Dans la boite | McHanzo

« Ancy ! »

Jesse suffoqua. L'alarme ? Maintenant ? Gabriel se tourna, avec des gestes saccadés vers lui. De sa voix caverneuse, il grogna.

« J'espère que tu n'es pas la cause de ça, gamin. »

Le cowboy affronta son regard (dont il déduisait l'emplacement) d'un air sûr de lui, alors qu'en vérité, il paniquait intérieurement. Dieu qu'il espérait aussi. Mais tout les agents d'Overwatch moisissaient dans les prisons souterraines. Alors qui ?

Il sortis vivement de la pièce, pour chercher la source de l'alarme. Il arriva sur une place, avec un garde qui allait dans le même sens que lui. Il était un peu indisposé. Il ne connaissait pas encore tous les endroits de cette base. Le soldat à ses côtés tomba net.

Avec horreur, il vit un trou très visible dans sa nuque. Ana ? Impossible. Il se tourna hâtivement vers la source du tir, mais n'eu pas le loisir de chercher. Son regard se posa sur une jeune fille plus petite que lui. Brune. Dont il connaissait malheureusement l'identité.

Les demi-secondes qui suivirent parurent passer au ralenti. Ses iris ambrés croisèrent lentement celles ébènes d'Ancy. Il suffoqua, et, réflexe mit sa main sur sa côte droite. Et eu raison. À peine son gant eu touché son gilet par-balles, que l'adolescente lui envoya son tibia agilement vers cet endroit.

Les pieds de l'américain glissèrent de quelques centimètres. Jesse releva la tête vers la brune, et la recula tout de suite, car la lame de sa fille siffla à quelques millimètres de son nez. Il prit alors rapidement les poignets de sa fille.

« Ancy ! Tu-Tu dois partir ! La jeune femme essaya tant bien que mal de se dégager de l'emprise de son père.
— TA GUEULE !! COMMENT T'AS PÛS FAIRE ÇA ?
— Arrête An', je... J'aurais pas du, mais tu- »

Deux soldats entrèrent sur la place. L'un tomba, balle dans le front, et son collègue n'eu pas le temps de comprendre qu'il tomba lui aussi. Le cowboy regarda la brune avec incompréhension.

« Qui est avec toi ? L'adolescente lança un regard assassin derrière elle, et murmurant en forçant une nouvelle fois sur les bras de son paternel, qui ne fatiguait absolument pas.
— Personne. En bon père, le brun comprit tout de suite, et tira sévèrement sur le bras de la franco-chinoise.
— T'as amené Bryan avec toi ??? Mais t'es complètement folle !!! Sèchement, la jeune fille rétorqua.
— Si tu savais tout le monde qui y'a, juste pour ta tête de con !
— Hey ! Tu parles pas comme ça à ton père ! »

Comme d'habitude, le cowboy avait dit ça sans aucune autorité. Ancy profita de cet instant pour se dégager des mains de Jesse et partir un peu plus loin, en ressortant ses lames de ses bras.

« Tu n'es pas mon père.
— Peut-être mais-
— Et tu l'es encore moins depuis ce que tu as fait ! »

Une vague de tristesse submergea alors l'américain. Des larmes menaçaient de couler de ses yeux, au souvenir de ce qu'il avait fait à Hanzo. Il baissa les yeux d'un air plein de remords, et murmura.

« Ancy, je... Sa voix se cassa, et il passa une main fatiguée sur son visage. Je n'avais pas le choix.. Il releva la tête. Maintenant, il faut que tu partes. Toi, et tout le monde. Vous ne devez pas rester ici. »

Sa fille le fixa un instant, et sa haine semblait se calmer doucement. Elle demanda, ses iris ébènes étants soudainement plus tendres.

« Alors pourquoi tu l'as fais ? Pourquoi t'as trahis tout le monde ? .. Pourquoi ?
— Je peux pas t'expliquer maintenant. Mais juste.. Fais moi confiance s'il te plaît. Ancy ria ironiquement, d'une façon sournoise que seule elle pouvait faire.
— Je t'ai jamais fait confiance. Mais là... Je pense que c'est trop tard pour partir. »

Comme pour souligner ses paroles, une explosion sourde et violente éparpilla des morceaux du mur qui séparait l'endroit où était le père et la fille aux couloirs et laboratoires de la base. Jesse se protégea instinctivement la tête, mais Ancy ne bougea pas d'un poil, donnant à la scène un air de prévu.

Un rire grave et caverneux s'échappa de l'ouverture. À travers la fumée, le cowboy parvint alors à distinguer une forme féminine dangereusement familière. La poussière de l'explosion tomba, et Alicia apparut, un énorme canon perché sur son épaule, sa main artificielle le tenant fermement.

À la vue de son frère, la blonde eu un sourire terrible. Elle posa son énorme arme, et Clark l'éloigna rapidement.

« Merci beaucoup, patience de ta contribution à cette petite guerre. Le cowboy se demanda vaguement qui était patience, mais se précipita vers sa sœur.
— Alicia ! Qu'est-ce que vous faites tous là ??? Faut partir ! Vite ! »

Ni une, ni deux, la punk envoya son poing de fer dans la joue de son frère de lait. Ce dernier la regarda, choqué, sans rien dire. La femme grogna, en ne rigolant plus du tout.

« J'espère que tu as une bonne excuse... »

Hanzo lui, était retourné dans son corps à la seconde où il avait entendu l'alarme. Malgré les larmes qui dévastait son visage, il tentait maintenant désespérément de se libérer. Dans des sanglots affreux, il forçait sur ses chaînes et tout ça ne servait strictement à rien.

Il avait évidement peur pour Jesse, mais une partie de lui désirait le voir souffrir pour ce qu'il lui avait fait. Sous la rage, son tatouage s'illumina, mais aucun succès apparu. Les liens semblait être fait pour résister à sa force astrale.

Un adolescent apparut devant sa cellule. Puis un autre. Les deux se ressemblait énormément. Des jumeaux. L'un ouvrit rapidement la prison, tandis que l'autre, armes aux mains, faisait le gai. Il tira une ou deux fois habilement. Le premier entra dans la petite pièce et libéra l'archer, qui ne comprenait pas.

« Qui êtes vous ? Le deuxième parla entre deux tirs.
— On t'expliquera plus tard. Le premier continua.
— Ton arc est dans une salle à côté des escaliers. Le deuxième ajouta.
— On te conseille d'aller le chercher avant de monter. Puis le premier.
— Ça t'évitera de mourir trop vite. »

En se frottant douloureusement les poignets, le noiraud resta bouche-bée face à la complicité des deux frères. Ils partageaient quasiment les mêmes pensées, et finissaient les phrases de l'autres. Sans poser plus de question, le japonais se leva rapidement, faisant craquer ses articulations qui n'avaient pas bouger depuis longtemps, attrapa son arc et monta les escaliers.