Le Croissant de Lune - Livre 1 La Nouvelle Constellation [Terminé]

Partie 44

  Dring ! Laure commence à s'impatienter d'attendre dehors. Le bout du nez rouge, elle peste contre le garçon qui met une éternité à venir nous ouvrir.

Les mains dans les poches et le visage dans mon écharpe ; je fini par me lasser et frappe, à mon pour, à la porte. Le jeune homme nous ouvre. Laure ne perd pas une seconde et entre aussitôt.

-  Ben ? Qu'est-ce qu'elle a ?

-  Ça fait huit minutes que nous attendons devant chez toi.

-  Vous avez utilisé la sonnette ? Me demande-t-il.

-  Oui, avant que je n'utilise mes poings.

-  Ahahah ! Elle est cassée ; vous pouviez toujours attendre alors !

  Je lève les yeux aux ciel et entre. Je fais la bise à mon ami qui à déjà les joues rougies et les yeux brillants.

Nous retrouvons Laure, les mains sur le premier radiateur qu'elle ai trouvé.

-  Donne moi ta veste, que je l'accroche. Lui dit-il gentiment.

  Le jeune fille lui jette un regard noir avant d'ouvrir la bouche pour lui rappeler avec froideur le calvaire qu'elle à vécu pendant une dizaine de minutes.

  Dans le salon, trois de ses meilleurs amis sont encore plus écarlates que Till. Chacun leur tour ; oubliant au passage qu'un d'eux me l'a déjà demandé,me proposent de l'alcool. Je décline avec patience et sourire à chaque fois. Le dernier à me demander réplique un petit« Pourquoi ? » qui me surprend.

-  Je n'aime pas le goût.

-  Ah, d'accord. Fit-il en haussant les épaules.

-  Ça pourrait te détendre un peu, non ? Répondit son voisin de droite.

  Je suis tant surprise que je ne parviens même pas à répondre.

-  Laure ! S'exclame Till. Tu te sens mieux ?

-  Oui, merci. Répondit-elle avec un large sourire.

  A peine est-elle installée en face de moi qu'un des amis de Till lui propose un verre. Elle hésite un instant, cherchant une réponse dans mes yeux.

-  Un panaché, s'il-te-plaît. Fit-elle à demi-voix, presque honteuse de boire un peu.

  Le garçon sourit automatiquement comme si c'était ma plus belle nouvelle qu'il ai entendu.

  La soirée se passe bien, Till est celui qui boit le moins, cela me rassure ; il verra mon cadeau avec assez de conscience pour s'en souvenir demain.

Tard dans la nuit, tôt le matin, les garçon sont récupérés par leurs parents. Avant de partir, nous aidons Till à ranger son salon qui a réussi a survivre tant bien que mal à son anniversaire.

  Après une demi-heure passée chez moi, je retrouve Till dans son jardin. Il est très fatigué et commence à s'endormir.

Un coussin sous les fesses, il me regarde. Il était emplie d'une joie et d'une énergie que je ne lui connaissais pas, lorsque je lui ai annoncé que j'allais enfin lui faire un spectacle de magie. De vraie magie.

Je souffle un coup pour me concentrer. Les yeux fermés, je pose un genoux au sol et ma main droite dans l'herbe, je créé autour de nous un dôme de protection et nous rend invisible du regard des curieux.

Plongés dans une obscurité totale, je me prépare pour le spectacle. Mon téléphone se déclenche et une partition de piano se joue. En rythme, je créé,d'un mouvement de la main, un anneau de feu qui se divise en portion égales. Elles se transforment en oiseaux de feu qui se séparent et s'envolent dans toutes les directions. Un feu d'artifice multicolore se consume en plein vol. Avec la délicatesse de la musique, un arbre de racines émerge. Elles ondulent et se courbent sensuellement. Des bulles renfermant de la magie se nichent partout dans l'arbre. Les unes après les autres elles explosent. Des gaz, des crépitements,des paillettes et des flammes fusent dans toute la sphère protectrice.