cheveux, il ne dit rien. Le cowboy se sentait heureux, à l'aise et il se mit à sourire comme un idiot.

Seulement quelque chose attira le regard d'Hanzo. Quelque chose qui n'était pas au cowboy dans sa chambre. Il se leva, cassant la joie de Jesse, et se dirigea vers le meuble en face de la porte d'entrée. Il prit entre ses doigts un tissu qu'il connaissait.

Un caleçon. Son caleçon. Il se retourna vers l'américain qui était devenu rouge comme une tomate bien mûre. L'archer étendit sous ses yeux le sous-vêtement déchiré, et fronça les sourcils.

« Que fais cette chose chez toi ? La vérité était que le japonais se souvenait très bien de voir le cowboy prendre le boxer avant son départ. Mais il voulait connaître la raison. Le brun marmouinna.
— Hum, en fait tu vois, je, enfin... Rehm.. C'est à dire que... »

Conscient que Jesse ne pourrait pas faire une phrase française, il reposa le vêtement et soupira en se rallongeant, mais cette fois sans toucher le brun. Encore rouge, le cowboy observa le japonais. Il aimait tout chez lui.

La façon dont ses vêtements se froissaient sur ses muscles quand il respirait, sa mâchoire que se contractait involontairement et inconsciemment, sa barbe grisonnante, sa nouvelle coiffure, ses percings luisants au peu de lumière dans la chambre, ses yeux intensément noirs, sa peau japonaise un peu bronzée, mais qui restait claire.

Il souria de bonheur, et Hanzo ne manqua pas de le remarquer, il se tourna vers lui, et vit son sourire idiot. Il fronça les sourcils en rougissant un peu, et toussota, pour faire sortir Jesse de sa rêverie. Celui-ci mit alors sa tête sur son épaule, et regarda le match de foot, toujours avec son sourire franc qui fendait son visage.

Hanzo sursauta lors de ce contact, et n'osa pas bouger, droit comme un piquet, tous ses muscles contractés à leurs maximum. L'américain bu une gorgée de bière en parlant d'une voix mielleuse.

« Décontracte toi Chérie.. Je vais pas te violer... Le noiraud grinça.
— Tu as faillis plein de fois, stupide cowboy. »

Le brun arqua un sourcil vers l'archer, attendant une suite que le japonais ne donna pas. Dans une moue faussement triste, ses yeux revirent sur la télé. Hanzo remarqua qu'une miette de chips était coincée dans la barbe du cowboy. Il ne dit rien, mais cette chose qui attirait sans cesse son œil l'irrita, et il la fit alors partir en frottant un peu le poils bruns de Jesse.

Celui-ci alors, par réflexe tendit la joue comme un animal demandant des gratouilles. Les paupières du japonais s'écarquillèrent, et il continua à frotter, un petit sourire discret et amusé accroché aux lèvres. L'américain roula, pour finir la nuque sur le ventre de l'archer.

Ils ne bougèrent alors plus, absorbé par le regard de l'autre. Le bruit du foot n'était plus qu'un léger bourdonnement dans leurs oreilles, et le cowboy attrapa lentement la main du japonais pour fermer doucement les yeux et lui embrasser la paume du poignet avec tendresse.

Le cœur d'Hanzo s'accéléra, et il rougit, voyant les lèvres du brun se déplacer sur les muscles de son bras, lui provoquant des frissons agréables. Il se pencha, et Jesse rouvrit les yeux. D'un accord commun, leurs lèvres se caressèrent amoureusement.

Dans la boite | McHanzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant