Chapitre 5

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Je suis encore tout à fait conscient mais je n'arrive pas à me relever, la douleur a prit le dessus sur mon corps. Je vois mes trois amis s'inquiéter et s'agiter, ne sachant comment réagir.
"- Newt! Newt qu'est-ce qu'il s'est passé? Me demande Aris totalement paniqué. C'est d'ailleurs la première fois que je le vois aussi tendu et inquiet, d'habitude il a l'air désintéressé de tout ce qui l'entoure.
- Bon on va l'emmener chez moi pour le soigner. Aris aide moi à le porter." Je remercie Sonya intérieurement de m'avoir évité de répondre à la question d'Aris, je n'ai pas encore inventé de fausse histoire et je n'ai pas la tête à y réfléchir maintenant.

Sonya et Aris me tiennent chacun par une épaule et réussissent difficilement à me relever du sol avec l'aide d'Harriet qui n'a pas décroché un mot depuis tout à l'heure. Vu son visage elle a l'air totalement choquée de mon état et ne sait sûrement pas comment réagir.

Mes yeux se lèvent une nouvelle fois vers le lycée, personne n'a bougé d'un millimètre. Tout le monde nous fixe et regarde à quel point mon visage et mon corps sont écorchés. Au loin j'arrive à apercevoir Gally parler avec Minho, le meilleur ami de Thomas. D'ailleurs, Thomas n'a pas bougé lui non plus, il est resté planté devant la porte du lycée, bouche bée.

Harriet prend mon sac que j'avais laissé sur le sol puis mes deux amis m'aident à marcher difficilement jusqu'à chez Sonya. Heureusement qu'elle n'habite qu'à cinq minutes du lycée sinon je ne sais pas comment j'aurais fait pour m'y rendre. Je pousse tout de même quelques râles sur la route à cause de mes blessures qui me font atrocement souffrir.

Nous arrivons devant une petite maison avec un jardin remplit de milliers de fleurs colorées. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens tout de suite apaisé dans ce lieu, je réussis à calmer ma respiration qui se faisait saccadée durant le chemin.

Sonya et Aris continuent à me faire avancer en me déposant dans le canapé du salon. Le salon est doté de murs blancs avec un joli parquet. Des cadres sont éparpillés sur les murs, sûrement des photos de famille.

Sonya entre dans la pièce avec une trousse de secours.
"- Newt il va falloir que tu retires ton haut si tu veux qu'on te soigne vraiment. Je me sens mal à l'idée de leur montrer toutes mes plaies, sachant que je ne les ai pas encore vraiment vu. Je croise le regard dur de mes trois amis qui sont aussi inquiets que moi à l'idée de voirs toutes ces blessures. Je commence à retirer mon tee-shirt salit par le sang mais décide de ne pas regarder les égratignures et les bleus qui sèment mon corps. J'entends mes trois compagnons pousser des cris de surprise mais regarde le plafond afin de ne pas voir dans quel état m'a laissé Gally.

Alors que mes trois amis commencent à sortir du désinfectant et de multiples bandages, Harriet pose la question fatale.
- Sérieusement Newt, c'est qui le bâtard qui t'as fait ça? Je ne l'avais pas entendu parler depuis ce matin mais son ton a l'air dur et déterminé à se venger de celui qui m'a fait subir ça. Je creuse donc mes méninges afin de leur trouver une histoire passable. Je ne leur dirai pas la vérité, Gally est vraiment capable de me faire vivre un enfer.
- J'étais en direction de ma maison lorsque quatre gars ont surgi de nul part en me demandant mon portable et mon argent. Je leur ai répondu et... Ça leur a pas trop plu. Mon coeur bat à cent à l'heure. Si mon mensonge ne passe pas, je ne sais pas ce que je pourrai inventer d'autres. Je tente de regarder leur réaction avec appréhension.
- T'as pu voir leur visage? Me demande Aris sur un ton neutre. Mon histoire a dû les convaincre et je me sens déjà légèrement rassuré.
- Non, ils avaient tous une capuche et leurs visages étaient pas vraiment visibles. Le visage de mes amis est lourd, ils ont l'air vraiment attristé par mon état.
- Va porter plainte Newt. Me dit Sonya en me regardant droit dans les yeux.
- Tu sais Sonya, ça ne mènera à rien. Je ne sais même pas comment ils sont. Il ne faut surtout pas que mes trois nouveau amis s'entêtent d'aller voir la police ou je suis foutu.
- Il a raison sur ce point. Dit Harriet triste de l'admettre. C'est arrivé à un de mes cousins et il n'arrivait pas à se rappeler de comment était son agresseur. Alors personne n'a rien pu faire pour lui. Je remercie Harriet intérieurement d'avoir, sans le vouloir, contribué à mon mensonge.

I hate(d) him [Newtmas]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant