« Casse toi, pétasse. »

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Hanzo suffoqua, et regarda l'homme qui s'apprêtait à le tuer. Il avait reçu un coup de couteau dans le dos, et ne bougeait plus. Ce n'était plus qu'un cadavre. Elle se tourna vers le groupe, avec un regard froid, à en faire pâlir les morts. Des murmures se baladèrent dans la rue.

« Par elle est arrivée ?
C'est qui ?
C'est pas le mercenaire qui traîne dans le coin ?
Mais non, c'est une fille t'es con. »

Hanzo en profita pour observer la jeune femme. Elle était uniquement habillée de noir, une grande écharpe voletant derrière elle. Le col de celle-ci était remonté jusqu'à son nez, et ses cheveux bruns étaient attachés dans un chignon asiatique, dont dépassait quelques mèches rebelles.

Son tee-shirt était long, sombre et moulant, ce qui accentuait ses formes naissantes. Sa taille était augmentée par une énorme ceinture grise, où était accroché une multitude de sacoches. Ses bras était couverts d'épais gants qui prenaient la moitié de ses bras.

Sur le droit, était sortis une épaisse lame d'environ trente centimètres, couverte de sang. Elle portais un pantalon ébène moulant, avec de grandes bottes lui arrivants au genoux. Celles-ci semblaient être électroniques, et pleines de gadgets.

Elle soupira, et envoya un coup de pied dans le ventre d'un des hommes. Il partis voler à trois mètres. C'était sûr. Soit elle avait des prothèses, soit ses jambes étaient modifiées génétiquement pour avoir autant de force. Elle frappa dans la joue d'un autre, lui arrachant le visage avec son couteau intégré.

Tous se jetèrent sur elle sans hésitations. Elle sauta, et s'éloigna un peu du japonais. Les délinquants la suivirent, et au centre du rond d'hommes, elle tourna sur elle même, avec autour d'elle une épaisse fumée noire. Les hommes se mirent à tousser affreusement. L'archer se mit instinctivement un bout de tissu sur la bouche. Du poison.

Le gaz était sortis d'un des gants de la jeune femme. Elle leva la jambe, et la fit tourner, une lame sortant de son talon. Trois briguants moururent, une grande entaille dans le torse. Il restait encore cinq personnes, dont deux femmes, qui était plutôt musclées et menaçantes. L'une s'enfuit.

L'autre cracha, et sortis un revolver, dont elle appuya sur la gâchette rapidement. La brune esquiva habilement avec quelques pirouettes, et pris un des hommes pour se protéger. La jeune fille jeta le cadavre sur la femme, qui, en tombant, se cogna violemment sur la tête et perdit la vie.

Elle attrapa les poignet de l'avant dernier homme, et l'autre allait la prendre par derrière, mais Hanzo, par réflexe, attrapa une arme blanche à terre, et, habile, enfonça la lame dans la tempe de l'agresseur. Il jeta le couteau à la jeune brune, qui l'enfonça dans le ventre du dernier délinquant, étant en parfaite synchronisation avec le japonais.

Les deux restèrent silencieux un instant, à bout de souffle. L'adolescente abaissa son écharpe pour dévoiler un visage magnifique, avec des jolies lèvres, et une peau blanche. Elle murmura, de sa voix suave.

« Ça fais longtemps, Hanzo. Tu as changé. L'archer écarquilla des yeux. Il souffla.
Tu es...
Ancy. C'est mon nom maintenant.
Ancy... »

Hanzo eu l'impression de retrouver Jesse à travers elle. Il voulu la serrer dans ses bras, et l'embrasser de partout. Puis, il se ressaisit, et rougit affreusement. Il balbutia, et allait demander où était Jesse, quand il entendis des gémissement à l'autre bout de la rue.

Il se retourna vers le bruit, et s'apprêta à aller vers les cris, pensant à un blessé. Ancy se plaça rapidement, un peu trop d'ailleurs, en face de lui pour l'empêcher d'avancer. Il fut choqué, et tenta le côté droit. Elle se décala. La gauche, elle fit de même. Il grogna.

« Décale toi. La brune quitta son regard.
Tu ne devrais pas. Vraiment. »

Cette phrase ne fit qu'attiser la curiosité du japonais, surtout que son instinct lui criait qu'il fallait qu'il voit ce qu'il voulais voir. Il poussa l'adolescente, et se précipita vers les gémissements. Quand il vit la source du bruit, il suffoqua.

Une femme, grande blonde, très belle et à moitié nue, se faisait embrasser par un homme qui la tripotait sous sa robe.

Et cet homme... Portait un chapeau de cowboy.

Hanzo le vit de dos, mais quand la blonde vit l'archer, elle poussa un petit cris en se cachant la poitrine. Le cowboy se redressa en grognant.

« Rah, An' j't'avais demander de faire le g- »

Il se retourna complètement, et vit Hanzo. Ses cordes vocales sautèrent, et ses lèvres tremblèrent. L'instant sembla durer des heures.

Jesse observa la moindre parcelle de peau sur l'archer, qu'il lui avait tant manqué depuis cinq ans.

Le visage d'Hanzo, lui, était perdu. Il venait de retrouver l'homme qu'il aimait le plus au monde. Celui qu'il lui avait fait sa première fois, mais aussi celui qui l'avait lâchement abandonné, et qui semblait baiser à côté pendant ce temps. Il était détruit.

Il recula, à tâtons, n'osant pas quitter le regard de l'américain. Et, quand il fut assez éloigné de lui et de la blonde à son goût, il tourna la tête, et s'apprêta à partir, les larmes aux yeux. Mais Jesse le rattrapa rapidement, pour le tourner vers lui, et l'embrasser goulûment.

Ses mains fouillait son torse, et l'archer ne bougeait plus, voulant ce baiser, mais ne pouvant pas se le permettre. Il prit part alors à la marque d'amour, mais uniquement en penchant le visage sur le côté, rendant la tâche plus facile. Le cowboy se décolla doucement de son amant, et fixa ses lèvres, avant de le serrer dans ses bras. Hanzo parla alors sèchement, même si sa voix se brisait de souffrance.

« Lâche moi. »

Il se dégagea, et partis, lui tournant le dos. Le japonais l'aimait de tout son cœur. Mais il le détestait à la fois.

Jesse ne trouva pas le courage de le rattraper une nouvelle fois. Ancy ne disant rien à ses côtés, il fixait le sol en silence. La blonde s'approcha de lui, en râlant.

« Eh, dis-donc, McCree ! Elle secoua la tête pour se remettre les cheveux en place. T'as pas quelque chose à finir ? Le cowboy ne lui accorda qu'un regard plein de haine.
Casse toi, pétasse. Tu vois pas que j'ai autre chose à faire ? »

Et il partis de la ruelle, la brune sur ses talons, et la blonde, dégoûtée et seule au milieu d'une pile de cadavres sanglants.

Dans la boite | McHanzoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant