I hate(d) him [Newtmas]

Chapitre 9

J'arrive devant un grand bâtiment, vieux et mal entretenu, qui me donne grand envie de faire demi tour. Mais je dois y entrer, je dois y aller et ce n'est même pas pour passer un bon moment... C'est pour faire un exposé avec la dernière personne que j'avais envie de voir aujourd'hui, Thomas.

Je me dirige vers les escaliers et mets du temps à les monter à cause de ma jambe malade et de ma récente "bagarre". Au bout de longues et interminables minutes, j'arrive devant la porte du brun. Je souffle avant de toquer à sa porte en priant pour me réveiller d'un mauvais rêve. Mais rien ne se passe et je décide finalement de taper trois fois à cette porte poussiéreuse. La porte ne met qu'une seule seconde à s'ouvrir, à croire que Thomas était devant la porte à attendre que j'esquisse le moindre mouvement.

Il me regarde avant de prendre la parole.
"- Bah entre tocard non? Il me fait un signe de la main en gardant une tête blasée et j'entre toujours en boitillant. Ça fait deux minutes que t'es devant chez moi, je t'ai entendu. Tu faisais quoi? Reprend Thomas. Mais quel psycopathe celui-là me dis-je intérieurement!
- Ça te regarde? Dis-je fermement. Tocard. Je reprends moins fort. Je m'assois et retire mes chaussures avant que Thomas ne me dirige vers le salon.

En entrant, je remarque un matelas sur le sol sur lequel est disposé des draps défaits. Pourquoi quelqu'un dormirait dans le salon? Puis, je vois que le salon ne dispose que d'une table et de deux chaises, le strict nécessaire, étrange me dis-je.
- Fais pas attention au bordel, j'ai pas rangé la maison pour toi, désolé Newtie. Dit le brun devant moi avec un sourire sarcastique.
- M'appelle pas Newtie.
- Quoi? T'aime pas? S'exclame t-il en utilisant une fausse mine déçue. Dommage, je trouvais ça mignon. Je m'arrête soudainement, on aurait presque dit que c'était réel. Et je me rappelle soudainement des affiches dans le lycée. Il fait référence à celles-ci. Je savais qu'il était con mais pas à ce point là... J'ai d'ailleurs une soudaine envie de m'enfuir en courant.
- Hey, pour une fois je disais pas ça pour être méchant, c'était sans arrière pensée comme tu pourrais le croire... Newtie. Nos regards se croisent et je ressens, pendant une seconde, comme une tension, une sensation inexplicable, mais qui ne dure malheureusement qu'un instant.

Je m'installe donc sur une des deux chaises du salon aux côtés de Thomas. Il sort un vieil ordinateur qui a l'air de marcher à moitié et commence à le mettre en marche. Un silence s'installe, je n'ai pas envie de parler. Mais Thomas lui, a l'air de vouloir.
- T'as mal? Demande-t-il. Je le regarde bizarrement sans comprendre, qu'est-ce qu'il me raconte? À cause de tout à l'heure? T'as mal à ta jambe? D'habitude je l'aurais remballer en lui disant que ça ne le regarde pas mais je n'ai plus la force et préfère lui répondre franchement.
- Ouais. C'est simple, bref mais franc. Je vois Thomas se lever et partir du salon.

Il revient quelques instants plus tard avec un petit tabouret dans les mains. Il le pose près de moi et me fait un signe de tête.
- Tu peux étendre ta jambe  comme ça." J'ouvre grand les yeux et reste bloqué au fin fond des siens. Thomas a eu une intention envers moi? Mais que se passe-t-il? Et s'il voulait se faire pardonner? Non, non, il va sûrement me faire une vacherie dans quelques minutes.

Pourtant, après 10 minutes passées, rien ne se passe et Thomas reste totalement "normal". Je ne dis rien et nous commençons à nous intéresser à notre exposé. Tout se passe pour le mieux jusqu'au moment où j'entends une clé se glisser dans la serrure. Thomas sursaute et ouvre grands les yeux, il a l'air totalement déboussolé.

Une voix féminine se fait entendre sans pour autant en apercevoir son expéditeur.
"- Tom c'est moi! Je repars tout de suite je dois faire des heures supp' sinon je peux pas payer le loyer. Il y a des pâtes pour ce soir si tu...
- Lucy! Je suis pas tout seul! Fin... je suis avec... un pote. Un pote? Bien sûr, bien sûr on te croit tous.