« Acceptée. »

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Respiration profonde. Calme. Membres détendus. Voilà ce qu'il fallait à Ancy. Malheureusement, plus les minutes défilaient, plus elle trépignait, s'imaginant comment attaquer La Griffe sans mourir, comment retrouver son père pour des explications, même si elle rêvait de lui casser son seul vrai bras avant de parler.

Sa haine exaltait son esprit, elle voyait tout, entendait tout, sentait tout, comme si ce sentiment attisait ses sens. L'envie de hurler lui tailladait la gorge. Les garçons la regardait tourner, sautiller, pendant que eux aussi, réfléchissait.

Le plus grand de tous était un garçon plutôt baraqué. Sa taille devait plafonner autour des un mètre quatre-vingt, et sa peau noire s'accordait parfaitement avec sa veste kaki et ses yeux d'un brun plutôt clair. Ses cheveux ébènes, courts, presque rasés ne semblait lui poser aucuns problèmes, comparé à ceux d'Abran, qui passait toujours une main dedans car des mèches blondes tombait.

Celui-ci semblait ne pas connaître " l'humour " et abordait une mine constamment grave. Sa mitrailleuse accrochée sur son dos cliqueta un instant, à cause des dizaines de porte-clés africains accrochés dessus. Il fronça ses épais sourcils, en regardant les deux jumeaux du groupe rire comme des idiots.

Les jeunes frères étaient les plus jeunes de la section F, avec leurs quatorze ans, et ne cessait jamais de blaguer entre eux. Leur beauté d'ailleurs, surpassait même celle de l'espagnol du groupe, qui n'était quand même pas mal. Mais avec leurs cheveux platines bien coiffés malgré la situation, leurs yeux d'un émeraude brillant, et leurs peau de porcelaine, les deux faisaient tomber plus d'un cœur.

Ils adoraient rire et étaient très complices. Malgré tout, on pouvait facilement les différencier. Jack, était plus dragueur d'apparence, et fonceur. Zach, lui, un peu plus timide, était le plus réfléchi. Le plus extraverti des jumeau avait deux revolvers à la ceinture, et un poignard sur la cuisse.

Le plus introverti n'avait qu'un simple pistolet, mais qui avait un air un peu plus moderne. Ceux-ci semblaient se moquer d'un autre, qui s'était endormi debout. Sa peau mate était plutôt terne, et ses traits asiatiques paisibles. Un grand et simple bâton de bois ornait son dos. Ses cheveux brun était courts, et plutôt mal coupés, car certaines mèches étaient plus longues que d'autres.

Comment cet asiatique pouvait il dormir dans cette position ? Bonne question. Le dernier des garçons était le plus vieux, avec ses seize ans. Même si l'endormi avait le même âge, il venait de les avoir, alors que l'aîné de la troupe allait entamer ses dix-sept ans.

Celui-ci abordait une coiffure brune qui avait beaucoup de ressemblance avec celle de Jack quand il venait de commencer l'armée. Ses yeux noisettes étaient sérieux, et il était sûrement le plus expérimenté des six garçons.

Un fusil à pompe pendait à sa ceinture, et un long sabre à son dos. Ses bras musclés était croisés sur son torse, et il réfléchissait. Soudainement, des pas résonnèrent dans le bâtiment à moitié détruit. Ancy, prête à une quelconque attaque, se retourna sur ses gardes, vivement.

Alicia, essoufflée, arriva, avec d'autres personnes inconnues. En voyant les ruines, elle fronça des sourcils, et se tourna instinctivement vers la seule personne connue ; sa nièce. La brune se précipita vers la blonde, et la prit par les épaules.

« Est-ce que tu as vu Jesse ??? »

C'était idiot, comme question, et la franco-chinoise connaissait déjà la réponse. Mais elle la posait tout de même. Pendant un instant, la deuxième (ou la première, personne ne savait) McCree immobilisa ses pupilles ambres dans celles nuits de sa la plus jeune. Elle grinça.

« Qu'est-ce qu'il a fait ? »

La mine grave, Ancy expliqua toute la situation à sa tante, et les adolescents derrière elle devinèrent l'identité de la tireuse par l'appellation " ton frère " qui désignait l'américain. À la fin du récit, la blonde enfonça ses ongles dans la paume de sa main avec rage.

Comment son idiot de frère avait pu trahir sa famille une deuxième fois ? La première avait été plus douce, car il avait quand même rencontré l'amour de sa vie. Mais une idée traversa l'esprit de la punk. Et si son demi-frère avait toujours les gènes du crime dans ses veines ? Et si il ne pouvait s'empêcher de faire le mal ?

Si tel était son choix, elle ne lui en voudrait pas. Seul un problème demeurait. Elle n'aimait pas, voir haïssait La Griffe. Dans l'orde des choses, son gang et elle devait être ami avec l'association, car c'était aussi les ennemis d'Overwatch, qui les avaient quasiment détruits autrefois.

Mais elle n'aimait principalement personne. Elle s'était méfiée d'eux, et avait eu raison. À cause de leurs écarts sur leurs affaires, ils avaient assassiné leurs amis, pour faire pression. Ça n'avait pas plu a Alicia. Mais alors pas du tout. Maintenant, elle avait beaucoup de sang des agents de La Griffe sur les mains, et n'en avait absolument aucuns remords.

Jesse, en plus d'avoir assommé son copain, laisser des gens kidnapper ses propres amis, ne pas avoir protégé sa fille, avait pactiser avec ses connards.

L'américaine était prise de colère. Il y avait sûrement une raison. Elle connaissait leurs méthodes. Il faisait pression en menaçant de tuer quelqu'un qui était cher, pour que la chose demandée soit faite.

Jesse était quelqu'un de très sentimental. Sa vie lui importait peu, mais celle des autres... Oui. Il y avait sûrement une raison, Jesse ne pouvait pas faire ce genre de choses sans raisons. L'américaine allait faire part de sa découverte à sa nièce mais à la vue de ses yeux pleins de rage, elle se ravisa.

Ça n'allait servir à rien, l'adolescente ne l'écouterai pas. Alors la punk se tourna vers ses hommes, qui la regardaient, en attendant ses ordres (même si la plupart ne l'écoutait quasiment jamais).

« Les gars. La Griffe a corrompu Jesse. »

Des acclamations de rages se firent entendre. Les hommes du groupe détestaient tous cette organisation. Elle avait tué leurs frères, leurs amis, leurs famille. Et la famille, c'est sacré chez eux. Les futurs militaires les regardèrent avec méfiance, car ils savaient que c'était des criminels. Mais pour l'instant, là n'était pas la question. Alicia regarda Ancy.

« Gamine, je te propose une alliance. Elle lui tendit la main. Toi et tes amis avec moi et mon gang, contre ses bâtards. L'adolescente eu un sourire féroce et prit la poignée de main que lui proposait sa tante.
— Acceptée. »

Dans la boite | McHanzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant