Le Croissant de Lune - Livre 1 La Nouvelle Constellation [Terminé]

Partie 31

  Un, deux, trois, quatre... D'accord, Treize.

Treize balles de coton qui sont rapides et moi lente. Si je m'y prends bien,je pourrais en éliminer au maximum cinq. Donc ça fait sept balles qui vont me paralyser. Même si j'essaie de les brûler plus rapidement je ne pourrais pas toutes les transformer en cendre.

  Réfléchis Lune. Réfléchis ! Il y a obligatoirement un moyen de s'en débarrasser.

  Et si ?

Bien sûr ! C'est le seul moyen pour toutes les éliminer ! Mais comment ? je n'ai presque pas de technique et je n'arrive pas à me servir de ma dite puissance.

Soudain,tout reprend de la vitesse : sa vitesse normale. Je doit agir maintenant.

« MAINTENANT J'AI DIS ! » Cris-je en mon fort intérieur.

  Un épais flux de magie se diffuse dans mon corps. Aussitôt, les boules de fibre de coton s'enflamment ensemble et se transforment en cendre gris foncé.

-  Bravo ! tu es parvenue à débloquer une partie de ta magie quand tu en as eu besoin ! Et ce avec rapidité.

  « Rapide ? »Non, j'ai réfléchi longtemps. Dans une sphère spacio-temporelle où le temps s'écoule très lentement.

Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé mais cette sorte d'espace parallèle m'a donné du temps pour réfléchir et prendre du recul sur la situation. Les quelques secondes se sont étendues sur plusieurs dizaines de secondes.

  La femme me sourit. L'entraînement est terminé.

Nous sortons de sa cabane magique. Dehors, le crépuscule donne toute sa force mystérieuse au jardin.

  La  nuit engloutie la lumière du jour pour illuminer, de sa sensible lueur blanche lunaire, la nature.

Les bruits invisibles durant les heures du jour sont assourdissants à la nuit tombée.

Au loin je perçois le hululement d'un hibou puis le bruissement de ses ailes qui l'emportent vers une musaraigne trahie par le bris une brindille sous ses pattes.

L'air est frais et sucré. Lorsque je hume mes lèvres, le sucre ;produit par les fleurs ; active mes papilles.

La brise qui soulève mes cheveux et caresse ma peau transporte avec elle toutes les odeurs humides et sauvage de la forêt à l'heure du crépuscule.

J'inspire profondément cette douce sensation de liberté combinée à la fierté et l'épuisement.

Cette nuit, je n'ai pas subi l'insomnie. Je me suis endormie au seul contacte du matelas.

  Au milieu de la nuit, Amandine est venue me voir pour savoir comment je me sentais après l'entraînement avec sa mère. En me voyant dormir paisiblement elle a souri et s'est retirée dans sa chambre.

-  Ma mère m'a dit que tu t'étais entraînée dur et que les résultats étaient là ! Commence Amandine en croquant dans une tartine beurrée.

-  Je ne sais pas si je me suis entraînée dur, mais je suis prête à attaquer cette nouvelle journée ! Ajoutais-je avec enthousiasme.

-  C'est bien ! Aujourd'hui j'ai préparé un petit entraînement dans la forêt qui devrait te plaire. Ajoute la jeune fille.

  En arrivant à l'entrée de la forêt, je trouve Lucas, assis sur un rocher, les coudes sur les genoux.

-  Hey ! Fis-je avec vivacité.

-  Tu es là, enfin ! Il se lève. Allons-y.

  Je le suis, étonné par son ton anormalement agacé.