Le Croissant de Lune - Livre 1 La Nouvelle Constellation [Terminé]

Partie 27

  Je suis angoissée, nous sommes dimanche en fin d'après-midi et nous roulons pour rejoindre Amandine chez elle. Mon père a insisté pour m'emmener et nous sommes maintenant à dix minutes de la maison de mon amie sans que nous ayons parlé.

-  N'hésite pas à m'appeler si tu en as besoin, ma Gargouille.

-  Oui, je n'hésiterai pas. Je le rassure, même si je sais que je ne risque rien chez Amandine.

-  Je viendrai te rechercher, je t'enverrai un message pour te dire vers quelle heure je partirai.

-  Pas de soucis, merci. Je lui souris, complètement paniquée.

-  Ne sois pas aussi stressée ma chérie, je suis sûr que ça se passera bien. Il me regarde un instant, un large sourire sur les lèvres. Ah, j'ai failli oublier.

  Les yeux rivés sur la route, il passe son bras droit derrière son siège à la recherche de je ne sais quoi. Il met plusieurs secondes à le trouver et à le saisir. Il pose le sac en papier kraft sur mes genoux puis reprend en main le levier de vitesse.

-  Qu'est ce que c'est ? J'arque un sourcil, surprise et intriguée.

-  Ouvre le. C'est pour toi, je me suis dit que ça pourrait d'aider à te sentir un peu plus à la maison chez ton amie.

-  Ah ! Bah, merci Padouk. Je lui fais un grand sourire et ouvre délicatement le sachet.

  Mon père a toujours eu un don pour les cadeaux. Quoi qu'il trouve, c'est génial. Il a emballé dans un beau papier bleu mat un vieux livre.Un livre que je ne connais pas mais qui me dit cependant, quelque chose.

-  C'était le livre préféré de ta mère, elle l'a lu des centaines de fois. Elle riait et pleurait toujours aux mêmes moments. J'aimais la regarder lire, je pouvais passer des heures à la contempler. Au bout d'un moment, quand elle s'en apercevait, elle devenait toute rouge, et se cachait derrière les pages. Ensuite, comme je continuais à la regarder, elle s'énervait, les joues rouges cramoisies. Je me suis dit que ça te ferait plaisir de le lire, et puis, comme tu m'as dit que vous aimiez tous lire, si vous vous faites une après-midi lecture, tu auras quelque chose à te mettre sous la dent. Il rit

-  C'est vraiment super gentil ! Je ne quitte pas une seconde la couverture du livre des yeux.

-  Bon, ça y est on est arrivé.

  Mon père se gare devant la maison de mon amie. Je ne me suis pas rendue compte du temps passé. Je me suis plongée tout de suite dans le livre qui me plaît beaucoup, je suis donc un peu perdue. La dernière fois que j'ai regardé par la fenêtre, nous étions sur la route et là, nous sommes dans un vrai coin de paradis. Il n'y a personne aux alentours. La maison est très jolie et plutôt grande. En même temps, si ils s'invitent tous les week-ends, je suppose qu'il y a beaucoup de chambres. Il y a de la végétation partout : des arbres, des buissons, le reste de fleurs fanées, c'est vraiment très coquet et ça lui donne du caché. C'est charmant.

Je sors de la voiture, mon père est déjà près du coffre pour prendre mon sac. Sous mes pieds, des milliers de petits cailloux noirs et gris crissent sous ma semelle. Une brise douce se glisse sur ma peau et une agréable odeur de nature flotte dans l'air.

-  C'est très joli ici. Dis mon père avec un grand sourire.

-  En effet.

  Je sonne en appuyant sur une vieille sonnette argenté. A travers la porte on entend la sonnerie résonner et des cris fuser. La portes'ouvre brusquement.

-  Salut toi ! Amandine, un torchon dans les mains, se les essuies en souriant. Tu arrives juste à temps, nous étions sur le point de mettre le repas au four. Oh ! bonjour monsieur, ravie de vous revoir. Elle sourit à mon père en lui tendant la main.