« Vingt-quatre heures. »

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Hanzo avait le dos collé sur la porte, affolé et regardait froidement le cowboy en face de lui. Ce dernier ria, en se mordant la lèvre inférieure avec gêne.

« Écoute, c'est pas ma faute cette fois OK ? C'est Genji... Il m'a proposé ce plan hier soir et j'ai pas pu résister... Hanzo excella de rage. Il grinça.
— Tu étais donc de mèche !
— Non... Hanzo le fusilla du regard. Enfin... Presque. »

L'archer se précipita vers les fenêtres. Il tapa dessus avec rage, mais les triples vitres l'empêchait de faire la moindre égratignures. Il soupira, et s'allongea sur son lit. L'américain s'approcha, mais le japonais grinça.

« Je ne t'ai pas permis de toucher mon lit. Si tu veux t'assoir, assied toi par terre. »

Dans un petit soupir, il fit la chose désirée à côté du bureau, en silence. Après un grand blanc, il essaya de commencer la discution, en se gratant avec avec timidité le haut de à nuque.

« Donc... En cinq ans, t'as changé de style. Hanzo ferma les yeux.
— Oui.
— Hum... Tu... Si tu veux mon avis je-
— Je ne veux pas de ton avis.
— Oh. »

La pièce retomba dans un silence très gênant pour le cowboy, et agréable pour l'asiatique. Jesse tripotait son châle avec ennui. Comment faire ? Il finis par sourire bêtement à sa propre idiotie.

« Tu sais Chérie...
— Cesse ce surnom. Je ne suis pas une femme.
— Cette chambre ressemble beaucoup à la boite dans l'avion, mais en plus grand tu trouve pas ? Hanzo marqua une petite pause.
— C'est vrai.
— Tu sais, cette nuit, j'ai beaucoup réfléchis, et... Je veux te reconquérir. Un petit rire provoquant et ironique sortis de la bouche de l'archer. Comment j'ai fais la dernière fois ? Qu'est-ce que j'ai dit il y a cinq déjà, pour te faire tomber amoureux déjà ? Il toucha sa barbe, et réfléchis un instant.
— " Je voulais attirer ton attention. " Le cowboy fixa celui qu'il aimait avec surprise. L'archer continua. " Comme quand on est amoureux. " Jesse écarquilla les paupières. Il souffla.
— Tu les a appris la par cœur ??? Malgré les paroles qu'il disait, Hanzo restait stoïque, et cela déstabilisait Jesse.
— Non. J'ai tellement souffert pendant cinq ans a les remuer dans mon cerveau, jusqu'à les graver dans mon esprit au fer blanc. Le cowboy frissonna, ce n'était plus du tout romantique.
— Oh... »

Un nouveau grand silence replana dans la pièce. L'américain enleva son chapeau et posa sur le bureau, en regardant l'homme le plus beau du monde essayer de faire un somme, histoire que le temps passe plus vite, même si au fond de son estomac, il avait peur que Jesse le viole pendant son sommeil.

Il arqua un regard méfiant vers le brun qui le regardait avec un grand sourire idiot. Un petit rire sournois s'échappa de ses lèvres, et il murmura, sous les yeux apeurés d'Hanzo.

« Héhéhéhé... Qu'est-ce que t'es sexy... J'ai envie de te manger... L'archer dégluti, et s'assit pour l'observer durement.
— Écoute Jesse. Je ne t'aime plus d'accord ? ... As tu consommé de la drogue ? L'américain recommença à rire bizarrement.
— Héhéhéhé... Ton alcool est délicieux... »

Pris d'un colère haineuse, il se leva sèchement pour fouiller dans un sac à côté du bureau. Vide. Il regarda Jesse avec colère. Celui-ci avait une bouteille vide à la main.

« QUAND L'AS TU BUE ???? Le cowboy ria, et rejetant sa tête en arrière.
— J'ai sous-estimé le saké ! C'est trooooop bon !!!
— NOOOOOON !!! Je voulais la boire demain pour fêter la fin de mes sentiments idiots !!! »

Le cowboy le regarda avec un petit sourire, en ignorant ses remarques méchantes. Il prit une de ses mèches entres ses doigts. Hanzo le regarda un instant. Il fut sec.

« Qu'est-ce que tu fais ? Cette fois, le sourire de l'américain s'effaça. Il ne répondit pas à la question du noiraud, mais murmura.
— J'suis tellement désolé... Tu peux pas savoir à quel point je m'en veux... Le japonais fronça les sourcils et ne dit rien sur le moment. Mais il se releva, et en enlevant la bouteille des mains du cowboy, il rétorqua, toujours aussi odieux.
— Je n'ai rien à faire de tes excuses. Même si quelqu'en soit peux, cela m'intéresserait, je ne t'aime plus, donc cela n'a plus d'importance. »

Jesse regarda le plafond dans le vague, puis, autant lunatique qu'un bipolaire, il se mit soudainement à rire, d'une voix grave et psychopathe. Il regarda une nouvelle fois Hanzo, et lui souria comme un pédophile.

« J'ai envie de te poignarder le cul avec une saucisse !! L'archer devint rouge comme une tomate, autant de gêne que de colère. Il balbutia.
— P-Pardon ???
— Attend ! Pas avec n'importe quelle saucisse ! Ma saucisse ! C'en fut trop. Le japonais attrapa son arc, et sans aucuns ménagement, il frappa Jesse au ventre avec, comme si c'était un bâton, en hurlant.
— L'alcool te rend complètement cinglé !!! »

Jesse se leva, et mort de rire, se mit à courir dans la chambre, Hanzo sur les talons. Il le regarda avec séduction et un petit clin d'œil.

« Tu vois, maintenant c'est toi qui me cours après ! Se rendant compte de ce qu'il faisait, l'asiatique se stoppa, et pris une flèche, avec un regard haineux. Il grogna d'une voix sourde.
— T'inquiète... Ça va pas durer longtemps ! »

Il banda l'arc d'une rapidité surprenante, pour pointer l'arme vers le cowboy. Celui-ci hurla, et mit ses mains devant lui en les secouant.

« Attend Chérie ! Fais de pas de trucs cons hein ! Le japonais réfléchissa un instant, puis baissa l'arc.
— C'est vrai. Te tuer serait une marque de déshonneur envers moi-même. Cela me souillerai.
— Hum... Je sais pas comment je dois le prendre là... Le noiraud prit un ton autoritaire.
— Tais toi et aide moi à trouver le moyen de sortir de cette chambre ! »

Jesse se sentis triste, l'alcool dans son sang le rendant plus émotif, il murmura, les larmes au yeux.

« Écoute Hanzo... Que tu m'aime plus, je peux comprendre ; je suis vraiment le pire des connards. Mais s'il te plaît, sacrifie moi vingt-quatre heures de ton temps pour me laisser essayer de te faire retrouver tes sentiments... S'il te plaît...
— J'ai déjà attendu cinq années entières à t'attendre, Jesse ! L'américain fixa l'archer avec tristesse et supplications. Sa voix se cassa.
— Je t'en pris... Hanzo resta silencieux un instant, et sentis quelque chose, de la pitié, regarder Jesse avec compassion. Il soupira donc, et grinça.
— Vingt-quatre heures. Pas plus. »

Dans la boite | McHanzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant