I hate(d) him [Newtmas]

Chapitre 18

Je me noie dans ses yeux d'un marron profond et hypnotiseur dont je ne peux me lasser. Malgré la folie dont faisait preuve Thomas il y a quelques minutes, j'arrive à lire maintenant dans ses pupilles qu'il reprend ses esprits. Personne n'ose prononcer une seule parole, tout se joue par le regard. Je ressens qu'une tension apparaît entre nous, je ne saurais l'expliquer mais mon coeur accélère ses mouvements et mon estomac ne cesse de se tourner encore et encore.

J'ai comme l'impression que mes sentiments se multiplient à ce moment-là. Je m'étais promis de ne plus reparler au brun, et bien on peut dire que je ne tiens pas mes promesses.
On ne peut pas dire que je perds mes moyens lorsque je suis à ses côtés mais je suis juste perturbé. Je suis perturbé de ressentir des choses aussi fortes pour un mec que je pensais d'abord détester et qui, en plus de cela, n'en n'a sûrement rien à foutre de ce que je peux éprouver envers lui.

Cela fait peut-être bien une minute que mon regard ne quitte pas le sien, je ne peux m'en détacher. Plus je l'observe, et plus je comprends pourquoi il me fait tant d'effet. Ses cheveux en bataille en plus de son sourire en coin et ses multiples grains de beauté, pourraient faire craquer n'importe qui. C'est bien cela qui m'embête, il est capable de charmer qui il veut quand il veut. C'est comme s'il n'avait pas d'attaches réelles et bizarrement, ça me fait plus mal que ce que ça ne devrait.

Je ressens soudainement la main de Thomas se poser délicatement sur la mienne. Je frissonne suite à ce contact ce qui fait sourire le brun présent devant moi. Je vais m'évanouir s'il continue de sourire ainsi. Si je pouvais, je l'embrasserais maintenant sans réfléchir, mais j'ai trop peur. Peur des conséquences, peur de souffrir encore plus que maintenant, peur qu'il me brise. Je le déteste. Enfin non... Je déteste les sensations qu'il me procure, je le déteste autant que je ne peux l'aimer.

Ma contemplation s'interrompt lorsque la poignée des toilettes ne se baisse. Mon cœur s'arrête instinctivement pendant quelques secondes et je ne manque de faire un arrêt cardiaque lorsque j'aperçois Gally. Celui-ci claque la porte des toilettes en affichant un sourire moqueur et une tête du style "je vais pouvoir ruiner la vie de se mec encore plus que ce que je ne l'ai déjà fait".

Je tourne mon regard vers Thomas et affiche une mine complètement paniquée et désorientée. Je lis dans le regard du brun qu'il comprend mon désespoir actuel. S'il ne réagit pas, Gally va gâcher encore plus ma vie en mettant au passage Thomas dans le pétrin également. C'est alors que j'entends la voix du brun s'élever immédiatement.

"- Je t'ai dis d'arrêter de m'approcher! Crie Thomas. Je comprends alors qu'il bluffe pour tenter de berner Gally. Je le sens refermer ses poings sur mon pull, ou plutôt, son pull qu'il m'a donné et que je mets maintenant tous les jours. Dégage! On est pas potes et on le sera jamais! Ses mots me font mal même si je sais pertinemment qu'ils sont faux. Je le lis dans le regard du brun que ça lui pèse de dire toutes ces injures et je le ressens. Tu me fais pitié. Dit-il en me repoussant et en prenant également soin de ne pas me faire mal.

Mon cœur se brise alors que le brun a retourné la situation pour sauver notre peau. Pourtant j'ai deux fois plus mal qu'avant, je ne comprends pas pourquoi tous mes sentiments, qu'ils soient positifs ou bien le contraire, sont aussi forts lorsqu'il s'agit de Thomas.

- Wooh tu m'as fait peur Tom! J'ai cru pendant deux secondes que t'étais PD avec ce mec! S'exclame Gally en riant. Je sens des larmes me monter. Voir Thomas jouer aussi bien le jeu me fait mal parce que je me rends compte de jour en jour que je serais capable de tomber amoureux de lui et ça me fait peur. Je veux pas de ça moi, j'ai rien demandé!
- Jamais!" Répond le brun en faisant une accolade à Gally.

J'ai envie de vomir, cette image est répugnante. Je décide alors de me diriger vers la porte et de sortir précipitamment de cet endroit dont l'atmosphère commence véritablement à me peser. Bien que le brun m'ait sauvé la mise, je me sens mal de tenir aussi fort à lui sans le vouloir. L'amour ça craint, et encore plus avec Thomas.