Partie 11

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  Le Dictateur est vraiment infecte, il nous a donné assez de devoir pour au moins quatre heures. Le soleil se couche et la fatigue commence à être pesante. Même en luttant, elle finit par avoir raison de moi.Je m'endors sur mes cahiers.

  Je me réveille, perdue dans une forêt verdoyante. Au loin, j'aperçois une jeune femme qui chevauche au grand galop un large cheval gris.Derrière elle, les puissantes foulées d'une harde de chevaux résonnent hargneusement. Sa longue robe et ses cheveux volent en formant une traîne balayée par la violence du vent. Elle est enharmonie avec la bête, et lorsqu'ils passent au-dessus des troncs des arbres couchés et des gros rochers, on pourrait facilement croire qu'ils volent. Elle arrive au bout du chemin, et s'arrête devant une gigantesque porte ronde. Elle descend du dos du cheval et le fait fuir au loin d'une tape sur la croupe. Ses pieds nus s'enfoncent avec douceur dans la mousse. Une profonde peine se lit sur son visage. Elle serre avec tendresse un bambin contre sa poitrine et niche son visage dans le cou de l'enfant. La petite fille doit avoir moins de cinq ans et, il me semble, qu'elle est inconsciente. L'enfant porte une cape à capuche noir. De sa robe bleue, la femme sort un pendentif qu'elle tend devant elle.

Je la vois murmurer quelque chose, puis elle glisse le bijou dans la cape de l'enfant. Le portail étincelle, tel l'acier au soleil,avant de s'ouvrir. Mouvant comme du pétrole, le portail ouvre sur un univers parsemé d'une multitude d'étoiles dans son ciel d'encre.

  La harde endiablée de chevaux se rapprochent. La femme pose un long baiser sur le front de la fillette puis lui murmure un douloureux :Au revoir. J'ai l'impression qu'il sonne d'avantage comme un « Adieu mon Amour »

-  Ma petite fille, je te promets que nous nous reverrons. Bave de crapaud. Dit la superbe femme.

  Le groupe de cavalier est à trente mètres d'elles. La jeune femme achève les adieux et introduit doucement le bambin dans le portail qui l'engloutie goulûment.


  Un violent flash blanc m'aveugle.


  Maintenant,je me noie dans un ciel étoilé. Je regarde et analyse tout ce qui se trouve autour de moi. La seule chose qui se trouve dans cet étrange endroit est un impressionnant cercle argenté : un sublime tableau forestier ; la même forêt, mais d'un nouveau point de vu.

  Derrière la porte, je vois le visage de la femme et l'armée de cavaliers en armures et leurs noires montures.

-  Où est la gamine ? Crie l'un des soldats.

-  Vous ne la retrouverez jamais. Annonce-t-elle d'une voix calme et ferme. J'ai tout mis en œuvre pour que cela n'arrive pas.

  La femme au visage angélique dégage une puissance magique impressionnante, on peut ressentir les vibrations d'amour qui remplissent son cœur se répandre dans la forêt. Un garde se jette sur la magicienne mais il est violemment saisi puis projeté en arrière par la branche d'un arbre qui s'enroule autour de son buste.

-  MAMAN ! Hurlais-je en reconnais enfin la femme : Mélusine : ma mère.

  Mon premier souvenir clair, celui de sa mort.

  Le portail se brise alors, comme un miroir. Il m'est interdit de voir quoi que ce soit de plus.

Désormais,le seul paysage devant mes yeux est une sombre galaxie. J'ai les larmes aux yeux. Soudain, les étoiles s'éloignent et un nouveau flash me brûle la rétine.


  Je me réveille en sursaut et trempée de sueur.

En rentrant, Padouk m'a couché dans mon lit car je m'étais endormie sur mes devoirs.

Le Croissant de Lune - Livre 1 La Nouvelle Constellation [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant