« INTRUSION !!! »

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L'archer arqua son arc et marcha dans un silence de mort. Il se déplaça comme il l'avait appris des années auparavant, lors de son entraînement ninja au Japon. Ils étaient devant la maison du président chinois, et déjà, l'endroit grouillait de gardes armés jusqu'aux dent. Hanzo fit signe à Jesse de traverser à son tour, et celui-ci remit bizarrement son châle, semblant avoir grossi.

Depuis qu'ils avaient quittés la rue où le japonais avait abandonné la petite fille à contre-cœur, l'américain se tenait et marchait avec une posture peu courante. Mais l'asiatique n'y avait pas prêter attentions. Après tout, le cowboy était bizarre tout le temps. Mais là, avec son comportement de boulet, il risquait de faire foirer la mission. Oubliant son sentiment amoureux pour son collègue, Hanzo dit, plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu.

« Jesse ! Qu'est-ce que tu as, as te tenir comme cela ? Le cowboy envoya son regard ambré au ciel, et sourit innocemment. Il porta sa main à son ventre.
— Hum.. En fait j'ai... Envie de pisser ! Voilà. Envie de pisser. Je reviens ! Le japonais roula des yeux.
— Fais toi discret ! »

L'américain partis dans un coin de rue en courant, trop bruyamment au goût de son collègue. Heureusement, les gardes ne l'entendirent pas. L'archer analysa le terrain, pour savoir qu'elle était la meilleure solution.

Pendant ce temps, Jesse sortis la petite fille de son châle, qui respira un grand coup.

« Rah, on peut pas respirer dans c'truc ! Le cowboy soupira en passant une main lasse sur son visage.
— Ça va être moins facile que j'le penser...
— T'aurais pus me dire que vous alliez cher M. Pong !
— Tu le connais ?
— Personnellement, non, mais sa maison, par cœur ! »

Elle fouilla dans son sac à dos et en sortis une feuille froissée. Dessus, était dessinée une carte, plutôt bien faite, désignant tout les souterrains et passages secrets de la villa avec détails. Il y avait même le nombre de minutes à attendre à chaque couloirs, pour passer entre les tours de gardes. Jesse regarda la petite avec yeux émerveillés.

« C'est toi qui as fait ça ? La brune souria fièrement.
— Eh oui ! Pong à la mauvaise habitude de laisser toute sa nourriture, tout son argent, et pleins d'autres trucs au même endroit. Alors je m'en prend quelques fois !
— Mais tu pourrais prendre tout l'argent, et ne plus habiter dans la rue !
— Non. J'ai pour devise de prendre qu'un petit peu à chaque fois. Si j'en prend trop et qu'il s'en rend compte, alors il rajouterait de la sécurité, et je pourrais plus y aller. L'américain eu un sourire et un soupir.
— Tu es beaucoup trop mature pour ton âge toi ! Mais si on se fait prendre...
— Je pourrais plus y aller je sais. Elle regarda le sol avec un petit sourire heureux. Mais.. Vous allez m'adopter, non...? »

Le cowboy la regarda avec émotions. Cette petite était tellement parfaite. Il se dit qu'elle était mature comme Hanzo, et avait le même langage que lui. Ça ne choquerait personne. Il la prit dans ses bras, et la serra de toutes ses forces. Elle gémit légèrement, mais Jesse lui bisa ensuite le front.

« Oui. Ne bouge pas. Je reviendrai, c'est promis. »

Il se serrèrent le petit doigt, et dans un sourire, Jesse revint vers l'archer qui l'attendait en silence. Celui-ci grinça.

« Tu en a mis du temps ! Que faisais-tu ? Son collègue répondit, comme si c'était normal.
— Pipi. Et ma dernière branlette seul. Le visage du japonais crama. Le cowboy lui embrassa légèrement le cou, en sortant son six-coups. Puisque maintenant... C'est plus moi qui la ferait... L'asiatique se décala, en marmonnant, gêné.
— Idiot. »

C'est avec un sourire, que discrètement, Jesse jeta un coup d'œil à la carte. Ils étaient pile devant un des souterrains. Il appuya sur le mur, et chuchota, tandis qu'un trou s'ouvrait devant eux.

« Chérie ! J'ai trouvé un putain de beau passage secret ! Hanzo suffoqua en voyant la trappe.
— C'est sûrement un piège !
— Mais non ! Aller, viens. »

Ils entrèrent, le japonais sur ses gardes, et le brun un peu trop détendu au goût de son collègue. Ils marchèrent quelques minutes, dans un long couloir noir et sale, avec un silence et une odeur de mort. Au bout, ils virent une une petite lumière. Le cowboy regarda à travers. C'était un trou, où il pouvait voir un autre couloir, rouge et doré cette fois ci, où marchait un garde somnolant.

L'américain regarda un instant la carte. Normalement, un deuxième ne devrait pas tarder à venir. En effet, quand Hanzo voulu appuyer sur le mur, Jesse eu juste le temps de l'arrêter. Le deuxième passa, et quelques secondes après qu'il eu tourné le dos, les deux agents d'Overwatch sortirent sans un mots. Il se précipitèrent au sens inverse des gardes, pour tourner à un autre couloirs.

Ceux-ci étaient ornés de tableaux immenses qui devaient valoir une grosse fortune, et de vases anciens. C'était très " chinois " et très raffiné. Ils cherchèrent la chambre du président. D'après leurs infos, celui-ci était en voyage à Bruxelle, ce qui leur laissait le temps de chercher des preuves à son trafic.

Soudain, des bruits de pas retentirent dans les couloirs. Paniqué, Jesse, poussa Hanzo dans les rideaux rouges, et se mit lui aussi dedans, se collant contre lui afin de passer plus discret. Normalement, dans ce genre de situation, le cowboy aurait fait une blague de mauvais goût, mais dans ce cas là, un seul mauvais pas et c'était la mort.

Et Jesse n'avait pas trop envie de mourir.

À travers les rideaux, on pouvait voir à travers. Un grand homme mince, avec une fine moustache noire marchait, une floppée de garde derrière lui, en hurlant à un autre, plus petit et plus gras, qui semblait être son secrétaire. Ils parlaient en chinois, mais Hanzo et Jesse en avait appris quelques mots avant de partir, ce qui leurs permit de comprendre un peu.

« Les gens de là-bas ont été d'un impolitesse extrême !
— Seigneur Pong... Les coutumes de là-bas sont différentes des nôtres, et...
— Je ne veux rien savoir ! Je me retire dans mon bureau. Il ouvrit la porte dans un excès de rage, et hurla, en fermant les portes. Et je ne veux en AUCUNS CAS, qu'on me DÉRANGE !
— Oui, seigneur Pong. »

Le petit homme partir en courant a ses affaires, tandis que le cowboy chuchota à son partenaire, avec un regard inquiet.

« On est dans la merde. Mais au moins, on sait où est son bureau. Le japonais râla.
— Peut-être, mais si on ne peut pas sortir de ses rideaux, savoir où Pong se cache ne servira à rien.
— Ah bah on sort ! Hanzo monta d'un ton.
— Pour se battre avec toute la villa ? Non, nous allons trouver une autre solution. Jesse monta d'un ton lui aussi.
— Parce que tu en vois une autre toi ?
— Je réfléchis ! Et puis si tu nous avais pas fait passer dans ce souterrain, on n'en serait pas là ! Le cowboy commença à s'énerver.
— Donc c'est de ma faute ? Et c'est là, que le japonais, comme d'habitude, cédant à sa colère, parla un peu fort.
— Oui ! »

Un garda tourna la tête et se rapprocha des rideaux. Les deux collègues n'émirent plus aucuns bruit. Le chinois souleva le rideau et en voyant les deux agent, son visage se décomposa, et il hurla.

« INTRUSION !!! »

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